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La chronique des arts et de la curiosité — 1909

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Nr. 18 (1er Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19766#0151
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N» 18. — 1909.

BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6=)

1er Mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
paraissant le samedi matin

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Prix de rabonnement pour un an

Pari?, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr. Étranger (Etats faisant partie de

Départements. 12 fr. l’Union postale).. 15 fr.

ILe TST uméro O fr. 23

PROPOS DU JOUR

n a beau ne s’étonner de rien quand
il s’agit de l’insécurité des musées
de province : l’aventure toute ré-
cente de Guéret parait cependant
avoir son originalité. Il y a dans cette ville
un musée, et ce musée vient d’ètre cam-
briolé, ce qui est assez banal. Les émaux, les
châsses et les reliquaires volés représentent,
dit-on, une valeur de trois cent mille francs,
ce qui rend l’événement plus considérable.
Mais ce qui est rare, c’est que la plupart de
ces objets d’art n’en sont pas à leur premier
voyage hors du musée : ils avaient déjà été
volés.

Le musée de Guéret avait reçu, en effet, il
y a quelque temps la visite de la bande Tho-
mas. Et les reliquaires, les châsses', les
émaux avaient paru aux cambrioleurs con-
naisseurs des ouvrages bons à prendre. Après
l’arrestation des coupables, on avait fini par
retrouver un grand nombre des pièces dont
ils s’étaient emparés, et on les avait restituées
à leurs propriétaires. Le musée de Guéret
avait eu ainsi la chance inespérée de rentrer
en possession d’une partie de ses trésors
artistiques. Il avait donc deux raisons pour
une de se tenir sur ses gardes ! il savait par
expérience qu’il n’était pas inviolable ; il
connaissait les objets les plus convoités de
sa collection. Rien n’a fait, cependant, et
c’est là, en vérité, précisément ce qui dé-
concerte.

Si une dure leçon de choses comme celle
qu’avait reçue le musée ne sert à rien, en quoi
faut-il espérer ? Nous ne savons pas ce qui,
après le premier vol, avait été tenté contre
un retour de la mauvaise fortune ; les admi-

nistrations sont lentes, et les moindres déci-
sions, les moindres dépenses demandent des
délais. S’il y avait pourtant une affaire urgente,
c’était de se protéger. On ne l’a pas fait, ou
on l’a fait en vain, ce qui, pratiquement, re-
vient au même. Il ne reste aujourd’hui aux
administrations responsables que la triste
ressource de méditer la maxime : « Si vous
me trompez une fois, c’est votre faute ; si
vous me trompez deux fois, c’est la mienne. »

NOUVELLES

*** Dimanche dernier a été inauguré à
Nice un monument de Gambetta, œuvre du
sculpteur Maubert.

Le même jour a été inaugurée à Constan-
tine une statue du général Lamoricière,
œuvre du sculpteur Belloc.

*** Par déférence pour le Président de la
République, qui, en raison de son voyage,
ne pouvait visiter le Salon des Artistes fran-
çais que le 30 avril, le vernissage de ce Salon
a été reporté exceptionnellement à aujour-
d’hui, samedi 1er mai.

L’ouverture du Salon aura lieu le dimanche
2 mai. Le prix d’entrée, ce jour d’ouverture,
a été fixé à 2 francs, de 8 heures à midi, et à
i franc, de midi à 6 heures.

*** Une médaille frappée à la Monnaie est
en ce moment distribuée aux sénateurs, à
l’occasion du renouvellement du 3 janvier
dernier. Cette médaille est l’œuvre du sculp-
teur Henri Dubois; elle porte, en effigie, une
figure de la République planant au-dessus
des partis.

*** Les membres de la famille de Victorien
Sardou viennent d’offrir au Musée Carnavalet
le couronnement, en bois sculpté et en fer
forgé, de la porte cochère de la maison habi-
tée par Danton, passage du Commerce,

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