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La chronique des arts et de la curiosité — 1909

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Nr. 20 (15 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19766#0172
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162

LA CHRONIQUE DES ARTS

REVUE DES REVUES

X American Journal of archaeology (1908, n° 4,
octobre-décembre). — Gortiam P. Stevers, La cor-
niche du temple d'Athéna-Nike. Un examen
attentif des blocs épars sur l’Acropole ou conservés
à Londres a conduit l’auteur à établir : 1° que la
corniche attribuée depuis Daumet à ce temple
appartient en réalité au portique nord de l’Erech-
theion ; 2° que la véritable corniche du temple de
Nike était beaucoup plus basse (16 cent, au lieu
de 24) et dénuée de moulures sculptées.

X James M. Paton, La mort de Thersiie sur une
amphore apuliennè au musée de Boston. L’auteur
croit voir dans cette peinture la figuration d'une
légende, inconnue de nos sources littéraires, mais
devinée par Usener, où Thersite-Tlieritas aurait été
tué à coups de pierre par Achille parce qu’il déro-
bait les vases sacrés d’Apollcn: mythe né du rite
des epapjiaxot à la fête des Thargélies.

X Oliver S. Tonks, Le vernis noir des vases grecs.
Par une série d’expériences, l’auteur croit avoir
établi que le vernis noir était obtenu par la com-
binaison de huit parties de nitrate de soude et une
d’argile; ces éléments, triturés, sont mélangés avec
moitié de leur poids d’oxyde de fer et soumis à une
température de 950 degrés environ.

X F.-B. Tarbell, Un licythe blanc de l'Université
de Chicago. Il représente tro's stèles funéraires
juxtaposées, sur chacune desquelles est inscrit un
nom propre.

X David M. Robinson, Notes sur des vases à
Philadelphie.

X A.-L. Frothingham, La vraie signification de la
« Pallas » dèBotticelli. Le peintre florentin se serait
inspiré .d’une composition du « Calendrier de Phi-
localus » (354), représentant la cité de Trêves (en
Amazone), posant la main sur la tête d’un barbare
chevelu et ligotté. La prétendue Pallas serait une
Florence.

X Sommaire d’articles archéologiques parus
dans des périodiques.

(Supplément au tome Xll, 1908). — Rapports
annuels (1907-1908) sur les travaux de l’Institut
archéologique d’Amérique (F. Kelsey), de l’École
américaine d’Athènes (IT. M. Carter), de l’École de
Palestine (Fr. Brown), du Comité d’archéologie
américaine (Hewett), du Comité d’études du Moyen
âge et de la Renaissance, etc.

BIBLIOGRAPHIE

Les Croniques et Conquéstes de Charlemaine.

Un recueil de 105 planches, précédé d’une intro-
duction de 24 pages, par le R. P. van den Gheyn.

— Bruxelles, Vromant et Cie. In-8° carré.

La Chronique a signalé dans leur temps les pu-
blications où le phototypëur Berthaud adonné,
dans un format commode e,t à des conditions ac-
cessibles, des reproductions fidèles de manuscrits
célèbres et précieux. Voici, pour faire suite à cette
utile entreprise, un recueil conçu selon un plan et
une économie identiques : les Groniques et Con-
questes de Charlemaine, de laBibliothèque royale
de Bruxelles. Les cent cinq miniatures en grisaille
qui illustrent ce manuscrit comptent parmi les

plus intéressantes qu’offrent les livres de l’an-
cienne librairie de Bourgogne ; elles ont pour au-
teur Jean Le Tavernier, sur qui Léon de Labordc
et le chanoine Debaisne ont tour à tour attiré l’at-
tention. Comme Ta dit ce dernier historien, en
mettant les choses exactement à leur plan, ces
miniatures « viennent à la suite de ce qu’on peut
appeler chef-d’œuvre ; ce sont des produits de
l’école flamande exécutés avec une grande habi-
leté». Le P. van den Gheyn, auquel revient l’hon-
neur de cette publication et de l’introduction criti-
que par quoi elle débute, loue avec raison Jean
Le Tavernier de la variété qu’il a su montrer dans
cette représentation de sujets exclusivement mili-
taires. Ce que nous Rendons constater à notre
tour, c’est la double importance que prend cette
révélation au point de vue de l’histoire de l’art et
à l’égard de l’iconographie documentaire désormais
offerte à ceux que passionne le décor extérieur de
la vie du passé.

R. M.

----(—X—t-——

NECROLOGIE

Cette semaine est mort à Besançon, le peintre
Félix-Henri Giacomotti, de son vrai nom Jia-
commetty, directeur de l’Ecole régionale des
Beaux-Arts de cette ville, chevalier de la Légion
d’honneur. Né à Quingey (Doubs), le 19 novembre
1828, il entra en octobre 1846 à l’Ecole des Beaux-
Arts, où il fut élève de Picot. Il remporta le grand
prix de Rome en 1854, sur ce sujet : Abraham la-
vant les pieds aux trois anges. Il exposa aux Salons
à partir de 1849, principalement des portraits, et
aussi des compositions religieuses (pour l’église
Saint-Etienne-du-Mont),TEnZèî;emen< d'Amymone
(musée du Luxembourg), etc. Médaillé en 1864,
1865 et 1866, il fut décoi’é en 1867 et obtint une
médaille de bronze à l’Exposition Universelle de
1889.

Le 30 avril est mort à Munich, dans sa quaran-
tième année (il était né à Cologne le 8 juillet 1869),
le fondateur et directeur de la revue satirique bien
connue Simplicissinnes, créée en 1896 et à laquelle
il avait su amener les premiers artistes humoristes
d’Allemagne.

MOUVEMENT DES ARTS

Collection de M. L. D.

Vente de manuscrits avec miniatures, faite à
l’Hôtel Drouot, salle 7, le 8 mai, par M8 Lair-Du-
breuil, et M. Th. Belin.

Manuscrits. — 1. Evangeliarium. In-4° de 202
feuillets, veau brun, tr. m»rb., rel. anc. Manus-
crit sur parchemin du commencement du ix° siè-
cle, contenant vingt-deux pages décorées et pein-
tes, six avec portiques à colonnes et cinq titres à
pleine page, trois lettres ornées et huit petites :
30.100. — 2. Biblia Sacra. In-fol. réglé de 203
feuillets à 2 col., veau fauve. Manuscrit du xin8
siècle, sur vélin fin, écrit en lettres gothiques, en
rouge et noir; soixante et onze miniatures dans
des lettres ornées et cinquante marges ornemen-
tées : 15.100. — 3. Biblia Sacra. In-fol., réglé, de
 
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