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Revue égyptologique — 3.1883

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https://doi.org/10.11588/diglit.10047#0248

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Eugène Revillout. Bibliogeaphie.

plusieurs chapitres il traite successivement : 1° des tapis et étoffes brodées dans l'antiquité orientale grecque
et romaine; 2° des procédés de fabrication et des couleurs décoratives; 3° de l'emploi de l'étoffe dans la
division et la décoration des édifices de l'antiquité ; 4° des tentes; 5° des statues peintes et habillées; 6° de
la tente d'Ion; 7° des tapisseries du Parthénon; 8° du peplos d'Athène. C'est un livre à lire, n'ayant aucune
analogie avec les prétendues histoires de l'art antique qui nous inondent aujourd'hui, et dont les auteurs
croient pouvoir prophétiser sur des civilisations qu'ils ignorent, ne les ayant jamais étudiées. M. de Eon-
cuaud, lui, s'est inspiré aux bonnes sources : et dans un sujet limité et très bien choisi, il a fait preuve
d'un grand discernement, d'un goût fin, d'un véritable esprit critique et de beaucoup de prudence. Nous
devons signaler aussi à l'attention du lecteur les belles planches dont l'ouvrage est orné. Elles en font
un de ces livres élégants auxquels M. Rouam, éditeur de la librairie de l'art, a habitué le public. Nous don-
nons, en spécimen, quelques planches représentant des étoffes antiques du Musée égyptien, sans compter
la splendide reproduction de notre bas-relief polychrome de Séti Ier, au costume si riche et si brillant.

Enfin pour les études relatives aux funérailles égyptiennes et aux rites postérieurs décrits par les
textes de M. Dumichen nous recommanderons vivement la comparaison du "-Rituel domestique des funérailles
en Annam», traduit par M. Lesserteur (librairie Chaix). L'analogie est frappante.

— Le «poème satyrique contre le poète Hor Ut'a» que nous avions annoncé dans notre dernier nu-
méro va être livré en son entier au public par la librairie Leroux. Il comprend : 1° de magnifiques hélio-
gravures du papyrus de Vienne avec une préface renfermant ma leçon d'ouverture faite à l'école du Louvre
en décembre 1883 (24 pages); 2° une partie autographique de 263 pages contenant le mot-à-mot du texte
avec transcription en caractères latins, renvois démotiques, et équivalences hiéroglyphiques et coptes, le
tout suivi d'un long commentaire philologique allant de la page 35 à la page 262. Dans ce commentaire
j'ai également répondu aux singulières observations de Krall. Voici les conclusions de cette réponse :

«Ici s'arrêtait le morceau du poème que j'avais donné dans la Revue (III, 2) et à propos duquel
» Krall a inséré son article «critique» dans le Recueil de M. Maspero. On ne saurait assez s'étonner de
»voir un estimable journal, contenant, dans chaque numéro, tant d'excellents articles, donner asile dans
»ses colonnes à une élucubration aussi honteuse pour la science et si bien faite pour déconsidérer les
«études égyptologiques. Permettrait-on à un étudiant, s'étant occupé pendant quelques mois de chinois
» commercial, de s'ériger en juge pour les travaux de littérature chinoise, de dire : tel signe n'a pas cette
» valeur, parce que je ne l'ai pas vu, tel autre est inconnu de moi et par conséquent de l'univers? Lui
» laisserait-on imprimer cela dans une revue scientifique? Le laisserait-on se livrer aussi aux comparaisons
»les plus bizarres avec d'autres langues pour déformer le sens des mots, précisé par des centaines et des
» milliers d'exemples reconnus par tous les spécialistes et enregistrés dans les lexiques classiques? Le
» laisserait-on s'abandonner à tous les rêves de l'imagination la plus dévergondée, traduire les phrases par
»des séries de non-sens dignes de Bicêtre, inventer des formes grammaticales qui ne se trouvent nulle part
» (comme en démotique Av.n^pe et nq), s'attribuer impudemment les découvertes faites par son maître dans
»le travail même qu'il ose critiquer, (comme le C)3 = UJ<^ d'habitude) : le tout sous l'excuse qu'il est
» pauvre et qu'il veut se pousser dans le monde per fas et ne/as (même en s'attaquant à celui qui lui a
» prodigué gratis, par bonté, et sans y être obligé, son temps et sa peine pendant plusieurs heures par
» semaine)? Et après cela le laisserait-on encore (si le précédent article avait été imprimé sans être lu, ce
»qui peut arriver), le laisserait-on, dis-je, faire dans le même ordre d'idées et dans la même spécialité des
«articles aussi insensés que celui que Krall a rédigé sur «un groupe démotique» dans un des derniers
» numéros du Recueil? Evidemment M. Maspero, qui a fait des travaux en démotique, n'a pas lu ces articles
» remplis de choses si contraires à la science vraie et à tout ce qu'il sait lui-même ...»

Je renvoie le lecteur à mon livre pour les détails philologiques qui suivent et qui demanderaient
l'emploi de trop de caractères à fondre pour un résultat bien mince : la nouvelle constatation, parfaite-
ment inutile d'ailleurs, d'une ignorance trop évidente.

Ajoutons que si Krall ignore le démotique dont il parle, ses publications de papyrus grecs dans le
Recueil ne doivent pas lui faire plus d'honneur; car nous connaissons celui qui en a tout le mérite et ce
n'est pas lui. Ce qui lui appartient bien, au contraire, c'est sa note sur les drachmes d'argent qu'il veut
voir mentionner à l'époque byzantine quand toutes les monnaies se comptaient d'après l'étalon d'or. Ce
sont là de ces découvertes comme il appartient à Krall seul d'en faire.

(E. R.)

L'Éditeur Ernest Leroux, Propriétaire-Gérant.
 
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