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La chronique des arts et de la curiosité — 1913

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Nr. 38 (20 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19770#0310
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LA CHRONIQUE DES A LITS

deux albums: Les Médailleurs français con-
temporains (1898) et Les Médailleurs moder-
nes en France et à Vétranger (1911) —
prit une part active au rajeunissement de
notre monnaie, et dernièrement seconda la
réforme de l'enseignement du dessin.

Attaché à notre Gazette en 1894, c'est en
1902 que M. Charles Ephrussi l'en nomma
rédacteur en chef, et ces fonctions lut furent
renouvelées en 1906 par M. Théodore Reinach.
Voici la liste complète (en dehors des biblio-
graphies) des articles qu'il a publiés dans
la Gazette: Les Salons de 4S9S; L.-A. Le-
père (1896,1908 et 1910) ; Les Goncourt et l'art
(189?) ; L'Exposition des eaux-fortes de M. G.
Leheulre (1897) ; Peintres et graveurs contem-
porains : Eugène Béjol (1S98); L'Exposition
des eaux-fortes de M. Frank Laing (1899) ;
Edgar Chahine (1900) ; La Décoration et les In-
dusiries d'art à l'Exposition Universelle de 1900
(1900 1901); Les derniers travaux de l'illus-
trateur Daniel Vierge (1901) ; Jean Palricot
peintre et graveur (1902) ; Les Pointes sèches
de M. Rodin (1902) ; Essai de rénovation or-
nementale: la salie de billard d'une villa
moderne (1902) ; L'Exposition internationale
d'art décoratif à Turin (1902) ; Albert Le-
bourg (1903-1904); L'exposition Alphonse Le-
gros (1904) ; Le Salon d'Automne (1904) ; Pieler
Dupont (1905) ; Les « Impressions d'Italie >■ de
M. Edgar Chahine (1906); Noies sur l'Ex-
position de Milan (1906) ; Une exposition d'à-
quaforlistts américains (1906); Un album de M.
A. M ayeur (1907) ; Les Femmes peintres et l'Im-
pressionnisme : Berthe Morisot (1907) ; Albert
Belleroche (1908) ; L'Eaa-forle américaine au
Salon de la Société des Artistes Français (1908);
Un Album de M. Malo-Renaull (1908) ;
Les « Nymphéas » de M. Claude Monel (1909) ;
Un livre sur Paris illustré par M. Charles
Heyman (1910); L'Art social à l'Exposition de
Bruxelles (1910) ; Une exposilion el un album
de M. Louis Legrand (1911) ; L'Œuvre gravé
de Frank Brangwyn (1912); M.Henri Vergé-
sarrat (1912) ; M. Ernest Laborde (1913) ;
Mm° Jeanne Bardey (1913) ; A propos d'une
édition d'Hésiode décorée par M. P.-E. Colin
(1913) ; Une eau-forte inédite de J. de Niltis
(1913). Il faut ajouter à cette liste les articles
publiés dans cette Chronique, notamment ses
comptes rendus annuels des Salons.

Notons enfin, parmi ses autres écrits : Elu-
des d'art lorrain (1882); une monographie
d'Henri Regnault (1886, collection des « Ar-
tistes célèbres »); une série d'études intitu-
lées Carions d'artistes, dans la revue L'Image
(1897) ; un recueil d'Etudes sur l'Ecole fran-
çaise (1903) ; Rodin céramiste (1907), la publi-
cation Les Maîtres du dessin (1899 à 1902),
plusieurs importants articles dans Art et Dé-
coration et dans d'autres revues, etc.

La « Joconde » retrouvée

La Joconde a été retrouvée le 12 décembre
à Florence. L'heureuse nouvelle parvint à
Paris dans la soirée, trop tard pour que notre
Chronique pût encore l'enregistrer.

Un individu, cachant son identité sous le
nom de Leonardo, écrivait, le 29 novembre, à
un antiquaire florentin, M. A. Geri, qu'il
avait en sa possession la Joconde et offrait de
la lui vendre. De concert avec le D1' Poggi,
directeur de la Galerie des Offices (qu'il faut
remercier hautement de la sagacité, de la pru-
dence et de l'habileté montrées par lui en cette
affaire), l'antiquaire manœuvra de façon àf aire
venir le voleur à Florence avec le précieux pan-
neau, puis obtint que le tableau fût porté
aux Offices en vue des comparaisons néces-
saires pour identifier l'œuvre. M. Corrado
Ricci, directeur des Beaux-Arts d'Italie,
mandé à Florence, n'eut pas de peine à re-
connaître immédiatement le chef-d'œuvre de
Léonard et à affirmer qu'on se trouvait en
présence de l'original, authenticité d'ailleurs
confirmée par le cachet et le numéro d'inven-
taire du Louvre apposés au revers du pan-
neau et par une expertise conduite scrupu-
leusement depuis par MM. Poggi, Tarchiani
et Muzzi, et qui a consisté, entre autres, dans
le contrôle minutieux, centimètre carré par
centimètre carré, au moyen de photographies
détaillées, des craquelures que porte la pein-
ture. Pendant ce temps, la Préfecture de
police procédait à l'arrestation et à l'interro-
gatoire du voleur.

Celui-ci est un ouvrier italien, peintre en
bâtiments,nommé Vincenzo Peruggia, âgé de
vingt-deux ans, originaire de Domeuza (pro-
vince de Côme), qui fut pendant longtemps
employé à divers travaux au Louvre, notam-
ment à la mise sous verre des tableaux. Il
prétend aujourd'hui avoir agi dans une inten-
tion patriotique, pour rendre à l'Italie un
chef-d'œuvre d'un de ses plus glorieux en-
fants. Ayant conservé des relations au Louvre
avec ses anciens compagnons de travail, et
ayant observé que la surveillance était très
peu sévère pour les ouvriers travaillant au
musée et, d'autre part, que le panneau était
des plus faciles à décrocher, il choisit un jour
et un moment — ce fut le lundi 21 août 1911,
à 8 heures du matin — où le Salon Carré
serait vide pour mettre son projet à exécu-
tion. Il enleva tranquillement le tableau sans
être vu, se débarrassa du cadre dans l'esca-
lier qui débouche dans la cour du Sphinx, et
emporta le panneau, empaqueté dans sa
blouse, sans que personne le remarquât. Il
n'est pas sûr, du reste, qu'il n'ait pas eu de
complices. Il garda depuis ce temps le ta-
bleau caché chez lui. Malgré qu'il eût été in-
 
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