Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1909

DOI Heft:
Nr. 25 (3 Juillet)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19766#0210
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
200

LA CHRONIQUE DES ARTS

découvrira vite, dans les trois salles de la rue de
Sèze,la monotonie de ce talent léger etfin,heureux
surtout dans la vignette et dans la pochade. Des
vues de Paris, gracieuses et véridiques, sont de
l’œuvre de M. Raffaëlli ce qu’il y a de pins person
nel. Les grandes figures, plus récentes, paraissent
hâtivement peintes et on peut leur préférer une
série de toiles minuscules, d’une observation mi-
nutieuse et malicieuse, d’une exécution très pous-
sée et dont les sujets pris à l’usine et dans le fau-
bourg autorisent à nommer leur auteur « le Meis-
sonier du pauvre ».

*

* *

M. Tarkhoff peignit d’abord des paysages d’une
façon serpentine, assurément fort originale, mais
qui lui défendait d’exprimer autre chose que l’as-
pect cinématographique, si l’on peut dire, de la
nature. M. Tarkhoff aujourd’hui, a délaissé cette
manière; il faut s’en féliciter, puisque cela nous
vaut ces Mères à l'enfant qui sont ses der-
niers ouvrages, et où il y a une émotion si directe
et si forte. M. Tarkhoff est, en outre, un coloriste
vigoureux et qui, à la façon des décorateurs rus-
ses, ses compatriotes, aime les harmonieux ta-
pages.

* *

Cette émotion directe, si sensible chez M. Tark-
hoff, ne l’est pas moins chez M. Chariot. Celui-ci
vit tout près de la terre et il en goûte sérieusement
les aspects tour à tour âpres et doux. M. Chariot
est de cette « école » que l’on a appelée néo-impres.
sionniste, parce qu’il faut bien nommer les
« écoles », puisqu’il y a des « écoles », et dont,
paraît-il, Cézanne est le maître. Mais les paysages
de M. Chariot sont beaucoup plus agréables à
regarder que les paysages de Cézanne, car ils pa-
raissent moins volontaires et moins didactiques.

Jean-Louis Vaudoyes.

Académie Française

Séance du 10 juin

Prix. — L’Académie a décerné le prix Vile'
(2 500 fr.), à M. Robert de la Sizeranne, écrPain
d’art.

--

Académie des Beaux-Arts

Séance du 19 juin

Prix. — L’Académie, a décerné les prix sui-
vants :

Prix Estrade-Dclcros (8.000 fr.). Ce prix quin-
quennal, destiné à récompenser un travail rentrant
dans les ordres d’études dont s’occupe l’Académie,
est attribué à M. François-Émile Ehrmann,
peintre.

Prix de la Société français' cle gravure (1.400
francs). Ce prix, destiné à un ou plusieurs gra-
veurs en taille-douce, est attibué à M. La motte.

Prix Ary Scheffer (6.000 fr.). Ce prix, destiné à
l’auteur de la meilleure gravure en taille-douce
exécutée par un artiste français, est attribué à M.
Boutelier.

Prix Durand (3.000 fr.). Ce prix quadriennal,
destiné à récompenser une gravure en taille-
douce d’après un tableau d’un maître des ancien-
nes écoles, est attribué à M. Dezarrois.

Prix Bordin (3.000 fr.). Ce prix, destiné à ré-
compenser le concours sur la question suivante,
proposée par l’Académie : « Étude sur les graveurs
portraitistes français sous le règne de Louis XIV »,
est partagé ainsi qu’il suit : 2.000 fr. à M. P.-A.
Lemoisne, 1.000 fr. à M. Pierre Gu-man.

Séance du 26 juin

Concours de Rome. — L'Académie a rendu son
jugement sur le concours pour le grand prix de
Rome (composition musicale).

La cantate imposée avait pour titre : La Rous-
salka et pour auteurs MM. Eugène Adenis et Fer-
dinand Beissier.

Le premier grand prix a été décerné à M. Ma-
zcllier, élève de M. Ch. Lenepveu.

Le premier second grand prix a été attribué à
M. Gallon, élève de M. Ch. Lenepveu.

Le deuxième second grand prix a été décerné à
M. Marcel Tournier, élève de M. Ch. Lenepveu.

M. Gallon, qui a obtenu le premier second grand
prix, a di’oit, en même temps, au prix Clamageran-
Ilerold, de la valeur de 1.800 francs.

--

Académie des Inscriptions

Séance du 11 juin

Fouilles en Tunisie. — M. Cagnat annonce à
l’Académie que les fouilles sous-marines de M. Mer-
lin, sur la côte de Mahdia, ont donué récem-
ment des l'ésultats remarquables. On a trouvé ûn
grand nombre de marbres antiques, bas-reliefs ou
fragments de statues, notamment un buste de
Vénus bien conservé. Il faut signaler surtout que
les scaphandriers ont ramené du fond trois bases
de marbre grec- avec inscriptions grecques dont
une, présentant huit lignes de texte, donnera sans
doute, quand elle sera déchiffrée, des renseigne-
ments précis sur la provenance de tout ce charge-
ment. Dès à présent, on doit renoncer à croire
qu’il s’agit d’un vaisseau vandale du ve siècle de
notre ère apportant en Afrique quelques dépouilles
de l’Italie : il est probable que le vaisseau venait
de Grèce en Italie, au Ier siècle avant notre ère, si
ce n’est plus anciennement encore, et que les vents
contraires le rejetèrent sur la côte d’Afrique où il
périt.

Fouilles en Alsace. — M. Philippe Berger com-
munique à l’Académie un rapport de M. Ferdinand
Scheurer sur les fouilles poursuivies, au profit de
la Société d’émulation de Belfort, par M. Lablotier
et par lui dans le cimetière mérovingien deBouro-
gne (ITaut-Rhin), où 168 tombes intactes ont pu
être découvertes. Ges fouilles, conduites avec un
soin extrême, ont mis au jour un mobilier funé-
raire fort riche et du plus haut intérêt. Parmi les
bijoux, quelques bagues, avec intailles, sont de
style byzantin. Les boucles do ceinture offrent des
spécimens en bronze incrusté d’argent; une série
de ces boucles, de plus grandes dimensions que
celles des guerriers, ont été portées par des fem-
 
Annotationen