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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 34.1912

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Nr. 3-4
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Boussac, Hippolyte: L' oie de Gambie: Plectropterus rüppelli, Sclater
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https://doi.org/10.11588/diglit.12745#0179

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le ventre sont d'un blanc pur, le derrière du cou et le manteau d'un vert sombre à
reflets métalliques, un beau rouge pourpre s'étend sur le bec et la caroncule, le même
ton, plus pâle, couvre les pattes; l'œil est brun roux.

Cet anséridé mesure plus de lm00 de long et lm80 d'envergure, il marche le corps
relevé en avant et, vu de loin, offre l'apparence
d'un échassier. C'est dans cette pose que l'a
représenté l'artiste pharaonique. Sur cette sculp-
ture le pouce manque et on ne trouve aucune
trace de coloration, mais l'aspect général de l'oi-
seau, surtout l'importance donnée à la caroncule,
nous autorisent à l'identifier au Plectropterus
riippelli; de préférence au Plectropterus gara- FlG-3- — Plectropterus ruppeiu.

bensis chez lequel cet appendice est beaucoup moins développé (fig. 3 et 4)1.

L'aire de dispersion de l'oie de Gambie comprend le centre et le sud de l'Afrique,
le Natal, le Zambèze, Mozambique; on rencontre aussi ce palmipède dans le Soudan

sur les deux Nils, jusqu'au 14e degré de latitude
nord. Les bords des fleuves, les grands étangs,
les marécages sont ses lieux de prédilection.
Aux mois de mars et de juillet, période où il
est en pleine mue et dans l'impossibilité de voler,
on le trouve soigneusement caché dans les four-

Fig. 4. —, Plectropterus gambensis.

rés de plantes aquatiques.

Son nid, vaste construction formée de joncs et de roseaux, flotte souvent sur
Tonde des marais. La ponte est de trois œufs.

En liberté, cet oiseau se montre craintif, très prudent; il distingue fort bien les
blancs des noirs et se laisse approcher de ces derniers seulement. Avant de prendre
son vol, il court,. s.'élance, bat vivement des ailes et ne tarde pas, filant droit devant
lui, à s'élever à une grande hauteur où, parfois, on le voit s'attardant à planer, ce que
ne font pas les autres lamellirostres ; son cri est un sifflement rauque, sa façon de
nager semblable à celle des oies ordinaires.

Il est, en captivité, d'un naturel tout différent. Aussi despotique que les cygnes,
aimant à imposer sa domination aux autres animaux aquatiques, il se précipite avec
fureur sur ses adversaires, les mord et quelquefois les tue. Très friand de poisson et
des diverses substances animales, il les recherche autant que peuvent le faire les
canards.

L'oie de Gambie est connue des Arabes du Soudan sous le nom d'Abou Kadoum,
le Père au marteau2.

1. Plectropterus rûppelti, Sclater, Proceedings of the Zoological Society of London, 1859, p. 132, pl 153,
fig. 1. — Proceedings, 1860, p. 28-42. Voir à la page 39, les fig. 1 et 2.

2. Von Heugun, Ornithologie Nordost-Afrika's, vol. 2, p. 1275-1280. — Breii.m, La Vie des Animaux
illustrée, Los Oiseaux, t. II, p. 730-731 (éd. franç.).
 
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