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ÉTUDES DE DROGUERIE ÉGYPTIENNE
des graines, des herbes, des légumes clans de Veau, et mèmafatre cuire des adversaires,
en style religieux. Le mot djar, au contraire, est un terme technique très précis et très
spécial. Partout où je l'ai vu employé1, il signifie « chauffer un corps afin d'en enlever
certains éléments susceptibles de se dégager sous forme de vapeur, évaporer, concentrer,
réduire au feu ». Ce mot doit donc se rapprocher du copte -xep, -xxop, dissipare, disper-
dere, disso/.cere, dispargere, diffundere, d'widere, •x.unV, se retrahere, retrahi, et non
pas, comme l'a fait M. Brugsch clans son Dictionnaire, cle -xepe, osepo, ■x.epto, ardere,
accendere, nzAi:., ùrere, mots avec lesquels le groupe égyptien n'a aucun rapport de
sens. En outre, ces derniers mots comportent une voyelle finale forte que n'a pas l'égyp-
tien djar. Le rapprochement que je propose se trouve par conséquent être plus admis-
sible à la fois sous le rapport du sens et sous celui de la phonétique.
Sur 1 han 3/20 cle suc de Caroube, les Égyptiens enlèvent par évaporation han 3/20
d'eau, c'est-à-dire plus de 13 %. Vauquelin, poursuivant son analyse de la Casse,
trouve, pour 445 grammes 32 cle pulpe i :
Sucre........................................................ 148 44
Gélatine (pectine)............................................. 31 25
Gomme........................................................ 15 62
Glutine..................................................... 7 92
Matière extractive amère....................................... 5 10
Eau.............................................."........... 236 99
445 32
D'après les recherches du même auteur, la pulpe cle Tamarinier, plante égyptienne
appartenant au même groupe que le Cassier et le Caroubier, fournit par l'analyse
chimique 3 :
Acide citrique............................................... 9 40
Acide tartrique............................................... 1 55
Acide malique................................................ 0 45
Surtartrate cle potasse......................................... 3 25
Sucre........................................................ 12 50
Gomme...................................................... 4 70
Gélatine végétale (pectine)...................................... 6 25
Parenchyme.................................................. 34 35
Eau......................................................... 27 55
100 00
La première cle ces pulpes contient donc plus de 50 % en eau, et la seconde plus
de 25%, ce qui donne une grande vraisemblance à la possibilité d'extraire du suc de
Caroube 13 % en eau, comme le faisaient les Égyptiens.
1. Br. et Dum., Rcc, IV 90/8, 91/4, 5; Mar., Dencl., I, 47 b.
2. Loc. cit.
3. Annales de chimie, t. V, p. 92, d'après N. Guibotjrt, Hist. nat. des drogues simples, 7" édit., t. III,
p. 375-376.
ÉTUDES DE DROGUERIE ÉGYPTIENNE
des graines, des herbes, des légumes clans de Veau, et mèmafatre cuire des adversaires,
en style religieux. Le mot djar, au contraire, est un terme technique très précis et très
spécial. Partout où je l'ai vu employé1, il signifie « chauffer un corps afin d'en enlever
certains éléments susceptibles de se dégager sous forme de vapeur, évaporer, concentrer,
réduire au feu ». Ce mot doit donc se rapprocher du copte -xep, -xxop, dissipare, disper-
dere, disso/.cere, dispargere, diffundere, d'widere, •x.unV, se retrahere, retrahi, et non
pas, comme l'a fait M. Brugsch clans son Dictionnaire, cle -xepe, osepo, ■x.epto, ardere,
accendere, nzAi:., ùrere, mots avec lesquels le groupe égyptien n'a aucun rapport de
sens. En outre, ces derniers mots comportent une voyelle finale forte que n'a pas l'égyp-
tien djar. Le rapprochement que je propose se trouve par conséquent être plus admis-
sible à la fois sous le rapport du sens et sous celui de la phonétique.
Sur 1 han 3/20 cle suc de Caroube, les Égyptiens enlèvent par évaporation han 3/20
d'eau, c'est-à-dire plus de 13 %. Vauquelin, poursuivant son analyse de la Casse,
trouve, pour 445 grammes 32 cle pulpe i :
Sucre........................................................ 148 44
Gélatine (pectine)............................................. 31 25
Gomme........................................................ 15 62
Glutine..................................................... 7 92
Matière extractive amère....................................... 5 10
Eau.............................................."........... 236 99
445 32
D'après les recherches du même auteur, la pulpe cle Tamarinier, plante égyptienne
appartenant au même groupe que le Cassier et le Caroubier, fournit par l'analyse
chimique 3 :
Acide citrique............................................... 9 40
Acide tartrique............................................... 1 55
Acide malique................................................ 0 45
Surtartrate cle potasse......................................... 3 25
Sucre........................................................ 12 50
Gomme...................................................... 4 70
Gélatine végétale (pectine)...................................... 6 25
Parenchyme.................................................. 34 35
Eau......................................................... 27 55
100 00
La première cle ces pulpes contient donc plus de 50 % en eau, et la seconde plus
de 25%, ce qui donne une grande vraisemblance à la possibilité d'extraire du suc de
Caroube 13 % en eau, comme le faisaient les Égyptiens.
1. Br. et Dum., Rcc, IV 90/8, 91/4, 5; Mar., Dencl., I, 47 b.
2. Loc. cit.
3. Annales de chimie, t. V, p. 92, d'après N. Guibotjrt, Hist. nat. des drogues simples, 7" édit., t. III,
p. 375-376.