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La chronique des arts et de la curiosité — 1909

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Nr. 3 (16 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19766#0031
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ET DE LA CURIOSITÉ

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v L'Architecte (12 décembre 1908). — M. Nizet,
l’auteur du beau livre sur la mosquée de Cordoue
dont nous avons parlé ici naguère (1), expose en
détail dans ce numéro, avec photographies à
l’appui, les restaurations exécutées en ce moment
dans cet édifice par l’architecte Velasquez-Bosco et
qui consistent dans la suppression des voûtes
sans caractère établies au commencement du
xviii6 siècle et la restitution des anciens planchers
de bois, refaits d’après les débris retrouvés.

A Journal de Bruxelles (4 janvier). — Dans
son feuilleton artistique, M. Fiérens-Gevaert évoque
les richesses artistiques de Messine disparue,
parmi lesquelles celles de son musée, et notam-
ment le triptyque d’Antonello dont notre corres-
pondant de Sicile annonce plus haut l’heureuse
préservation.

Kunstchronik (IL décembre 1908). — M. Paul
Glemen, l’éminent conservateur des antiquités de
la province du Bhin, expose, dans une étude dé-
taillée, les intéressants et importants résultats
que vient de fournir le nettoyage de l'Autel de
sainte Claire de la cathédrale de Cologne, un des
monuments les plus célèbres de la peinture rhé-
nane, exécuté vers 1370 et regardé par les uns
comme l’œuvre capitale de « maître Wilhelm »,
puis, depuis Firmenich-Richartz, comme l’œuvre
de Hermann Wynrich. Le nettoyage qui vient
d’être opéré, vient changer toutes les données du
problème ; il a fait disparaître, en effet, quantité de
repeints exécutés vraisemblablement au cours du
xixe siècle, et qui faisaient de ce retable en réalité
« une œuvre moderne, une falsification ». Il ne
reste plus maintenant que les vestiges des an-
ciennes peintures, « mais ce qui reste est beaucoup
plus important et plus précieux que ce que nous
perdons ». M. Paul Glemen, opérant sur ces ves-
tiges authentiques, y voit l’œuvre vraisemblable-
ment de maître Wilhelm von Herle et une pro-
duction d’une signification capitale dans l’histoire
de l’école colonaise, « qui apparaît maintenant
dans ses débuts, comme l’élément vraiment direc-
teur de tout l’art allemand. »

(25 décembre). —M. Georg Gronau résume deux
nouveaux documents pour l’histoire de Raphaël
jeune, publiés récemment par M. Magherini-Gra-
ziani dans le Bollettino clella R. Deputazione di
storia patria per CUmbria : un contrat du 10 dé-
cembre 1500, passé à Gittà di Gastello, comman-
dant à Raphaël et au peintre Evangelista di Andrea
di Pian di Meleto un retable pour une chapelle de
l’église Sant’Agostino de cette ville, commande
dont il est ensuite donné quittance le 13 septembre
1501. Ge retable, qui resta en place jusqu’en 1789
et fut ensuite acheté par le pape Pie VI, a malheu-
reusement disparu lors de l’occupation de Rome
par les troupes françaises. Du rapprochement de
ces documents avec d’autres et avec certaines dates
de la vie de Raphaël et de ses œuvres, M. G.
Gronau conclut que Raphaël dut résider de 1500 à
.1504 à Gittà di Gastello et que « nous devons voir
en Evangelista di Pian di Meleto son véritable pre-
mier maître ». Malheureusement, les œuvres de ce
peintre nous sont jusqu’ici totalement inconnues. 1

(1) V .Chronique des Arts du 27 juillet 1907, p. 253.

A Die Kunst unserer Zeit (19e année, fasc. 8-9 :
mai et juin 1208). — Étude de M. J. Popp sur le
peintre munichois Albert von Keller (60 reprod.
hors texte et dans le texte).

(Juillet, août et septembre). — Fascicules consa-
crés aux grandes expositions de Munich de cet
été : comptes rendus par M. Al. Heilmeyer et
M. F. von Ostini, illustrés de 102 reproductions.

(Octobre et novembre). —Livraisons consacrées
à notre musée du Luxembourg : étude par M. Ru-
dolf Meyer, accompagnée de 56 reproductions hors
texte ou dans le texte.

(Décembre). ■— Ex-libris allemands modernes ■:
étude de M. Richard Baumgart, illustrée de très
nombreuses reproductions en noir et en couleurs.

BIBLIOGRAPHIE

Émile Michel. — Nouvelles études sur l’histoire

de l’Art. Paris, Hachette et Cie. Un vol. in-16,

xiii-359 p. (3 fr. 50).

La critique d’art, science foute nouvelle — le
siècle passé l’a vue naître et se développer ■■— a
subi rapidement des transformations heureuses
qui ont fait d’elle un genre véritablement scienti-
fique. Notre éminent collaborateur M. Émile Mi-
chel, qui a suivi d’une manière parliculièrement
attentif e le cours de cette évolution et y a apporté
sa contribution personnelle par ses rombreux et
importants travaux, si documentés, sur l’histoire
de l’art, a consacré une grande partie de ces Nou-
velles éludes à nous exposer en détail les res-
sources nombreuses et nouvelles dont dispose au-
jourd’hui cette critique et qui, en lui permettant
de f-e mouvoir sur un terrain plus ferme, doivent
assurer à ses travaux li précision et l’autorité qui
lui faisa’ent défaut, en même temps que, loin
d’appauvrir ou de gêner l’expression du sentiment,
elles contribuent à éclairer ses jugemcn’s et à les
rendre plus vivants. De toutes parts, et surtout à
l’etianger (bien que la France, en ces dernières
années, ait fait preuve d’une aelivité à laquelle
M. Émile Michel ne rend peut-être pas suffisam-
ment hommage), des recueils scientifiques, des col-
lections de monographies, des Sociétés d’histoire de
l’art se sont fen iés, qui, avec une belle émulation,
portent dans tous les coins du domainede l’art leurs
investigations patientes et intelligentes. C’est à
exposer l’étendue et la signification de ces efforts,
à en montrer l’importance aux jeunes historiens
d’art, à leur tracer une méthode de travail, que
s’est appliqué M. Émile Michel : ne contînt-il que
ce chapitre, son livre serait extrêment précieux.

Mais d’autres sujets lui ont semblé non moins
dignes d’être proposés à notre attention et lui ont
fourni matière à des réflexions fort utiles : l’un,
tout « actuel », est l’avenir de notre Louvre ; l’au-
tre, plus général et d’un intérêt éternel, 'est la
question de l’étude de la nature par les artistes.
Tous ceux qui ont à cœur les progrès de notre
grand musée liront avec profit les remarques, ba-
- sées sur une expérience et une observation attenti-
ves, où M. Émile Michel signale les améliorations
apportées dans les nombreux services du Louvre,
dans la mise en valeur de ses richesses, dans le
 
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