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Revue archéologique — 6.1862

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Judas, August: De l'écriture libyco-berbère
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https://doi.org/10.11588/diglit.22430#0165

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158

ItEVtJE ARCHEOLOGIQUE.

et, ce qui est plus regrettable, aucune des copies n’est, en tous points,
suffisamment exacte pour que l’interprétation puisse être complètement
exempte d’incertitudes, ce qui nuit en même temps à l’explication corré-
lative du premier texte. Ce premier texte offre d’ailleurs de plus larges
lacunes. Hamaker en avait comparé les caractères aux lettres celtibériennes.
Mais Münter (1), puis Et. Quatremère (2) les regardèrent comme libyques
ou africains, sans entrer d’ailleurs dans aucun développement. Cette opi-
nion n’en a pas moins acquis l’adhésion générale.

Et. Quatremère finissait le mémoire indiqué dans une note ci-dessous
en disant que, dans une seconde partie, il donnerait ses observations sur
l’inscription bilingue dont il s’agit : mais cette promesse n’a pas été rem-
plie. A Gesenius échut l’avantage de faire les premiers pas dans la déter-
mination des figures jusqu’alors inconnues. Ce savant justement célèbre
remarqua d’abord que, d’espace en espace, existent des points qui corres-
pondent à ceux de la partie phénicienne, et il présuma qu’ici aussi ils
servent à disjoindre les mots. Un autre moyen de distinction existe dans
la partie phénicienne, c’est le retour fréquent du groupe bilittère valant
BN, c’est-à-dire BEN, fils. Gesenius reconnut dans la partie libyque l’équi-
valent de ce groupe dans la répétition corrélative de deux barres horizon-
talement parallèles en cette manière =. De cette double notion du signe
de filiation pour l’un et l’autre texte se déduisit le corollaire que le mot
immédiatement précédent et le mot subséquent sont des noms propres, et
le savant écrivain fut autorisé à conjecturer qu’il retrouverait, d’un côté
comme de l’autre, du moins le plus souvent, les mêmes éléments phoné-
tiques. Mais les éléments phonétiques de la partie phénicienne, qui de-
vaient servir de points de départ, ont été pour la plupart mal appréciés
par le docte Allemand, aussi bien dans les noms propres que dans le reste
du texte; aussi, sur vingt-deux signes au moins que contient l’inscription,
six seulement ont été déterminés avec certitude. La voie toutefois était
ouverte. En 1843, Joarn. asiat., février, p. 85-126, M. de Saulcy, dans un
mémoire capital, rectifia une grande partie des attributions alphabétiques
de Gesenius.

J’ai consacré au même sujet le dernier chapitre du troisième livre de
mon Étude démonstrative, etc., précédemment citée. Movers s’en est aussi
occupé dans ses Phéniciens, tome II, deuxième partie, pages 368 et 406-408.
Enfin M. Blau a inséré sur cette matière un travail remarquable dans le
Journal de la Société orientale allemande.

Je ne puis ici reproduire les développements propres à ces successives
élucidations ; je me bornerai à en exposer les résultats définitifs et je ne
mentionnerai expressément les auteurs que pour la discussion de quelques
points particuliers.

(1) Ouvr. cité, p. 99, note 9, et p. 171.

(2) Mém. sur quelq. inscr. puniques. Nouv. journ. asiat., t. I (1828), p. 11-27.
 
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