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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 34.1912

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Nr. 3-4
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Jéquier, Gustave: Notes et remarques
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Bissing, Friedrich Wilhelm von: Die Bedeutung der geographischen termini Musr und Misraim
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https://doi.org/10.11588/diglit.12745#0137

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DIE BEDEUTUNG DER GEOGRAPHISCIIEN TERMINI MLÏSR UND MISRAIM 125

racine dont la signification primitive est « réunir », semble bien indiquer qu'il ne
s'agit en aucune façon d'une décoration.

XXII. — Traces d'anthropophagie dans un texte religieux.

Dans l'Egypte historique, il n'y a pas trace de cannibalisme, et même pour la
période qui précède immédiatement l'histoire, on n'a retrouvé jusqu'ici aucun vestige
de cette coutume qui est cependant très fréquente chez les peuples primitifs : on est
donc en droit de se demander si elle a jamais été en usage en Égypte, et à ce sujet un
texte religieux, qui paraît très ancien, peut nous donner une précieuse indication.

Il s'agit d'un chapitre des textes des pyramides1 dans lequel le roi mort se pose en
Horus, rendant à son père Osiris les derniers devoirs, et où se trouve la phrase suivante ;

I ^nnr jïj^*^ tzSî _fj^(( ^ ro^ détruit ^a cnair de tes ennemis ». Telle
est du moins la variante de Pepi Ier, tandis que les deux autres variantes donnent
au lieu du verbe l ^n lt f\ , « détruire », celui de A ^\ « manger » et disent donc
de la façon la plus claire que le roi mange les chairs des ennemis d'Osiris, exacte-
ment comme les cannibales mangent leurs ennemis tombés sur le champ de bataille
ou faits prisonniers. Il semble donc très probable que ce sont ces deux dernières
versions qui reproduisent le texte original, composé lui-même à une époque où l'on
avait encore le souvenir du temps où les hommes se livraient, dans certaines circons-
tances, à l'anthropophagie ; au commencement de la VIe dynastie cette coutume sauvage
avait entièrement disparu, aussi n'y a-t-il rien d'anormal dans le fait que le scribe de
Pepi Ier ait apporté une légère modification dans un texte qu'il ne comprenait plus exac-
tement : pour lui, on ne mangeait pas ses ennemis, on se bornait à les détruire.

Le souvenir de cette coutume barbare disparu depuis un temps immémorial se con-
serva néanmoins jusqua l'époque grecque, puisqu'une épigramme nous apprend que
c'est Isis qui déshabitua ses sujets de l'anthropophagie2.

DIE BEDEUTUNG DER GEOGRAPHISCHEN TERMINI MUSR UND MISRAIM

von

Fr.-W. von Bissing
EINE NACHLESE

In einem fur weitere Kreise bestimmten Aufsatz in der Deutschen Revue habe ich
mich sehr bestimmt dahin ausgesprochen, dass Musr wâhrend einer kurzen Période
am Ende des zweiten Jahrtausends vor Chr. ein an Kilikien grenzendes Land in den

exemplaire d'époque thébaine, cet hiéroglyphe est en général très bien dessiné sous l'Ancien Empire, et spé-
cialement dans les textes des pyramides, où il est fréquent (cf. éd. Sethe, 961" et passim) ; on y reconnaît sans
peine le pendentif avec son cordon dont les deux extrémités retombent.

1. Pyr. P., 189, M. 357, N. 908 (éd. Sethe, 966*).

2. Maspero, Hist.ant. des peuples d'Orient, I, p. 174. (Kaibel, Epigrammata grœca, p. xxi.)

recueil, xxxiv. — troisième sér., t. ii

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