JOLANTA POLANOWSKA
franęais d'autre-mer. Les freres etaient eleves
dans le culte de la poesie romantique polonaise.
Pendant les annees 1863—1870 Paweł Merwart etu-
diait a un lycee a Lwów et c'est alors qu'il s'inscrivit
a la Soeiete des Amis des Beaux-Arts de Lwów. 11
poursivait des etudes artistiques a Vienne, chez
un peinte polonais, Daniel Penther, et ensuite
a Graz, a Munich et a Dusseldorf, et pendant les
annees 1878 — 1884 a 1'^cole des Beaux-Arts
a Paris, entre autre chez Henri Lehmann et Isidore
A. Pils. Au cours de ses etudes Merwart a obtenu
six medailles. Vers 1884 il se fit naturaliser en
France apres avoir resigne de sa citoyennete
autrichienne-hongroise. Ses debuts reussis: a l'Ex-
position Universelle a Paris en 1878, dans les
cadres de l'exposition collective de la Soeiete
d'Anthropologie et d'Ethnographie Polonaise, et au
Salon de Paris en 1879, avait inaugure sa carriere
du peintre des Salons, portraitiste et illustrateur
en vogue. En 1880 Philippe Rousseau et Henri
Joseph Harpignies Pont fait entrer a 1'Źcole des
Maitres-Paysagistes de la Foret de Fontainebleau.
Des 1882 il etait le collaborateur du Monde Illustrć
qui l' a envoye en qualite de correspondant en
Russie et en Autriche-Hongrie, ce que lui permit
de visiter Lwów; il travaillait alors egalement
pour L'lllustration. En des annees 1890, par
1'intermediaire de son frere Źmile, il entra en
contact avee le Departement des Colonies du
Ministere de la Marine. A 1'ordre des autorites
coloniales il entreprenait des voyages artistiques
dans les colonies franęaises, entre autres au Senegal
et au Sudan en 1897 et en Tunisie en 1899; il a ete
egalement au Congo et a la Cóte Franęaise des
Somalis. En 1901 il a participe a une mission aux
Antilles et sejournait dans la Guyane Franęaise
et a la Martinique oh il a pris part a la commission
gouvernementale d'exploration du volcan Montagne
Pelee. Merwart perit pendant 1'eruption de ce
volcan. Ses cendres ont ete deposes dans le medaillon
d'Ernest Dubois place dans la Caverne d'Augas
a la Foret de Fontainebleau.
En relations avec les Polonais Paweł Merwart
se considerait comme leur compatriote. En 1884
il ecrivit: ,,L'antique cite de Cracovie dont les
monuments sont sacres pour ehacun de nous,
pour moi surtout est chere et symphatique en tant
que ville natale de mon grand-pere. Je crois qu'il
est de mon devoir de bien meriter de ce tempie
national ou vit le maitre adore, Matejko."
Merwart prenait part a la vie de 1'emigration
polonaise a Paris; il entretenait des relations
avec 1'Hótel Lambert, avec la familie de Wła-
dysław Mickiewicz, avec Józef Bohdan Zaleski,
avec Zygmunt Miłkowski (Teodor Tomasz Jeż),
ainsi qu'avec les artistes polonais qui sejournaient
alors a Paris: Józef Chełmoński, Zygmunt Mi-
chalski-Myrton et Stanisław Chlebowski. En 1882
Paweł Merwart fut membre de la Soeiete des Amis
des Beaux-Arts a Lwow, et depuis 1883 de celle
de Cracovie. 11 participait a la vie artistique polo-
naise en envoyant aux expositions polonaises les
tableaux qui avaient ete exposes auparavant aux
expositions franęaises; il prenait part egalement
aux concours artistiques et il collaborait avee les
periodiques illustres. 11 etait lie surtout avec le
milieu artistique de Lwów.
Merwart travaillait avant tout pour le public
franęais, mais il executait aussi des ouvrages
concernant des sujets polonais, relatifs en generał
aux milieux polonais de Paris. Ce n'etaient pas
seulement son origine et sa formation polonaises
qui avaient determine son caractere de 1'artiste
polono-franęais. 11 1'etait egalement par la qualite
de son oeuvre qui presentaient des inspirations et
des influenees relatives aux valeurs d'idees et de
stale propres a la culture et a la vie artistiques des
deux pays. II etait conscient de la difference du
gout du public franęais et de celui de la Pologne.
Avant d'envoyer a l'exposition de Cracovie son
tableau „La nihiliste", il consultait son ami cra-
covien, S. Bóhm, en ecrivant:" Je vais envoyer
tout de suite „La nihiliste" a Cracovie, si toutefois
vous, Monsieur, la jugeriez convenable, d'apres
cette mauvaise photographie. Ce tableau a ete ex-
posć au Salon de Paris en 1882, ensuite a Ver-
sailles, a Rome et a Lyon. Il a reęu la medaille
d'argent. On pourrait le nommer „La prisonniere"
ou „La condamnee", et 1'idee patriotique serait
marquee."
