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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 7.1912

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https://doi.org/10.11588/diglit.24884#0271

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BIBLIOGRAPHIE

LA PITTLÏRA E LA MINIATURA NELLA LOMRARDIA, par Pietro ToescaL

'une des plus grandes transformations de la critique contempo-
raine a consisté dans la détermination des influences exercées
réciproquement par les diverses nations les unes sur les autres.
La connaissance de ces diverses influences était particulièrement
nécessaire pour écrire l’histoire des arts de cette Lombardie qui
fut toujours le centre le plus international de l'Italie. C’est grâce
à cette connaissance que M. Pietro Toesca a pu écrire son admirable histoire de
la peinture milanaise, qui est un parfait modèle de la critique telle que nous la
souhaitons aujourd’hui.

L’importance de Milan date des premiers temps chrétiens, du moment où les
empereurs romains font d’elle le siège de leur cour, et où saint Ambroise en
fait comme la capitale de la chrétienté. Des fresques nombreuses du ive siècle,
notamment de celles de la basilique de Saint-Ambroise, il ne subsiste malheureu-
sement plus rien. Les mosaïques de Sant’Aquilino et celles de San Yittore in Ciel
d’oro, postérieures aux premières invasions des Huns, sont les plus anciens monu-
ments picturaux de la Lombardie, et nous montrent un style encore voisin de
l’art du ive siècle. Ces mosaïques sont, avec celles de Ravenne, les plus précieux
documents de cette période de transition où commence le passage du réalisme
antique au formalisme chrétien. A la fin du ve siècle, au baptistère d’Albenga,
prédominent de plus en plus les symboles.

Surviennent alors les terribles dévastations lombardes. Les évêques, suivis
par la plus grande partie de la population, quittent Milan pour Gênes, et l’art en
Lombardie devient plus misérable encore que dans l'Italie centrale.

Au vme siècle, Rrescia, Ravie surtout, deviennent les centres de la civilisation
nouvelle, mais rien ne se fait alors qui puisse se comparer à la renaissance de
Charlemagne en France et en Allemagne. C’est l’art carolingien qui pénètre
en Italie et jusque dans les régions du sud. L’autel de Sant’ Ambrogio, par
Wolvinius, est le plus éclatant témoignage de cette influence. Dans les manu-
scrits faits au monastère de Bobbio, on remarque les nouvelles formes de l’écri-
ture française et les ornements carolingiens ; de même, dans certaines fresques,
on voit celle exagération des mouvements qui est une des particularités les plus
singulières de cet art.

Au xie siècle commence le réveil qui désormais ne s’arrêtera plus, et pendant
longtemps encore l'influence prépondérante sera l’influence byzantine, se
manifestant par son caractère de grandeur hiératique. M. Toesca pense que c’est

J. Milan, Iloepli, 1912, Un vol. in-4°, 594 p. av. 516 gravures.
 
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