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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 34.1912

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Nr. 1-2
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Daressy, Georges: Ramsès-si-Ptah
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https://doi.org/10.11588/diglit.12745#0049

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RAMSÈS-SI-PTAH

PAR

G. Daressy OCa^ioteS'fÇ

Biban-el-Molouk est l'endroit qui a fourni le plus d'ostraca égyptiens aux musées
modernes; ils ont eu pour auteurs les fonctionnaires chargés de la direction et delà
surveillance des nombreux ouvriers employés au creusement et à la décoration des
hypogées royaux de la XVIIIe dynastie à la XXe.

Dans ce fond de ravin désolé, les éclats de beau calcaire blanc, parfois semblable
à delà pierre lithographique, étaient tout indiqués pour recevoir ce qu'avait à tracer le
calame des scribes; aussi les ostraca ont gardé des notes relatives à l'œuvre, plans,
mémento des travaux faits ou à faire, listes d'appel des ouvriers, comptes des four-
nitures en aliments, en huile pour les lampes, des lettres à des collègues, etc. Parfois
le surveillant tuait le temps en confiant à la pierre ses souvenirs classiques ou impor-
visations plus ou moins poétiques, ou en traçant des dessins de fantaisie, pour s'entre-
tenir la main. Tout cela, laissé dans le chantier, a été enlevé pêle-mêle avec les débris
du creusement une fois la tâche terminée, et rejeté à quelque distance quand on a paré
la tombe pour recevoir la dépouille du Pharaon. Aussi beaucoup de ces ostraca sont
brisés, et l'encre est foncée, pâle ou effacée suivant les conditions d'exposition des débris
au soleil ou à l'humidité pendant deux mille ans.

Le déblaiement des tombes a fait découvrir quantité de ces pièces : les ostraca du
British Muséum doivent en grande partie avoir cette origine ; j'ai apporté au Musée du
Caire celles trouvées pendant la mise en état des tombes 6 et 9, enfin l'exploration métho-
dique de Biban-el-Molouk par M. Th. Davis a ramené au jour de nouveaux documents.

En essayant de reconstituer les ostraca apportés par ce dernier, je parvins à rappro-
cher 18 débris qui recomposent presque entière une plaque vaguement rectangulaire de
0m41 de largeur et 0m27 de hauteur, d'une épaisseur moyenne de 0'"03, écrite sur les
deux faces. C'est un mémento indiquant les jours où les ouvriers sont venus travailler
à la tombe de Séti II et ceux où ils se sont reposés pour une cause quelconque. Déjà in-
téressante au point de vue de l'histoire du travail, cette pièce acquiert une valeur encore
plus grande du fait de la mention de la mort du roi et de celle de la nomination de son
successeur.

Les inscriptions sont en petite écriture hiératique de bon style, généralement en
noir ; quelques passages que je soulignerai sont en rouge. Elles sont tracées horizonta-
lement et disposées en colonnes, mais vers la fin l'ordre n'est plus aussi régulier et cer-
taines annotations s'étendent au-dessus de deux ou trois colonnes. Les lacunes du texte
proviennent soit de manques dans la pierre, soit d'effacement de l'encre.
 
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