Traduit par Maria Joczowa
17^
franęais d'autre-mer. Les freres etaient eleves
dans le culte de la poesie romantique polonaise.
Pendant les annees 1863—1870 Paweł Merwart etu-
diait a un lycee a Lwów et c'est alors qu'il s'inscrivit
a la Soeiete des Amis des Beaux-Arts de Lwów. 11
poursivait des etudes artistiques a Vienne, chez
un peinte polonais, Daniel Penther, et ensuite
a Graz, a Munich et a Dusseldorf, et pendant les
annees 1878 — 1884 a 1'^cole des Beaux-Arts
a Paris, entre autre chez Henri Lehmann et Isidore
A. Pils. Au cours de ses etudes Merwart a obtenu
six medailles. Vers 1884 il se fit naturaliser en
France apres avoir resigne de sa citoyennete
autrichienne-hongroise. Ses debuts reussis: a l'Ex-
position Universelle a Paris en 1878, dans les
cadres de l'exposition collective de la Soeiete
d'Anthropologie et d'Ethnographie Polonaise, et au
Salon de Paris en 1879, avait inaugure sa carriere
du peintre des Salons, portraitiste et illustrateur
en vogue. En 1880 Philippe Rousseau et Henri
Joseph Harpignies Pont fait entrer a 1'Źcole des
Maitres-Paysagistes de la Foret de Fontainebleau.
Des 1882 il etait le collaborateur du Monde Illustrć
qui l' a envoye en qualite de correspondant en
Russie et en Autriche-Hongrie, ce que lui permit
de visiter Lwów; il travaillait alors egalement
pour L'lllustration. En des annees 1890, par
1'intermediaire de son frere Źmile, il entra en
contact avee le Departement des Colonies du
Ministere de la Marine. A 1'ordre des autorites
coloniales il entreprenait des voyages artistiques
dans les colonies franęaises, entre autres au Senegal
et au Sudan en 1897 et en Tunisie en 1899; il a ete
egalement au Congo et a la Cóte Franęaise des
Somalis. En 1901 il a participe a une mission aux
Antilles et sejournait dans la Guyane Franęaise
et a la Martinique oh il a pris part a la commission
gouvernementale d'exploration du volcan Montagne
Pelee. Merwart perit pendant 1'eruption de ce
volcan. Ses cendres ont ete deposes dans le medaillon
d'Ernest Dubois place dans la Caverne d'Augas
a la Foret de Fontainebleau.
En relations avec les Polonais Paweł Merwart
se considerait comme leur compatriote. En 1884
il ecrivit: ,,L'antique cite de Cracovie dont les
monuments sont sacres pour ehacun de nous,
pour moi surtout est chere et symphatique en tant
que ville natale de mon grand-pere. Je crois qu'il
est de mon devoir de bien meriter de ce tempie
national ou vit le maitre adore, Matejko."
Merwart prenait part a la vie de 1'emigration
polonaise a Paris; il entretenait des relations
avec 1'Hótel Lambert, avec la familie de Wła-
dysław Mickiewicz, avec Józef Bohdan Zaleski,
avec Zygmunt Miłkowski (Teodor Tomasz Jeż),
ainsi qu'avec les artistes polonais qui sejournaient
alors a Paris: Józef Chełmoński, Zygmunt Mi-
chalski-Myrton et Stanisław Chlebowski. En 1882
Paweł Merwart fut membre de la Soeiete des Amis
des Beaux-Arts a Lwow, et depuis 1883 de celle
de Cracovie. 11 participait a la vie artistique polo-
naise en envoyant aux expositions polonaises les
tableaux qui avaient ete exposes auparavant aux
expositions franęaises; il prenait part egalement
aux concours artistiques et il collaborait avee les
periodiques illustres. 11 etait lie surtout avec le
milieu artistique de Lwów.
Merwart travaillait avant tout pour le public
franęais, mais il executait aussi des ouvrages
concernant des sujets polonais, relatifs en generał
aux milieux polonais de Paris. Ce n'etaient pas
seulement son origine et sa formation polonaises
qui avaient determine son caractere de 1'artiste
polono-franęais. 11 1'etait egalement par la qualite
de son oeuvre qui presentaient des inspirations et
des influenees relatives aux valeurs d'idees et de
stale propres a la culture et a la vie artistiques des
deux pays. II etait conscient de la difference du
gout du public franęais et de celui de la Pologne.
Avant d'envoyer a l'exposition de Cracovie son
tableau „La nihiliste", il consultait son ami cra-
covien, S. Bóhm, en ecrivant:" Je vais envoyer
tout de suite „La nihiliste" a Cracovie, si toutefois
vous, Monsieur, la jugeriez convenable, d'apres
cette mauvaise photographie. Ce tableau a ete ex-
posć au Salon de Paris en 1882, ensuite a Ver-
sailles, a Rome et a Lyon. Il a reęu la medaille
d'argent. On pourrait le nommer „La prisonniere"
ou „La condamnee", et 1'idee patriotique serait
marquee."
Traduit par Maria Joczowa
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