DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Rosenthal, Léon: Les salons de 1912, 2
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24884#0479
LES D E V I D E U S E S , PAR M. HENRI MARTIN
(Société des Artistes français.)
LES SALONS DE 1912
(deuxième article1)
La Société Nationale ne travaille pas pour l'avenir. Quelques
toiles, à peine, y révèlent une pensée hardie ou le goût des
recherches. Dispersées, mal placées pour la plupart, elles
perdent ici une partie de leur signification. Le Buveur de M. Chariot,
les paysages vendéens de M. Milcendeau participent au mouve-
ment créé par Cézanne. Une Chasseresse de subtile coloration par
M. D rouart et, aussi, avec un esprit très différent, l’étude vigoureuse
et très sûre que M. Saglio a intitulée VArmoire à glace se rattachent
au travail pour renouveler la technique du nu. Un tableau de fleurs
réussit mal à caractériser l'art de M. Picard Le Doux. On aimerait
à voir, parmi d’autres morceaux, qui en souligneraient les ten-
dances, l’âpre Portrait de M. Ozenfant. Relégués sur un pourtour,
les fleurs et les fruits de M. Jules Flandrin, d’une densité et d’un
éclat si francs, témoignent que ce probe et persévérant artiste est en
pleine possession du métier vigoureux et sobre qu’il s’est forgé; un
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 1912, t. I, p. 345.
(Société des Artistes français.)
LES SALONS DE 1912
(deuxième article1)
La Société Nationale ne travaille pas pour l'avenir. Quelques
toiles, à peine, y révèlent une pensée hardie ou le goût des
recherches. Dispersées, mal placées pour la plupart, elles
perdent ici une partie de leur signification. Le Buveur de M. Chariot,
les paysages vendéens de M. Milcendeau participent au mouve-
ment créé par Cézanne. Une Chasseresse de subtile coloration par
M. D rouart et, aussi, avec un esprit très différent, l’étude vigoureuse
et très sûre que M. Saglio a intitulée VArmoire à glace se rattachent
au travail pour renouveler la technique du nu. Un tableau de fleurs
réussit mal à caractériser l'art de M. Picard Le Doux. On aimerait
à voir, parmi d’autres morceaux, qui en souligneraient les ten-
dances, l’âpre Portrait de M. Ozenfant. Relégués sur un pourtour,
les fleurs et les fruits de M. Jules Flandrin, d’une densité et d’un
éclat si francs, témoignent que ce probe et persévérant artiste est en
pleine possession du métier vigoureux et sobre qu’il s’est forgé; un
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 1912, t. I, p. 345.