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LA CHRONIQUE DES ARTS
place Dauphine. L’auteur de la proposition
priera ses collègues d’insister pour obtenir
la nidification complète du décret du
13 août 190<î, portant règlement sur les hau-
teurs des bâtiments dans la ville de Paris.
*** Le jury du Salon de la Société des Ar-
tistes français a été complété de la façon sui-
vante :
Sculpture et gravure en médailles. — MM.
Gustave Michel, président ; Blanchard et A.
Cariés, vice présidents; Dubois-, Laporte-
Blairsy-, Pallez, secrétaires ;
MM. Cf. Bareau, Boisseau, Carli, Cartier,
F. Charpentier, Cordonnier, Daillion, Damé,
Ducuing, Gasq, Greber, Hercule, Jacquot,
Pierre Laurent, Levasseur, E. Marioton,-Ver-
let, Vital-Cornu, Vidal ;
MM. Lecourtier et Peyrol, animaliers ;
MM. Bottée, Deschamps, Patay, Tonne-
lier, graveurs sur médailles et sur pierres
fines.
Gravure. — M. Huyot, président;
MM. Dété, Désiré Moutet (bois) ;
MM. Coppier, Jules Jacquet, Mignon (burin);
MM. Dautrey, Géry-Bichard, Lefort (eau-
forte) ;
MM. Alleaume, Léandre, Leleu (lithogra-
phie).
Art décoratif. — M. Laloux, président;
MM. Boulard, Brandt, Comerre, Girault,
Hannaux, Hannotin, Hugot, Huvey, Larché,
Louvet, Maillait, Mignon, Perrin, Petitjean,
Rozet, Saubès, Sortais, Villeneuve.
Architecture. — M. Daumet, président;
MM. Moyaux et Bœswillwald, vice-prési-
dents; Godefroy et Patouillard, secrétai-
res; MM. Blavette, Cordonnier, Eustache,
Ch. Gautier, Nénot, Raulin, Vaudremer,
Yvon, membres.
*** Le deuxième Congrès international d’ar-
chéologie se tiendra cette année en Egypte,
et s’ouvrira la semaine prochaine, au Caire.
L’Institut de France y est représenté par
M.Babelon, président de la délégation; M.l'abbé
Thêdenat et M. Théodore Reinach; les direc-
teurs des Ecoles d’Athènes et de Rome, ainsi
que de nombreux savants prendront part
également à ses travaux. Au cours de cette
session, le 13 avril, sera inauguré le nouvel
Institut archéologique français du Caire.
*** Sur l’initiative de M. Ducaruge, mem-
bre de la Commission des sites et des monu-
ments historiques de la Haute-Loire, et à la
demande de M. de Vissaguet, maire de Bas-
en-Basset, le Conseil général de la Haute-
Loire et le Touring Club viennent de voter
d’importantes subventions pour des travaux
de consolidation du vieux château de Roche-
baron, intéressant spécimen d’architecture
militaire du xive siècle.
PETITES EXPOSITIONS
Abel Truchet (Galerie Georges Petit). — To'm-
ma.so ET Miciïele Cascella (Galerie Druet). —
Exposition de tableaux (Galerie des Artistes
modernes). — Raymond Bigot (Galerie des
Artistes modernes). — Une décoration de
M. Othon Friesz (Galerie Druet). — Miss Maud
Earl (Galerie Georges Petit).
M. Abel Truchet nous apporte le fruit d’un séjour
à Venise. 11 est naturel qu’un peintre si épris de
lumière et de couleur trouve dans cette ville uni-
que les sujets qui lui conviennent. Il nous com-
munique cette joie des yeux qu’il y a ressentie ; il
nous montre, si j’ose ainsi dire, les gestes de celte
lumière vivante. Peinture généreuse, claire, cha-
toyante ; talent abondant et facile, qui marque peu
d’inquiétude ou qui la dissimule. M. Truchet ne
cherche pas plus qu’il ne peut réaliser. Il s’en
tient au visible. Ne lui demandons que ce qu’il
veut donner ; ne cherchons pas ici les soucis plus
profonds dont le Salon des Indépendants témoigne.
On garde, de cette exposition, le souvenir de Ve-
nise comme si l’on s’y était promené avec un guide
entendu, qui aime ce qu’il montre et le fait ad-
mirer.
