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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 7.1912

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Nr. 2
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Saunier, Charles: Le musée de Rochefort
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https://doi.org/10.11588/diglit.24884#0155

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LE MUSEE DE ROCHEFORT

hefort est une ville de peu d'inté-
rêt. Quand on a visité son Jardin
botanique, qui, étant ancien, a de
beaux arbres, et longé pendant
plus d’un kilomètre un mur der-
rière lequel il se passe quelque
chose, mais de l’autre côté duquel
il est difficile de pénétrer puisqu’il
ferme l’arsenal et ses quais sur la
Charente, il semble qu’il n’y ait
qu’à repartir.

Cependant, on aurait tort de ne pas visiter le musée. Proprement
installé dans un local qu’il partage avec la Bibliothèque de la ville,
s’il n’a pas d’œuvres notoires il possède, en ce qui concerne l’école
française du xixe siècle, des toiles qui marquent un instant de
notre art. Par exemple, lorsqu’un écrivain s’occupera du roman-
tique Champmartin ou de ce méconnu de Laemlein, qui avait pour-
tant de robustes qualités et qui fut un professeur dont quelques
artistes arrivés n’ont pas oublié les conseils, c'est au musée de
Rochefort qu’il faudra se rendre pour voir d’eux une œuvre essen-
tielle. Champmartin est, en effet, représenté par son plus grand
effort : le Massacre des Janissaires, titré, sur le livret du Salon de 1827
où il figura : Affaire des casernes. C’est une toile de 4m72 en hauteur
sur 6m28 en largeur. Elle n’est donc inférieure que d’un mètre en
largeur au Naufrage de la Méduse, dont les dimensions sont 4m91
sur 7m16. La comparaison a ici son intérêt, car, ami de Géricault et
de Delacroix, Champmartin espérait, avec le Massacre des Janissaires,
imposer son nom, ainsi que l’avaient fait Géricault, en 1819, avec le
 
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