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La chronique des arts et de la curiosité — 1909

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Nr. 10 (6 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19766#0083
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N» 10. - 1909.

BUREAUX: 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e)

6 Mars.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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l’Union postale). 15 fr.

: O fr. 25

PROPOS DU JOUR

^S^C^C^uelques artistes réunis récemment
Ci ont ®mis vœu Tu’un prélève-

ment fût désormais opéré sur les
prix payés pour l’acquisition des
tableaux dans les adjudications publiques.
On retrouve ici une préoccupation nouvelle,
et qui ne cesse pas d’avoir son objet. Des
peintres passent une vieillesse besogneuse
alors que leurs oeuvres bien vendues enri-
chissent les collectionneurs et les marchands ;
des familles d’artistes demeurent dans la mi-
sère, alors que les toiles de celui qui a peiné
toute sa vie et qui n’a rien laissé après lui
sont disputées à des prix fabuleux.

On a beaucoup médité, on a beaucoup écrit
sur ces singularités du destin ; on s’est ému,
et non sans qu’il y ait en effet de quoi, dans
ce genre de constatation, émouvoir le senti-
ment. Mais, dès qu’on a voulu regarder de
près la question, il a paru qu’elle était infini-
ment complexe. Dans quelle mesure l’œuvre
d’art, une fois acquise, peut-elle donner droit
lors de chaque transmission, à une sorte de
taxe? dans quelle mesure est-il possible et
utile d’admettre ici l’intervention du législa-
teur ? par quels moyens efficaces connaître
chaque mutation d’un objet mobilier ? Autant
de questions qui ont fait paraître la solution
du problème moins facile que certains ne se
figuraient.

Les artistes qui se sont réunis l’autre jour
ont été plus modestes dans leurs vœux : ils
ont parlé seulement d’un prélèvement de 2 0/0
sur les adjudications publiques. Il est possi-
ble en effet que par le prélèvement on arrive
à donner aux ayants droit quelque profit, et,
comme le taux est modique, il ne gênera pas

la circulation des œuvres d’art. Il ne faut pas
se dissimuler cependant que ce droit sera
finalement payé par l’acquéreur, et que dans
tous les cas où il risquera d’être fort, il n’en-
couragera pas les adjudications. Comme tou-
jours en pareille matière, toute gêne apportée
à la liberté des transactions a des répercus-
sions imprévisibles, et les mesures les mieux
intentionnées risquent parfois d’aboutir à des
résultats très différents de ceux qu’elles veu-
lent atteindre.

A peine a-t-on parlé du Louvre qu’il faut
y revenir. Nous signalions il y a huit jours
l’installation, périlleuse pour le musée, de
l’électricité au Ministère des Finances. Depuis
ce temps, un commencement d’incendie a
éclaté aux Colonies. Combien faudra-t-il
d’avertissements du même genre pour qu’on
agisse enfin? Il y a sept ans que le déména-
gement des Colonies est inscrit dans la loi
de finances. Les Colonies sont toujours là et
des incendies continuent de s’y produire ;
c’est tenter le destin.

NOUVELLES

*** M. Audéoud avait, on le sait, institué
« l’Etat français légataire universel pour le
montant de sa succession, après prélèvement
des charges, pour être affecté au musée na-
tional du Louvre ». Un décret en date du
19 février, paru le 2 mars à Y Officiel, autorise
le président du conseil de la réunion des mu-
sées nationaux à accepter le bénéfice de cette
disposition.

Par le même décret, le ministre des Beaux-
Arts est autorisé à accepter au profit du mu-
sée national du Luxembourg un portrait de
Louis XIII enfant, par M. Roybet ; pour le
musée de la Manufacture nationale de Sè-
 
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