LES PEINTRES NIÇOIS DES W ET IVP SIÈCLES
O
(premier article)
exposition que la Société des Beaux-Arts de
Nice, sous l'impulsion de son très zélé président
M. Henri NavelJo, vient d’inaugurer au Musée
municipal, arrive tout à fait à son heure, car
depuis plusieurs années on a publié beaucoup
de documents sur les anciens artistes niçois.
Elle ne manquera donc pas de susciter des
études fécondes et de favoriser des heureux
rapprochements1 2.
r Elle présente au public une soixantaine de retables ou
I panneaux. Elle en aurait eu davantage, si l’on ne s’était
heurté à des résistances que rien ne justifiait3. Le plus récent des
tableaux est celui qui a été peint en 1565 pour le grand autel de
l’église Saint-Michel de Menton par le Monégasque Antoine Man-
chello. La très grande majorité se place soit au xve siècle, soit dans
le premier quart du xvi°. Si l'on songe que la plupart de ces pein-
tures n’ont pour ainsi dire jamais été vues, on devinera tout l’intérêt
d’une pareille manifestation d’art.
Les œuvres réunies appartiennent toutes au département des
Alpes-Maritimes, à la principauté de Monaco et à la partie la plus
orientale de l’arrondissement de Draguignan. Leur aire géographique
est donc parfaitement délimitée4. A vrai dire, elle aurait pu s’étendre
1. Exposition rétrospective d’art régional organisée à Nice et inaugurée le
4 mars 1912.
2. Ee Catalogue de l’Exposition rétrospective d’art régional a été rédigé avec
beaucoup de soin et avec une abondance très louable de détails par M. Joseph
Levrot, conservateur adjoint de la Bibliothèque municipale de Nice.
3. A la fin du catalogue a été imprimée (p. 105 à 107) la liste des « peintures
des xve et xvie siècles qui se trouvent dans la région et ne figurent pas à l’Expo-
sition ».
4. Par les soins de M. Alexis Mossa, conservateur du musée de Nice, une-
O
(premier article)
exposition que la Société des Beaux-Arts de
Nice, sous l'impulsion de son très zélé président
M. Henri NavelJo, vient d’inaugurer au Musée
municipal, arrive tout à fait à son heure, car
depuis plusieurs années on a publié beaucoup
de documents sur les anciens artistes niçois.
Elle ne manquera donc pas de susciter des
études fécondes et de favoriser des heureux
rapprochements1 2.
r Elle présente au public une soixantaine de retables ou
I panneaux. Elle en aurait eu davantage, si l’on ne s’était
heurté à des résistances que rien ne justifiait3. Le plus récent des
tableaux est celui qui a été peint en 1565 pour le grand autel de
l’église Saint-Michel de Menton par le Monégasque Antoine Man-
chello. La très grande majorité se place soit au xve siècle, soit dans
le premier quart du xvi°. Si l'on songe que la plupart de ces pein-
tures n’ont pour ainsi dire jamais été vues, on devinera tout l’intérêt
d’une pareille manifestation d’art.
Les œuvres réunies appartiennent toutes au département des
Alpes-Maritimes, à la principauté de Monaco et à la partie la plus
orientale de l’arrondissement de Draguignan. Leur aire géographique
est donc parfaitement délimitée4. A vrai dire, elle aurait pu s’étendre
1. Exposition rétrospective d’art régional organisée à Nice et inaugurée le
4 mars 1912.
2. Ee Catalogue de l’Exposition rétrospective d’art régional a été rédigé avec
beaucoup de soin et avec une abondance très louable de détails par M. Joseph
Levrot, conservateur adjoint de la Bibliothèque municipale de Nice.
3. A la fin du catalogue a été imprimée (p. 105 à 107) la liste des « peintures
des xve et xvie siècles qui se trouvent dans la région et ne figurent pas à l’Expo-
sition ».
4. Par les soins de M. Alexis Mossa, conservateur du musée de Nice, une-