MM. Tommaso et Michèle Cascella, quiexposent
à la galerie Druet un grand nombre d’aquarelles et
de pastels, sont de tout jeunes gens, fis sont nés,
l’un en 1890, l’autre en 1892. Faut-il les louer d’au-
tant? Je crois au contraire que cette précocité ap-
pelle un jugement sévère. Car ils sont habiles, et
cette adresse, si souvent dévolue aux artistes ita-
liens, est un grave danger dont ils sont les victi-
mes. Manquent-ils de culture ? Us manquent en
tout cas de discipline. Us ont le tour de main,
s’arrêtent aux conclusions faciles, ne témoignent
nulle part d’une volonté ferme, d’une raison vrai-
ment artistique. Comme on les voudrait plus ma-
ladroits et plus émus ! Us cherchent les suffrages
de Paris quand ils ont besoin des enseignements
les plus élémentaires qu’on y reçoit. Qu’ils y vien-
nent donc oublier le peu qu’ils savent et former
leur esprit !
*
* *
Des tableaux réunis à la Galerie des Artistes mo-
dernes, je retiens ceux de MM. Braquaval, Tatfe-
grain, Eugène Martel, et surtout la Vue de Rouen
de M. A. Lebourg. On ne saurait négliger ceux de
M. Pointelin, encore qu’ils n’ajoutent rien à la
gloire de cet artiste personnel et sincère. M. Poin-
telin s’imite et s'épuise à s’imiter; et je ne retrouve
pas dans ces toiles les justes rapports de valeurs
qui justifiaient son parti pris, autorisaient cette
hardie suppression ües détails et suggéraient ce
qui n’était point dit.
*
* *
On éprouve un plaisir délicieux à voir les oiseaux
peints à l'aquarelle par M. Raymond Bigot.
Certes, la comparaison qu’il nous oblige de faire
avec les maîtres de l'estampe japonaise n’est pas
tout à son avantage, parce qu'il exprime moins
qu'eux les caractères essentiels de la forme. Elle
n’entraîne point non plus sa condamnation, parce
que l’on sent une sensibilité très vive dans ces
LA CHRONIQUE DES ARTS
place Dauphine. L’auteur de la proposition
priera ses collègues d’insister pour obtenir
la nidification complète du décret du
13 août 190<î, portant règlement sur les hau-
teurs des bâtiments dans la ville de Paris.
*** Le jury du Salon de la Société des Ar-
tistes français a été complété de la façon sui-
vante :
Sculpture et gravure en médailles. — MM.
Gustave Michel, président ; Blanchard et A.
Cariés, vice présidents; Dubois-, Laporte-
Blairsy-, Pallez, secrétaires ;
MM. Cf. Bareau, Boisseau, Carli, Cartier,
F. Charpentier, Cordonnier, Daillion, Damé,
Ducuing, Gasq, Greber, Hercule, Jacquot,
Pierre Laurent, Levasseur, E. Marioton,-Ver-
let, Vital-Cornu, Vidal ;
MM. Lecourtier et Peyrol, animaliers ;
MM. Bottée, Deschamps, Patay, Tonne-
lier, graveurs sur médailles et sur pierres
fines.
Gravure. — M. Huyot, président;
MM. Dété, Désiré Moutet (bois) ;
MM. Coppier, Jules Jacquet, Mignon (burin);
MM. Dautrey, Géry-Bichard, Lefort (eau-
forte) ;
MM. Alleaume, Léandre, Leleu (lithogra-
phie).
Art décoratif. — M. Laloux, président;
MM. Boulard, Brandt, Comerre, Girault,
Hannaux, Hannotin, Hugot, Huvey, Larché,
Louvet, Maillait, Mignon, Perrin, Petitjean,
Rozet, Saubès, Sortais, Villeneuve.
Architecture. — M. Daumet, président;
MM. Moyaux et Bœswillwald, vice-prési-
dents; Godefroy et Patouillard, secrétai-
res; MM. Blavette, Cordonnier, Eustache,
Ch. Gautier, Nénot, Raulin, Vaudremer,
Yvon, membres.
*** Le deuxième Congrès international d’ar-
chéologie se tiendra cette année en Egypte,
et s’ouvrira la semaine prochaine, au Caire.
