Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 34.1912

DOI Heft:
Nr. 3-4
DOI Artikel:
Jéquier, Gustave: Notes et remarques
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12745#0136

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
124

NOTES ET REMARQUES

n'est rien moins que certaine, et il est fort possible aussi que ce ne soient que des orne-
ments funéraires.

On n'a pas relevé jusqu'ici, antérieurement à l'époque des Hyksos, l'existence de
cette coutume de donner des distinctions honorifiques, qui est cependant fort ancienne :
en effet, dans une des inscriptions biographiques d'Assouan, on voit que Sabni, au retour
de son expédition en Nubie, reçoit entre autres récompenses, l'or de la valeur :

-^> WW\A l-o o 0~\ n T —-M- q T -M-

a _ fi y 1 ; le terme de P y étant exactement le même que celui qui

est employé dans les textes de la XVIIIe dynastie, il y a tout lieu de penser qu'il s'agit
du même objet, ou tout au moins d'un objet ayant la même signification.

Ce mot de hesit | (j(j<=> se rencontre dans les frises des sarcophages du Moyen Em-
pire, où il s'applique à un objet bien défini, une tête de serpent peinte en rouge et
munie par derrière d'un petit appendice qui est sans doute simplement
l'anneau servant à suspendre l'objet réel (fig. 8)\ Ce petit bijou de cor-
naline, qui porte aussi le nom de menqebit a \ <=> ou menqerit

^ (jt q3, se place dans la série des objets figurés sur ces frises, à côté
des coiffures, et de certains ornements qui se posent sur la poitrine,
FLacaÔ~ DSarîs comme le ^ ; il n'y a donc aucune difficulté à y voir une pendeloque
Empire, il pL honorifique, d'autant plus que nous retrouvons à peu près la même tête
xxxiv,fig.83. ^ serpentau Nouvel Empire, sur»un collier formé d'une simple torsade

d'or4, h côté d'un j| et d'un || qui, comme nous l'avons vu, peuvent aussi accompagner
le vase en forme de cœur dans les insignes de certains grands
seigneurs.

Parmi les colliers figurés dans ces mêmes sarcophages du
Moyen Empire, il en est un certain nombre qui rappellent beau-
coup pour la forme, les sautoirs honorifiques de la XVIIIe dy-
nastie, avec la pendeloque en forme de cœur5 ; ils n'ont cepen-
dant sans doute pas la même signification, puisqu'ils portent
toujours le nom à'oudfaou ^ | ^ et que ce mot paraît dé-
signer plutôt un porte-bonheur, une sorte de talisman, qu'un in-
signe honorifique. C'est aussi probablement dans la catégorie des
amulettes qu'il faut ranger le bijou piriforme avec traverse hori-
zontale et appendice retombant, qui pend sur la poitrine de cer- de Sonnofré.^c^quls de
tains seigneurs de l'Ancien Empire, au bout d'un fil de perles";
aucun document précis ne nous permet du reste d'élucider cette question, mais le fait
que cet objet est employé comme hiéroglyphe7 pour désigner la syllabe c=S5l^^OU^'

1. L. 16 : Siîtiie, Urkunden des Alton Reichs, p. 139,1. 15.

2. Sarcophages intérieur et extérieur de Sepa, au Louvre.

3. Lacau, Sarcoph. ant. au Noua. Emp., II, p. 162 [index) et pl. XXXIV, fig. 82 et 83.

4. Tombeau de Sonnofré (n° 96).

5. Lacau, Sarcoph. ant. au Nouo. Emp.. II, pl. LUI.

6. Paget-Pirie, Tomb of Ptah-hetep, pl XXXI-XXXII. Davies, Ptahhetep and Akhethetep, I, pl. XVI,
II, pl. VI. — v. Bissing, Gemnikai, I, pl. XV, XX, XXVII.

7. Méconnaissable dans notre caractère d'imprimerie qui a sûrement été dessiné d'après un
 
Annotationen