LA PEINTURE ROMANTIQUE
SOUS LA MONARCHIE DE JUILLET
e" jeunes peintres avaient vivement attaqué, sous
la Restauration, les doctrines glorieuses qui,
pendant plus de quarante années, avaient
fait la force de l’école française. Connus bien-
tôt sous le nom de Romantiques, ils ne consti-
un groupe cohérent ou discipliné, mais la
a ressemblance de
tuaient pas
communauté des influences subies,
l’âge, l’unité du moment, créaient entre eux des liens néces-
saires, et il était possible de dégager de l’examen de
leurs œuvres, avec la négation des principes anciens,
l’affirmation de vérités nouvelles.
Malgré les divergences imputables à leur tempérament parfi-
ticulier, Eugène Delacroix, Ary Scheffer, Champmartin, Eugène
Devéria, Decamps, Louis Boulanger et Camille Roqueplan, lorsqu’ils
peignaient les Massacres de Scio, la Mort de Gaston de Foix, le
Massacre des Janissaires, la Naissance de Henri IV, la Patrouille
turque, Mazeppci et la Mort de l'espion Morris, étaient d’accord pour
refuser à la beauté plastique des hommages exclusifs et pour lui
opposer la recherche du mouvement, de la passion, de la vie. Ils
renonçaient à réaliser un type parfait de la figure humaine,
reconnaissaient à chaque individu, à chaque race, un intérêt et
s’attachaient à en rendre fortement les caractères. Ils rejetaient
l’usage systématique du nu comme une convention artificielle,
niaient la supériorité des draperies antiques et acceptaient, avec
une curiosité avide, les costumes divers adoptés par les générations
successives ou par les peuples différents. D’ailleurs ils ne séparaient
VII.
4e PÉRIODE.
12
SOUS LA MONARCHIE DE JUILLET
e" jeunes peintres avaient vivement attaqué, sous
la Restauration, les doctrines glorieuses qui,
pendant plus de quarante années, avaient
fait la force de l’école française. Connus bien-
tôt sous le nom de Romantiques, ils ne consti-
un groupe cohérent ou discipliné, mais la
a ressemblance de
tuaient pas
communauté des influences subies,
l’âge, l’unité du moment, créaient entre eux des liens néces-
saires, et il était possible de dégager de l’examen de
leurs œuvres, avec la négation des principes anciens,
l’affirmation de vérités nouvelles.
Malgré les divergences imputables à leur tempérament parfi-
ticulier, Eugène Delacroix, Ary Scheffer, Champmartin, Eugène
Devéria, Decamps, Louis Boulanger et Camille Roqueplan, lorsqu’ils
peignaient les Massacres de Scio, la Mort de Gaston de Foix, le
Massacre des Janissaires, la Naissance de Henri IV, la Patrouille
turque, Mazeppci et la Mort de l'espion Morris, étaient d’accord pour
refuser à la beauté plastique des hommages exclusifs et pour lui
opposer la recherche du mouvement, de la passion, de la vie. Ils
renonçaient à réaliser un type parfait de la figure humaine,
reconnaissaient à chaque individu, à chaque race, un intérêt et
s’attachaient à en rendre fortement les caractères. Ils rejetaient
l’usage systématique du nu comme une convention artificielle,
niaient la supériorité des draperies antiques et acceptaient, avec
une curiosité avide, les costumes divers adoptés par les générations
successives ou par les peuples différents. D’ailleurs ils ne séparaient
VII.
4e PÉRIODE.
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