DOI Heft:
Nr. 5
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DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24884#0463
BIBLIOGRAPHIE
GUIDE AUX RUINES D’ANGKOR, par J. Commaille1
Des explorateurs, des poètes ont conté la grandeur de ces vestiges et
Pierre Loti, récemment, a dit la beauté des pèlerinages au milieu des
ruines, de la végétation envahissante et du silence. Il reste à la science
de classer et d’énumérer ces témoignages encore confus d’une grande
civilisation. « Partout », écrit M. J. Commaille, « sur la terre cambodgienne, d’im-
menses temples s’élèvent à l’abri de remparts robustes et de fossés profonds
destinés autant à la protection des princes, des prêtres et des trésors qu’à
augmenter le mystère de ces asiles. Partout des digues, des routes, des lacs
creusés de main d’homme, des ponts de pierre, indiquent quels projets grandioses
les maîtres d’Angkor avaient su concevoir et exécuter. »
Tirant du sol conquis leurs matériaux, la limonite, pour l’édification des
enceintes et des murailles, le grès dont ils la recouvraient et le bois destiné
aux plafonds, aux vantaux et aux portes, les Cambodgiens élevèrent tantôt des
sanctuaires isolés, tantôt des cités au milieu desquelles se dressaient des temples
nombreux.
Construite vers le ixe siècle, Angkor-Thom, ancienne capitale, est entourée
d’une haute muraille que percent cinq portes monumentales. Au centre se dresse
le temple de Rayon, type le plus pur de l’architecture cambodgienne; au nord,
se développe un vaste forum bordé de monuments sacrés : Baphuon, Phimea-
nakas, Belvédère du Roi Lépreux, groupe de Prah-Pittry, magasins, Prah-Palilay.
La Rome de Néron aurait tenu à l'aise dans les murs d’Angkor-Thom. —Angkor-
Vat2 date du xne siècle; elle donne l’impression d’un temple assyrien; des salles
rectangulaires et de longs corridors y entourent une série de cours intérieures.
Aux angles des galeries, et dominant Je sanctuaire, s’élèvent cinq tours qui
affectent la forme d’un bouton de lotus...
La destination pratique du manuel de M. J. Commaille, lui interdisant les géné-
ralités, rend un peu abstraite, à la lecture, la description de ces temples. Cepen-
dant des illustrations nombreuses aident à évoquer le prestige des architectures
gigantesques, la beauté des proportions, cette richesse, ce mélange de vérité et
d’imagination symbolique qui caractérisent l’art hindou. L'importance des scul-
ptures et des bas-reliefs qui recouvrent les galeries, exaltant la vie héroïque,
guerrière ou quotidienne et les grands dieux de l’Olympe brahmanique, fait de
ces édifices les égaux des monuments fameux qui ont illustré les civilisations
égyptienne ou hellénique.
c. R.
1. Paris. Hachette et Cis. Un vol. in-18 de 242 pages illustré de 154 gravures et de
3 plans.
2. Angkor: capitale; vat : pagode.
Le Gérant : P. Girardot.
PARIS.
T Y P. PHILIPPE RENOUA RD.
GUIDE AUX RUINES D’ANGKOR, par J. Commaille1
Des explorateurs, des poètes ont conté la grandeur de ces vestiges et
Pierre Loti, récemment, a dit la beauté des pèlerinages au milieu des
ruines, de la végétation envahissante et du silence. Il reste à la science
de classer et d’énumérer ces témoignages encore confus d’une grande
civilisation. « Partout », écrit M. J. Commaille, « sur la terre cambodgienne, d’im-
menses temples s’élèvent à l’abri de remparts robustes et de fossés profonds
destinés autant à la protection des princes, des prêtres et des trésors qu’à
augmenter le mystère de ces asiles. Partout des digues, des routes, des lacs
creusés de main d’homme, des ponts de pierre, indiquent quels projets grandioses
les maîtres d’Angkor avaient su concevoir et exécuter. »
Tirant du sol conquis leurs matériaux, la limonite, pour l’édification des
enceintes et des murailles, le grès dont ils la recouvraient et le bois destiné
aux plafonds, aux vantaux et aux portes, les Cambodgiens élevèrent tantôt des
sanctuaires isolés, tantôt des cités au milieu desquelles se dressaient des temples
nombreux.
Construite vers le ixe siècle, Angkor-Thom, ancienne capitale, est entourée
d’une haute muraille que percent cinq portes monumentales. Au centre se dresse
le temple de Rayon, type le plus pur de l’architecture cambodgienne; au nord,
se développe un vaste forum bordé de monuments sacrés : Baphuon, Phimea-
nakas, Belvédère du Roi Lépreux, groupe de Prah-Pittry, magasins, Prah-Palilay.
La Rome de Néron aurait tenu à l'aise dans les murs d’Angkor-Thom. —Angkor-
Vat2 date du xne siècle; elle donne l’impression d’un temple assyrien; des salles
rectangulaires et de longs corridors y entourent une série de cours intérieures.
Aux angles des galeries, et dominant Je sanctuaire, s’élèvent cinq tours qui
affectent la forme d’un bouton de lotus...
La destination pratique du manuel de M. J. Commaille, lui interdisant les géné-
ralités, rend un peu abstraite, à la lecture, la description de ces temples. Cepen-
dant des illustrations nombreuses aident à évoquer le prestige des architectures
gigantesques, la beauté des proportions, cette richesse, ce mélange de vérité et
d’imagination symbolique qui caractérisent l’art hindou. L'importance des scul-
ptures et des bas-reliefs qui recouvrent les galeries, exaltant la vie héroïque,
guerrière ou quotidienne et les grands dieux de l’Olympe brahmanique, fait de
ces édifices les égaux des monuments fameux qui ont illustré les civilisations
égyptienne ou hellénique.
c. R.
1. Paris. Hachette et Cis. Un vol. in-18 de 242 pages illustré de 154 gravures et de
3 plans.
2. Angkor: capitale; vat : pagode.
Le Gérant : P. Girardot.
PARIS.
T Y P. PHILIPPE RENOUA RD.