L’Institut de France y est représenté par
M.Babelon, président de la délégation; M.l'abbé
Thêdenat et M. Théodore Reinach; les direc-
teurs des Ecoles d’Athènes et de Rome, ainsi
que de nombreux savants prendront part
également à ses travaux. Au cours de cette
session, le 13 avril, sera inauguré le nouvel
Institut archéologique français du Caire.
*** Sur l’initiative de M. Ducaruge, mem-
bre de la Commission des sites et des monu-
ments historiques de la Haute-Loire, et à la
demande de M. de Vissaguet, maire de Bas-
en-Basset, le Conseil général de la Haute-
Loire et le Touring Club viennent de voter
d’importantes subventions pour des travaux
de consolidation du vieux château de Roche-
baron, intéressant spécimen d’architecture
militaire du xive siècle.
PETITES EXPOSITIONS
Abel Truchet (Galerie Georges Petit). — To'm-
ma.so ET Miciïele Cascella (Galerie Druet). —
Exposition de tableaux (Galerie des Artistes
modernes). — Raymond Bigot (Galerie des
Artistes modernes). — Une décoration de
M. Othon Friesz (Galerie Druet). — Miss Maud
Earl (Galerie Georges Petit).
M. Abel Truchet nous apporte le fruit d’un séjour
à Venise. 11 est naturel qu’un peintre si épris de
lumière et de couleur trouve dans cette ville uni-
que les sujets qui lui conviennent. Il nous com-
munique cette joie des yeux qu’il y a ressentie ; il
nous montre, si j’ose ainsi dire, les gestes de celte
lumière vivante. Peinture généreuse, claire, cha-
toyante ; talent abondant et facile, qui marque peu
d’inquiétude ou qui la dissimule. M. Truchet ne
cherche pas plus qu’il ne peut réaliser. Il s’en
tient au visible. Ne lui demandons que ce qu’il
veut donner ; ne cherchons pas ici les soucis plus
profonds dont le Salon des Indépendants témoigne.
On garde, de cette exposition, le souvenir de Ve-
nise comme si l’on s’y était promené avec un guide
entendu, qui aime ce qu’il montre et le fait ad-
mirer.
MM. Tommaso et Michèle Cascella, quiexposent
à la galerie Druet un grand nombre d’aquarelles et
de pastels, sont de tout jeunes gens, fis sont nés,
l’un en 1890, l’autre en 1892. Faut-il les louer d’au-
tant? Je crois au contraire que cette précocité ap-
pelle un jugement sévère. Car ils sont habiles, et
cette adresse, si souvent dévolue aux artistes ita-
liens, est un grave danger dont ils sont les victi-
mes. Manquent-ils de culture ? Us manquent en
tout cas de discipline. Us ont le tour de main,
s’arrêtent aux conclusions faciles, ne témoignent
nulle part d’une volonté ferme, d’une raison vrai-
ment artistique. Comme on les voudrait plus ma-
ladroits et plus émus ! Us cherchent les suffrages
de Paris quand ils ont besoin des enseignements
les plus élémentaires qu’on y reçoit. Qu’ils y vien-
nent donc oublier le peu qu’ils savent et former
leur esprit !
*
* *
Des tableaux réunis à la Galerie des Artistes mo-
dernes, je retiens ceux de MM. Braquaval, Tatfe-
grain, Eugène Martel, et surtout la Vue de Rouen
de M. A. Lebourg. On ne saurait négliger ceux de
M. Pointelin, encore qu’ils n’ajoutent rien à la
gloire de cet artiste personnel et sincère. M. Poin-
telin s’imite et s'épuise à s’imiter; et je ne retrouve
pas dans ces toiles les justes rapports de valeurs
qui justifiaient son parti pris, autorisaient cette
hardie suppression ües détails et suggéraient ce
qui n’était point dit.
*
* *
On éprouve un plaisir délicieux à voir les oiseaux
peints à l'aquarelle par M. Raymond Bigot.
Certes, la comparaison qu’il nous oblige de faire
avec les maîtres de l'estampe japonaise n’est pas
tout à son avantage, parce qu'il exprime moins
qu'eux les caractères essentiels de la forme. Elle
n’entraîne point non plus sa condamnation, parce
que l’on sent une sensibilité très vive dans ces