DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Monod, François: L' exposition centennale de l'art français à Saint-Pétersbourg, 2
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24884#0322
LES PECHEURS, PAR PUVIS DE CHAVANN'ES
ESQUISSE POUR L’ « AVE PI CARDIA »
(Collection de M. Barbazanges.)
L’EXPOSITION CENTENNALE DE L’ART FRANÇAIS
O
A SAINT-PÉTERSBOURG
(deuxième et dernier article1)
C’est dans le portrait que les anticomanes davidiens ont
retrouvé, sans le savoir, la véritable tradition de l’art romain,
celle des sobres, vigoureux et prosaïques bustes de la Répu-
blique et de l'Empire. Délivrés de l’illustration obligatoire de Tite-
Live et de Virgile, tout ce que leur gravité dogmatique et leur
discipline tendue recèlent de simplicité, de force, de santé physique
et morale apparaît au contact de la vie et de la nature libératrice.
Il n’est point jusqu’à leur sécheresse et à leur raideur, jusqu’à leur
coloris acide et discordant, ou retenu et dépouillé, et jusqu’à l’ara-
besque tranchante de leur dessin, qui n’impriment à ces portraits
de David et de sa pléiade un style singulier et une naïve autorité.
Ils se présentaient, à Saint-Pétersbourg, en groupe solide, sous l'in-
vocation de deux Napoléon en habit de sacre : une des répliques du
grand portrait officiel de Lefèvre2, et la colossale idole chrysélé-
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1912, t. I, p. 191.
2. Répélition partielle; à S. A. I. le grand-duc Nicolas Mikhaïlovich.
ESQUISSE POUR L’ « AVE PI CARDIA »
(Collection de M. Barbazanges.)
L’EXPOSITION CENTENNALE DE L’ART FRANÇAIS
O
A SAINT-PÉTERSBOURG
(deuxième et dernier article1)
C’est dans le portrait que les anticomanes davidiens ont
retrouvé, sans le savoir, la véritable tradition de l’art romain,
celle des sobres, vigoureux et prosaïques bustes de la Répu-
blique et de l'Empire. Délivrés de l’illustration obligatoire de Tite-
Live et de Virgile, tout ce que leur gravité dogmatique et leur
discipline tendue recèlent de simplicité, de force, de santé physique
et morale apparaît au contact de la vie et de la nature libératrice.
Il n’est point jusqu’à leur sécheresse et à leur raideur, jusqu’à leur
coloris acide et discordant, ou retenu et dépouillé, et jusqu’à l’ara-
besque tranchante de leur dessin, qui n’impriment à ces portraits
de David et de sa pléiade un style singulier et une naïve autorité.
Ils se présentaient, à Saint-Pétersbourg, en groupe solide, sous l'in-
vocation de deux Napoléon en habit de sacre : une des répliques du
grand portrait officiel de Lefèvre2, et la colossale idole chrysélé-
1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1912, t. I, p. 191.
2. Répélition partielle; à S. A. I. le grand-duc Nicolas Mikhaïlovich.