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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 7.1912

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Chatelain, Louis: L' archéologie à l'Exposition Universelle de Rome: correspondance de Rome
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https://doi.org/10.11588/diglit.24884#0084

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CORRESPONDANCE DE ROME

L’ARCHÉOLOGIE A L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE ROME

Les diverses expositions organisées à Rome en l’honneur du cinquantenaire
de l’unité italienne concernaient les beaux-arts, l’ethnographie et l’ar-
chéologie; c’étaient du moins les principales, car une énumération com-
plète ne doit oublier ni l’exposition d’art rétrospectif, ni celle de l’unité
nationale, ni celle du cinquantenaire. Chacune de ces trois grandes manifesta-
tions de l’activité italienne était bien digne d’une étude particulière; mais si l’at-
tention du public français a déjà été attirée, çà et là, sur l’exposition artistique
de Yalle Giulia et sur l’exposition ethnographique des Prati, on n’a pas encore
signalé l’intérêt que présentait l’exposition archéologique.

Elle était installée dans les anciens Thermes de Dioclétien, près de la gare
centrale; l’organisation en avait été confiée au commandeur Rodolphe Lanciani.
La question du local et des travaux innombrables qui ont aménagé celui-ci,
mériterait à elle seule qu’on en fit une étude spéciale. Pour qui se souvient avoir
aperçu, en 1908, les diverses constructions parasites qui masquaient ou défor-
maient, du côté de la Stazione, les robustes contreforts des Thermes de Dioclé-
tien, le déblaiement et la restauration de l’édifice antique n’ont pas été un labeur
insignifiant. Une fois expulsés de leurs échoppes les modestes artisans qui s’y
abritaient, il fallut enlever 10 000 mètres cubes de matériaux inutiles, recon-
struire 1 300 mètres carrés de toiture, débarrasser et niveler 4 000 mètres carrés
de terrain pour préparer un local digne de l’Exposition. Il n'est pas hors de pro-
pos d’insister sur les difficultés de l’aménagement du local, puisqu’elles lais-
sèrent juste trois semaines aux organisateurs pour faire placer les objets envoyés
de tous les pays.

L’Exposition archéologique était divisée en vingt et une sections, compre-
nant : Rome proprement dite, l’Empire romain, Auguste, diverses provinces,
T Ara Paris et le Monument d’Ancyre. Elle ne possédait que des moulages.

La salle consacrée à Romci æterna ne contenait, à vrai dire, rien qui ne fût fami-
lier : la Rorna du Palais des Conservateurs, appelée du nom de son premier
propriétaire, Le Cardinal Cesi, statue monumentale, froide et impersonnelle,
 
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