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La chronique des arts et de la curiosité — 1912

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Nr. 1 (6 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19769#0012
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LA CHRONIQUE DES ARTS

Savoie plusieurs objets historiques et artis-
tiques, parmi lesquels : dans l'église d'An-
necy-le-Vieux, une inscription commémora-
tive de la consécration d'un autel à Jupiter;
dans le cimetière de Ghavanol et dans l'église
de Leruay, des fragments d'inscriptions sur
pierre de i'époque gallo-romaine ; dans l'église
de Sciez, deux cloches en bronze datant de
1602 ; dans l'église de Syon, un cippe funéraire
gallo-romain; dans l'église de Thyez, une
cloche en bronze datant de 1473,

-—--H' *> -

L'Utilisation du Château de Maisons-Laffitte

Nous avons reçu de notre distingué collabora-
teur M. Prosper Dorbec la lettre suivante :

« Monsieur le Directeur,

« Le bruit a couru naguère que la Direction des
Beaux-Arts avait l'intention de transporter dans le
château de Muisons-Laftitto, afin do les mettre mieux
en valeur, les toiles qui, au Louvre, se trouvent
reléguées vers les hauteurs. On aménagera là,
faute de mieux, un musée imprécis, uniquement
composé d'œuvres qualifiées de second ordre.

« Peut-êtrecopendantaccroîtrait-on l'intérêtdeccs
œuvres en ne les empruntant pas à toutes les écoles,
en subordonnant leur choix à un programme bien
homogène et en harmonie avec cotte magnifique
demeure. Une bonne partie dos toiles françaises
les moins favorablement exposées au Louvre, ap-
pelées donc à être désignées pour Maisons, est
constituée par les « morceaux de réception » à
l'ancienne Académie lioyale. Pourquoi ne pas s'en
tenir à ces peintures, sauf à en renforcer le nombre
en faisant un choix parmi les autres « morceaux »
conservés soit à l'Ecole des Beaux-Arts, soit à
Versailles ou dans les musées provinciaux ?
Gomme le faisait observer M. Fontaine dans un
récent ouvrage (1), ce sont des enivres d'un mérite
certain puisqu'elles ont été exécutées en vue
d'être soumises à l'acceptation de juges sévères et
qu'elles ont été accueillies. Pourquoi, en un mot,
ne pas faire du château do Mnisons-Laflitte le
musée de l'ancienne Acaaémie Pioyale? Des por-
traits d'académiciens, d'un art supérieur, peuvent
trouver là le cadre auguste (et contemporain) tout
ii fait approprié à leur caractère. Avec les « mor-
ceaux » dus aux peintres d'histoire, de genre, de
paysages, d'architectures, ils offriraient comme un
exposé de l'art français depuis le xvn* siècle jus-
qu'à la Révolution. On pourrait y adjoindre les
images des surintendants des Beaux-Arts, et aussi
celles des grands amateurs qui ont assisté les
artistes de ces époques. Le visiteur aurait ainsi
une idée nette do l'endroit où il se trouve trans-
porté. La glorieuse Compagnie qui a dirigé noire
art pendant près de deux siècles se présenterait
de nouveau avec tout son vieux prestige.

« Je vous donne cette songerie pour ce qu'elle
vaut. Vous lui ferez le sort qui lui convient.
Qu'elle vous ait seulement semblé intéressante !

« Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l'ex-
pression de mes sentiments tout dévoués.

Prosper Dorrec. »

(1) Les Collections de l'Académie royale de
peinture et de sculpture (Paris, Lanrens, 1010
in-8"), p. VII.

PETITES EXPOSITIONS

Exposition de Dessins et Aqiamelles
(Galerie Druet)

Ceux qui critiquent le dessin de nos artistes
d'avant-garde auront peut-être changé d'avis s'ils
ont fait le tour de celte intéressante p -tite exposi-
tion. Quoi de pins classique en effet — dans la belle
acception du mot — que les dessins subtils de
M. René Piot dont la parenté remonte sans effort
aux maîtres milanais? Los sanguines de M. K.-X.
Roussel no peuvent que plaire aux amoureux de
Wattcau, et il n'est pas jusqu'aux dessins gras et
un peu lourds de M. d'Espagnat dont on ne puisse
établir le cousinage avec ceux de François Bou-
cher. Go sont toujours les artistes les plus com-
battus qui continuent étroitement, en la vivifiant
et la rénovant, la pure tradition française : les
paysages à la plume de M. A. Marquet, d'une am-
pleur, d'une délicatesse, d'une maîtrise de tout pre-
mier ordre, n'évoquent-ils pas directement dans
leur esprit les belles sépias do Nicolas Poussin '?

Il y a encore les sûres notations de M. Dcs-
vallières, des crayons do M. Maurice Denis d'une
élégante certitude, les silhouettes évocatrices de
M. Ch. Camoin, des paysages indiqués au fusain
par M. Flandrin, des pages raffinées où M. Bon-
nard a fixé diverses attitudes d'un corps fluet
de jeune adolescente, celles où M. Manguin cerne
d'un trait épais de souples contours féminins, des
aquarelles de M. Valtat traitées d'une manière
largo qui ne s'attarde pas à d'inutiles minuties.
M. Signac, une fois encore, est le peintre de tout
ce qui est fuyant et mouvementé ; M. Friesz évo-
que sobrement la beauté des calmes campagnes :
M. E. Kayser se plaît à la mélancolie des sites
que hante la tristesse. M. Laprade, plus élégant,
M. Hermann Paul, plus discoureur, MM. Francis
Jourdain, Baignères, J. Puy, Laprade, Lhote, A.
Le Beau, Mm" Agutte et Marval sont aussi heureu-
sement représentés dans ce groupe, où les gra-
veurs peuvent se réclamer des bois de M. Lespi-
nasse.

Exposition d'un Groupe féminin
(4, rue dos Réservoirs)
Un groupe d'artistes féminins s'est réuni dans
l'atelier de l'une d'enlro elles : M"0 Moria. Et à côfé
des très intéressantes sculptures do celle-ci, il faut
citer les eaux-fortes et les pastels de M"" Romain
Frize et les paravents de M"« Y. Anslow.

René Jean.

Académie des Beaux-Arts

Séance du 30 décembre
Renouvellement du bureau. — L'Académie,
procédant au renouvellement de son bureau pour
l'année 1912, élit M. Louis Dernier, viee-présideni,
en remplacement de M. Coutan, qui passe à la
présidence.

Election de correspondants. — 11 est ensuite
procédé à trois élections de correspondants étran-
gers en remplacement de MM. Begas, do Berlin ;
Tautenbayn, de Vienne, et Svendsen, de Copenha-
gue, décédés.
 
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