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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 7.1912

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Nr. 4
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Marx, Roger: Henri Vergésarrat: peintres-graveurs contemporains
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https://doi.org/10.11588/diglit.24884#0315

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PEINTRES-GRAVEURS CONTEMPORAINS

HENRI YERGÉSARRAT

Son nom fut révélé lors d’une exposition ouverte,
voici un an, chez Barbazanges. M. Henri Vergésarrat y
montrait, aux côtés de M. Edmond Kayser et de M. Léo-
pold Eévy, des dessins et des estampes de noble allure;
entre ces peintres-graveurs se remarquaient des affinités
imputables moins aux liens de la camaraderie qu’au pa-
rallélisme des tendances et au mode de formation du talent.
Tous les trois vécurent et grandirent dans le commerce
d’un artiste dont l’ascendant ne laissa pas d’être certain : je
veux parler de Florentin Linaret, auquel les dons les plus
rares avaient été départis et qu i disparut mélancoliquement
avant la vingt-sixième année, admirable et sans gloire.

Linaret ne prétendait pas au rôle de pédagogue ; il se
mêlait peu de discourir et d’édicter des règles; mais ses
ouvrages, riches de sens, se proposaient d’eux-mêmes en
exemple à de jeunes talents jaloux d’une direction, pressés
de s’orner et s’instruire. M. Vergésarrat ne connut pas
d’autre initiateur. Avant de le rencontrer, et tout en se
préparant, au concours pour l’Ecole centrale, sa vocation
et son amour du plein air s’étaient satisfaits à laver de
rapides aquarelles. Ces premiers essais se produisaient
durant la période où la Centennale de 1900 installait
l’impressionnisme dans l’histoire et dans la gloire. On eût
dit alors, comme au temps des romantiques, que la couleur était
le verbe unique de l’art. Mainte peinture fait voir à quel point
M. Vergésarrat en subit les attraits; un long délai s’écoula avant
qu’il pût échapper au sortilège, se reconquérir et voir clair en lui-
même. Des séances utilisées à reproduire les plâtres de l’Ecole des
Beaux-Arts, de fréquentes visites au Louvre où travaillait Linaret,
l’étude des maîtres anciens dont M. Vergésarrat copiait les croquis
schématiques et les bois simplifiés, le remirent sur la voie de sa
propre nature. S’exprimer par le trait et par le contour, à l’aide du
noir, du bistre ou de la sépia, tel était le mode de création où
 
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