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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 7.1912

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Nr. 6
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Jamot, Paul: La "suite indienne" de M. Albert Besnard
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https://doi.org/10.11588/diglit.24884#0464

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LA « SUITE INDIENNE » DE M. ALBERT BESNARD

« D'une caverne pleine d’ombre sortent des
appels de trompettes et des langues de feu... »
{La bayadère et le fils du roi de
Sirinagor, conte hindou.)

A l’âge où il est naturel
que la curiosité s’apaise, où
les meilleurs sont satisfaits
de vivre sur le fonds d'idées,
de formes, de sentiments
acquis par de longues expé-
riences, M. Albert Besnard
nous propose un salutaire
exemple de jeunesse et
d’énergie. Ce généreux con-
quérant, qui compte presque
deux fois les années d’Alexan-
dre, annexe un empire à la
peinture. Grâce à Delacroix
et à Decamps, l’Islam médi-
terranéen entra dans l’art au
xixe siècle. Mais l’Inde, an-
tique et lointain berceau de
notre race européenne, l’Inde
dont les fleuves larges comme des lacs roulent leurs eaux saintes
devant des files sans fin de palais somptueux et délabrés, l’Inde où un
climat d’exubérante ardeur fait surabonder les dieux, les hommes et
les plantes, l’Inde qui a produit les métaphysiques les plus hautes,
les.plus pures et les superstitions les plus bizarres, l’Inde où, dans
l’espace sans bornes, le temps semble aboli, puisque, en regardant
couler le torrent de la vie, nos yeux y deviennent contemporains des
fastes primitifs de l’humanité, ce que nous en savions nous avait
été enseigné par des érudits, des historiens, des poètes : les peintres
n’avaient guère tenté encore de déchiffrer son secret.

C’est une heureuse fortune que M. Albert Besnard se soit donné

VII.

4e PÉRIODE.

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