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La chronique des arts et de la curiosité — 1909

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Nr. 3 (16 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19766#0027
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N° 3. - 1909.

BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e)

15 Janvier.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Le nSTiuméro O fr. 25

L’importance exceptionnelle de la livraison
du Cinquantenaire de la Gazette, et les soins
particuliers qu’a exigés sa composition en
ont retardé jusqu’ici l’apparition. Nous prions
nos lecteurs d'excuser ce retard.

PROPOS DU JOUR

devrait-il éviter de mettre trop de ses ri-
chesses au môme endroit. Ce mélange des
talents, des sujets, des matières n’est pas
sans péril. Lorsqu’il est manqué, il évoque
la fatale image des modernes nécropoles
italiennes. Est-on jamais sûr de le réussir?
Le promeneur, à travers les grilles, ne peut
que faire des vœux pour que la tentative dti
Carrousel n’échoue pas. N’aurait-il pas mieux
valu ne pas courir la chance ?

Fl existe au Carrousel, entre la
statue de Gambetta et le pavillon
de l’Horloge, un petit square paisi-
ble. L’administration a eu, il y a
quelque temps, l’idée d’y mettre des sculp-
tures modernes. L’exemple lui était, en quel-
que manière, donné par le monument Gam-
betta, dont la présence témoigne que, depuis
longtemps déjà, la statuaire contemporaine
est admise dans le voisinage du Louvre. Il
’ n’était peut-être pas à imiter ; du moins, il
y faut de la discrétion et nous souhaitons
qu’on en ait beaucoup.

Le promeneur qui passe le long de ce petit
jardin est aujourd’hui un peu inquiet. Il
aperçoit à travers les grilles, car on n’entre
plus, deux groupes dressés sur des socles, et
d’autres morceaux de dimensions plus mo-
destes. De ces œuvres, les unes, que l’on a
admirées aux Salons, évoquent les âges les
plus lointains de l’humanité ; les autres se
réfèrent au xvnie siècle ; la plupart ont les
couleurs sombres du bronze, mais l’une au
moins est d’une blancheur éclatante. Blancs
aussi sont un certain nombre de socles, qui
ne supportent encore aucun ouvrage, mais
. qui menacent de ne pas rester aussi simples.
Que supporteront-ils ?

L’Etat achète beaucoup; partant, il possède
beaucoup, il a beaucoup à placer. Peut-être

Le Cours-la-Reine, qui a perdu en IhOO sa
figure, n’a pas réussi après neuf années d’at-
tente à la retrouver. Débarrassé des bâtisses
éphémères qui, à l’Exposition Universelle, de-
vaient représenter la vie de Paris, il est resté
longtemps encore chargé des deux serres mo-
numentales et de vestiges divers qui, vus des
ponts ou de l’autre rive de la Seine, rendaient
l’aspect du quai lamentable. Une décision
municipale, qui date d’il y a plusieurs mois,
a ordonné la démolition des serres : nous ne
dirons pas qu’elle a été suivie d’un effet im-
médiat, mais il est satisfaisant que le travail
soit commencé.

Lorsqu’il sera achevé, et, sans être opti-
miste, on peut espérer qu’il le sera bientôt,
le Gours-la-Pœine se trouvera enfin libéré de
toutes constructions. Mais il aura encore l’air
ravagé, avec ses bordures défoncées, ses balus-
trades détériorées et ses escaliers recouverts
par endroits de mottes de terre. Les néces-
sités des expositions diverses qui se sont
tenues sur cet emplacement, les travaux
récents de démolition, ont pu jusqu’ici entraî-
ner ce désordre. Mais nous demandons qu’il
cesse. Puisque la Ville donne en ce moment
son attention à ce quartier, nous souhaitons
qu’elle l’ait enfin, quand le printemps viendra,
fait sortir du chaos. Des allées, des gazons en
bordure du quai suffiront à rendre son bar-
 
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