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La chronique des arts et de la curiosité — 1909

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Nr. 24 (19 Juin)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19766#0199
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N* 24. - 1909.

BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAÏN (6=) 19 Jura.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LI SAMEDI MATIN

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Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr. Étranger (Etats faisant partie de

Départements. 12 fr. l’Union postale).

3L» 1ST cméro : O fr. 25

45 fr.

PROPOS DU JOUR

e Conseil municipal de Paris s’est
ému des entreprises dont la beauté
de Paris est la victime. Les pro-
testations renouvelées des jour-
naux, des revues, des Sociétés soucieuses du
bon entretien des jardins et des monuments
ont fini par trouver un écho dans les Assem-
blées même où se règlent les affaires législa-
tives ou municipales. Dans un pays d’opinion,
le public réussit toujours à se faire entendre,
pour peu qu’il parle assez longtemps et assez
fort.

C’est donc la plupart des problèmes discu-
tés depuis plusieurs mois qui ont été traités
ces jours derniers. On a parlé de faire res-
pecter les lois et servitudes relatives aux
aspects de Paris ; on s’est promis de n’accor-
der aucune autorisation de construire sur des
plans qui ne seraient pas conformes au style
général des maisons voisines ; on a juré même
de faire démolir les superstructures édifiées
en violation de la loi; on a, enfin, décidé de
protéger la place Vendôme, de mieux entre-
tenir désormais le jardin des Tuileries et de
le débarrasser de la multitude des exposi-
tions annuelles qui l’encombrent. Les dis-
cours, les vœux, les questions posées, les
textes rédigés et votés, tout témoigne d’une
grande émulation et d’un sincère désir de ne
plus tolérer un laisser-aller qui met en péril
l’harmonie et la renommée elle-même de
Paris.

Nous nous réjouissons, et nous félicitons
ceux qui ont bien combattu pour une cause
qui nous est chère. Mais il nous est impos-
sible de nous faire trop d’illusion. La mani-
festation très heureuse à laquelle nous venons
d’assister devra être renouvelée, peut-être

plus d’une fois et avec une force croissante.
Les conseillers municipaux ont exprimé,
dans les récentes séances, des idées excel-
lentes ; ils ont invoqué des textes de lois
excellents ; ils ont manifesté pour l’avenir
des dispositions excellentes. Mais ces idées
ne sont pas nouvelles ; ces textes n’étaient
pas ignorés ; ces dispositions étaient déjà
partagées par un grand nombre. Et pourtant
quels méfaits ont pu s’accomplir impuné-
ment ! Tout le monde voudrait croire que
c’en est désormais fini. Nous souhaitons bien
vivement que, donnant un démenti au dicton
connu du poète, le Conseil municipal conti-
nue de voir ce qui est bien et soit animé
d’assez d’énergie pour ne pas laisser faire
le mal.

L’hôtel Biron, en faveur duquel nous par-
lions encore il y a quinze jours, ne cesse pas
d’être menacé. Mais du moins de grands
efforts semblent tentés pour le sauver. Le
Conseil municipal a émis un vœu afin que
l’adjudication fût ajournée, l’hôtel classé,
les jardins conservés. Le gouvernement, de
son côté, étudie les moyens de sauver un mo-
nument, qui est un chef-d’œuvre, et ses vas-
tes jardins aussi précieux à l’aspect comme
à la santé de Paris. Faut-il dire que tous ceux
qui s’intéressent à cette affaire et l’ont prise
à cœur attendent avec impatience l’issue de
ces démarches ?

NOUVELLES

*** Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le 12 juin, au cimetière de Pantin, un
monument à la mémoire de Constantin Guys,
œuvre du sculpteur Godebsky ;

Le 14 juin, au Jardin des Plantes, un mo-
 
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