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REVUE ARCHÉOLOGIQUE.
Une barque gauloise.
Des draguages entrepris clans la
Seine, en amont de la Cité, ont
amené l’intéressante découverte
d’une barque ou pirogue monoxyle,
que des savants archéologues attri-
buent à l’époque gauloise. Elle est
creusée dans le tronc d’un chêne
et taillée en forme de bateau plat
aux extrémités un peu relevées
elle porte cinq mètres quarante-
cinq centimètres delongsur quatre-
vingt-cinq centimètres de large au
milieu. Dix-sept pièces de monnaies
gauloises, un couteau, une hache
en silex et diverses poteries anti-
ques ont été recueillis au même
endroit et en même temps. C’est à
M. Arthur Forgeais, l’infatigable et
heureux explorateur des antiquités
de la Seine, que l’on doit ce monu-
ment de l’ancienne Lutêce. Admis
à en faire hommage à l’Empereur,
Sa Majesté a ordonné que cette bar-
que, dont nous donnons ci-contre
le dessin fait par M. Forgeais lui-
même, serait conservée au musée
gallo-romain de Saint-Germain, où
elle vient d’être déposée. On sait
que le musée de Dijon en possède
une dans le même genre, mais
moins complète; elle est citée dans
l’excellent article de M. le général
Creuly sur le musée de Dijon, qui a
paru dans le t. Y, p. 120-124, de la
nouvelle série de cette Revue. —
Enfin, Végèce nous apprend que
chaque légion romaine avait un
équipage de pont composé de pi-
rogues taillées dans une poutre :
Scaphas quoque de singulis trabibus
excavatus. (Veget., lih. 11, cap. 23.)
REVUE ARCHÉOLOGIQUE.
Une barque gauloise.
Des draguages entrepris clans la
Seine, en amont de la Cité, ont
amené l’intéressante découverte
d’une barque ou pirogue monoxyle,
que des savants archéologues attri-
buent à l’époque gauloise. Elle est
creusée dans le tronc d’un chêne
et taillée en forme de bateau plat
aux extrémités un peu relevées
elle porte cinq mètres quarante-
cinq centimètres delongsur quatre-
vingt-cinq centimètres de large au
milieu. Dix-sept pièces de monnaies
gauloises, un couteau, une hache
en silex et diverses poteries anti-
ques ont été recueillis au même
endroit et en même temps. C’est à
M. Arthur Forgeais, l’infatigable et
heureux explorateur des antiquités
de la Seine, que l’on doit ce monu-
ment de l’ancienne Lutêce. Admis
à en faire hommage à l’Empereur,
Sa Majesté a ordonné que cette bar-
que, dont nous donnons ci-contre
le dessin fait par M. Forgeais lui-
même, serait conservée au musée
gallo-romain de Saint-Germain, où
elle vient d’être déposée. On sait
que le musée de Dijon en possède
une dans le même genre, mais
moins complète; elle est citée dans
l’excellent article de M. le général
Creuly sur le musée de Dijon, qui a
paru dans le t. Y, p. 120-124, de la
nouvelle série de cette Revue. —
Enfin, Végèce nous apprend que
chaque légion romaine avait un
équipage de pont composé de pi-
rogues taillées dans une poutre :
Scaphas quoque de singulis trabibus
excavatus. (Veget., lih. 11, cap. 23.)