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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 7.1912

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Réau, Louis: Hugo von Tschudi
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https://doi.org/10.11588/diglit.24884#0061

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HUGO VON TSCHUDI

La disparition de Hugo von
Tschudi, qui vient de mourir
à Cannstatt, près de Stuttgart,
dans un sanatorium où il était
venu soigner une incurable
maladie, est pour les musées
allemands une perte irrépa-
rable. Le rôle capital qu’il a
joué dans la rénovation des
musées de Berlin et de Mu-
nich, l’importance de ses tra-
vaux d’histoire et de critique,
enfin sa sympathie agissante
pour l’art français moderne
dont il fut en Allemagne le
champion et la victime, impo-
sent à la Gazette des Beaux-
Arts le devoir de rendre hom-
mage à la mémoire de cet homme éminent à tant de titres.

Hugo von Tschudi, qui descendait d’une famille de très vieille
noblesse suisse, était né Je 7 février 1851 à Jakobsdorf, en Basse-Au-
triche, et avait fait la majeure partie de ses études à l’Université de
Vienne. De là, sans doute, cette affabilité souriante, « à la viennoise »,
et cette élégance aristocratique qui prêtaient tant de charme à sa
personne et à ses propos. Dans son cabinet directorial de la Galerie
Nationale de Berlin, il avait beaucoup moins les allures d’un haut
fonctionnaire prussien que d’un diplomate égaré dans la bureaucratie.
Il avait un sens exquis des nuances. Sa qualité dominante était la
distinction, non cette distinction banale et toute de surface qui
n’est que le passe-partout de la médiocrité, mais cette noblesse native
des natures d’élite qui ont pour la vulgarité une aversion instinctive

Cliché C.-J. von Diihren, Berlin.
PORTRAIT DE HUGO VON TSCHUDI
 
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