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Revue archéologique — 6.1862

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Rossi, ... de: De la détermination chronologique des inscriptions chrétiennes: (Note lue à l'Académie des Inscriptions)
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https://doi.org/10.11588/diglit.22430#0358

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DE LA DÉTERMINATION CHRONOLOGIQUE, ETC. 371

Phocas comme spécimen des tombeanx de la dernière époque. Aucun
classement chronologique n’existait pour cette immense quantité de
textes écrits sur les pierres, sur les briques, sur la chaux, qu’on lais-
sait flotter entre le premier et le septième siècle, entre Yespasien et
Phocas. Pour les inscriptions appartenant au reste de l’Italie et aux
provinces, je ne crois pas que l’on ait jamais cherché sérieusement à
distinguer les inscriptions que l’on laissait flotter indécises entre le
huitième et le treizième siècle. En présence d’une telle confusion,
qui rendait à peu près inutile toute cette branche de l’épi graphie,
véritables archives des origines chrétiennes, il était temps de prendre
un parti et de chercher une hase solide aux recherches chronologi-
ques. Ce parti, cette base solide, était de commencer par mettre en
ordre de la manière la plus exacte et la plus scientifiquement prou-
vée, la série des inscriptions datées qui doivent servir de point de
départ à toutes nos recherches et de contrôle à tous nos résultats
pour le classement des inscriptions non datées. C’est ce que nous
avons essayé de faire.

Rien ne semble si facile, au premier abord, que de classer des
inscriptions datées des siècles chrétiens. Ces dates sont presque tou-
jours marquées par les noms des consuls ordinaires, dont la liste est
répétée dans un nombre considérable de chroniques, d’histoires, de
fastes anciens et modernes. L’année donc à laquelle il faut placer
telle ou telle inscription chrétienne portant les noms des consuls
ne sera que bien rarement douteuse. Pourtant la difficulté de l’entre-
prise est bien plus grande que je ne l’aurais cru moi-même en la
commençant, et la détermination de ces dates a trompé de deux ma-
nières les savants même les plus compétents, même le grand épigra-
phiste Borghesi. Les uns ont péché par trop de facilité aies détermi-
ner; les autres par trop de facilité à les déclarer indéterminables.
A partir du commencement du quatrième siècle, en effet, les fastes
ont subi une altération qui, avec le temps, est devenue normale et
radicale. Dans l’année 305 l’on a, pour la première fois, tenté le
partage de l’empire romain. Ce partage, alors à peine ébauché, a
plus tard donné lieu à la division en empire d’Orient et empire d’Oc-
cident, qui devint la base politique de l’administration romaine dans
ses derniers temps. La constitution des deux empires a nécessaire-
ment altéré, modifié et parfois rompu l’unité des fastes consulaires.
Les consuls reconnus en Occident n’étaient pas toujours ceux qui
l’étaient en Orient. Souvent (et dans le cinquième et le sixième siècle
presque toujours) le consul qui était connu, proclamé et officielle-
ment désigné pour marquer la date dans une partie de l’empire, était
 
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