DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Labande, León-Honoré: Les peintres niçois des XVe et XVIe siècles, 2, Oeuvres de Louis Bréa
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24884#0404
LES PEINTRES NIÇOIS DES XVe ET XVIe SIÈCLES
(deuxième article1).
II.
ŒUVRES DE LOUIS B R E A .
il est un nom qui domine toute l’histoire de la
"j peinture à Nice pendant la période qui s’écoula
de 1473 à 1320, c’est bien celui de Louis Bréa.
On ne s’est pas contenté, en effet, de lui attri-
buer les tableaux qu’il a signés ou que les docu-
ments authentiques lui reconnaissent ; on lui en
a donné beaucoup d’autres, avec plus ou moins
de raison. On en a fait aussi un chef d’école, non seulement
dans sa patrie, mais encore à Gênes; on a écrit qu’il eut
l’honneur d’être, « dans la peinture, le vrai promoteur de
la Renaissance en Ligurie2 ».
La part qui lui revient est assez belle pour qu’on se garde
d’exagérer. Tel qu’il nous apparaît maintenant, ce fut un artiste
des plus féconds et des plus heureux; iL acquit de bonne heure une
habileté incontestable, débuta très brillamment, resta jusqu’à la lin
sans faiblesse et laissa la réputation d’un peintre de la plus haute
valeur3. Ses œuvres s’échelonnent sur plus d’une quarantaine
d. V. Gazette des Beaux-Arts, 1912, p. 279. — Au début de cet article, je dois
rectifier ce que j’ai dit précédemment à propos de la Vierge de miséricorde de
Miraillet. Après un examen plus minutieux, après des discussions avec des per-
sonnes compétentes, je reconnais que le panneau des saints Cosme et Damien a
été, lui aussi, fortement restauré aune époque ancienne, peut-être par Louis Bréa.
2. Th. Bensa, op. cit., p. 76.
3. Voici d’après Gioffredo, Storia délié Alpe Marittime, col. 1198 de l’édition
in-fol., reproduit par Alizeri, t. II, p. 272, n° 1, ce qu’on lisait sur lui dans un
manuscrit des privilèges de la ville de Nice : « Genuit haec civitas Ludovicum
cognomento Brea, pictorem celeberrimum, qui Niceam urbem et Liguriam totam
suo inaudito et admirando pingendi modo illustrare videtur; cui tanta collata est
gratia pingendi, ut cum quibuscumque antiquis etexquisitis pictoribus sine inju-
ria merito comparari possit. »
(deuxième article1).
II.
ŒUVRES DE LOUIS B R E A .
il est un nom qui domine toute l’histoire de la
"j peinture à Nice pendant la période qui s’écoula
de 1473 à 1320, c’est bien celui de Louis Bréa.
On ne s’est pas contenté, en effet, de lui attri-
buer les tableaux qu’il a signés ou que les docu-
ments authentiques lui reconnaissent ; on lui en
a donné beaucoup d’autres, avec plus ou moins
de raison. On en a fait aussi un chef d’école, non seulement
dans sa patrie, mais encore à Gênes; on a écrit qu’il eut
l’honneur d’être, « dans la peinture, le vrai promoteur de
la Renaissance en Ligurie2 ».
La part qui lui revient est assez belle pour qu’on se garde
d’exagérer. Tel qu’il nous apparaît maintenant, ce fut un artiste
des plus féconds et des plus heureux; iL acquit de bonne heure une
habileté incontestable, débuta très brillamment, resta jusqu’à la lin
sans faiblesse et laissa la réputation d’un peintre de la plus haute
valeur3. Ses œuvres s’échelonnent sur plus d’une quarantaine
d. V. Gazette des Beaux-Arts, 1912, p. 279. — Au début de cet article, je dois
rectifier ce que j’ai dit précédemment à propos de la Vierge de miséricorde de
Miraillet. Après un examen plus minutieux, après des discussions avec des per-
sonnes compétentes, je reconnais que le panneau des saints Cosme et Damien a
été, lui aussi, fortement restauré aune époque ancienne, peut-être par Louis Bréa.
2. Th. Bensa, op. cit., p. 76.
3. Voici d’après Gioffredo, Storia délié Alpe Marittime, col. 1198 de l’édition
in-fol., reproduit par Alizeri, t. II, p. 272, n° 1, ce qu’on lisait sur lui dans un
manuscrit des privilèges de la ville de Nice : « Genuit haec civitas Ludovicum
cognomento Brea, pictorem celeberrimum, qui Niceam urbem et Liguriam totam
suo inaudito et admirando pingendi modo illustrare videtur; cui tanta collata est
gratia pingendi, ut cum quibuscumque antiquis etexquisitis pictoribus sine inju-
ria merito comparari possit. »