DOI Artikel:
Miscellanea
DOI Artikel:Kornecki, Marian; Majka, Maria: Obraz Wieczerzy Pańskiej z Gromnika
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.47895#0075
OBRAZ WIECZERZY PAŃSKIEJ Z GROMNIKA
II. 26. Sw. Wojciech, fragment skrzydła tryptyku
z Czchowa, 1. ćw. XVI w. (Fot. M. Kornecki)
LE TABLEAU DE LA CENE A GROMNIK
En decembre 1968 les auteurs de 1’article ont
decouvert dans 1’eglise en bois a Gromnik un tableau
inconnu jusqu’ici, dans le style du gothiąue et de
la Renaissance, representant la Cene et datę de Fan
1539; il fut recouvert plus tard d’une autre peinture.
Hormis les parties qui manąuent sur les cótes, le
tableau s’est assez bien conserve et ne porte pas de
traces de remaniiement. Ses dimensions de 176 X| 140 cm
permettent de conclure ąue probablement il consti-
tuait originairement la partie centrale d’un triptyąue.
La grandę importance de ce monument pour la pein-
ture polonaise dans le style du gothiąue et de la
Renaissance consiste aussi bien dans la ąuestion de
son contenu ąue dans celle de son auteur. La scene
a, en principe, une composition axiale; les apotrss
sont groupes autour d’une table ronde dont le dessin
trahit certaines regles de la perspective; le Christ
rompant le pain est assis au centre; au premier plan,
un peu de cóte, se trouve Judas avec un sac plein
de pieces d’argent.
La composition du tableau tire son origine de la
tradition medievale qui se manifeste, entre autres,
par une forte accentuation du groupe central des per-
sonnages, par la limitiation de la scene h une narra-
tion maximalement concise a la lumiere des sources
du Nouveau Testament, enfin par l’expression directe
des contenus ideologiąues — 1’institution du sacre-
ment de 1’eucharistie — representćs par le geste de
rompre le pain, ce qui, en plus, est accentuć par la
citation du chapitre 22,15 de l’evangile de Saint Luc
figurant sur une bandę.
Une telle composition de la Cbne se rencontre
souvent dans la peinture gothiąue, mais Ih 1’accent
est pose le plus souvent sur le moment de la trahison
de Judas (qui correspond a un autre verset de l’evan-
gile) et la scene meme, le plus souvent, fair partie
d’un cycle de plusieurs tableaux reprśsentant la Pas-
sion. Ici le peintre attire 1’attention sur un autre mo-
ment — tout comme Dirck Bouts sur son cćlbbre ta-
bleau de 1’autel de la Congregation du Saint Sacre-
67
II. 26. Sw. Wojciech, fragment skrzydła tryptyku
z Czchowa, 1. ćw. XVI w. (Fot. M. Kornecki)
LE TABLEAU DE LA CENE A GROMNIK
En decembre 1968 les auteurs de 1’article ont
decouvert dans 1’eglise en bois a Gromnik un tableau
inconnu jusqu’ici, dans le style du gothiąue et de
la Renaissance, representant la Cene et datę de Fan
1539; il fut recouvert plus tard d’une autre peinture.
Hormis les parties qui manąuent sur les cótes, le
tableau s’est assez bien conserve et ne porte pas de
traces de remaniiement. Ses dimensions de 176 X| 140 cm
permettent de conclure ąue probablement il consti-
tuait originairement la partie centrale d’un triptyąue.
La grandę importance de ce monument pour la pein-
ture polonaise dans le style du gothiąue et de la
Renaissance consiste aussi bien dans la ąuestion de
son contenu ąue dans celle de son auteur. La scene
a, en principe, une composition axiale; les apotrss
sont groupes autour d’une table ronde dont le dessin
trahit certaines regles de la perspective; le Christ
rompant le pain est assis au centre; au premier plan,
un peu de cóte, se trouve Judas avec un sac plein
de pieces d’argent.
La composition du tableau tire son origine de la
tradition medievale qui se manifeste, entre autres,
par une forte accentuation du groupe central des per-
sonnages, par la limitiation de la scene h une narra-
tion maximalement concise a la lumiere des sources
du Nouveau Testament, enfin par l’expression directe
des contenus ideologiąues — 1’institution du sacre-
ment de 1’eucharistie — representćs par le geste de
rompre le pain, ce qui, en plus, est accentuć par la
citation du chapitre 22,15 de l’evangile de Saint Luc
figurant sur une bandę.
Une telle composition de la Cbne se rencontre
souvent dans la peinture gothiąue, mais Ih 1’accent
est pose le plus souvent sur le moment de la trahison
de Judas (qui correspond a un autre verset de l’evan-
gile) et la scene meme, le plus souvent, fair partie
d’un cycle de plusieurs tableaux reprśsentant la Pas-
sion. Ici le peintre attire 1’attention sur un autre mo-
ment — tout comme Dirck Bouts sur son cćlbbre ta-
bleau de 1’autel de la Congregation du Saint Sacre-
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