ET DE LA CURIOSITE
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le bain, Une tourmente dans le Haut-Jura, La
Leçon de lecture, Le Retour du Printemps, frise
décorative; En pénitence, La Toilette, L'Embus-
cade, Premières amours, Châteaux sur le sable,
Volontaire d’un an; nombre de portraits de fem-
mes et surtout d’enfants, ainsi que des scènes en-
fantines qui lui valurent un certain succès. Sa
peinture, très lisse, avait do la grâce et de la fraî-
cheur, mais aussi une certaine fadeur.
Il avait obtenu une médaille en 1868, une mé-
daille de deuxième classe en 1882 et la croix de la
Légion d'honneur en 1883.
On annonce la mort à Saint-Pétersbourg du
peintre Michel Klodt, fds du célèbre sculpteur le
baron Klodt von Jürgensburg, auteur des Che-
vaux du pont Aristclikov à Saint-Pétersbourg et
de ceux placés devant le Ohâtc au royal de Berlin et
sur la Piazza del Ro à Naples. Michel Klodt eut
le talent de marquer dans une famille comptant
beaucoup d’artistes. Ses œuvres, pénétrées d’un
esprit grave, très bien composées et peintes, sont
dans les principaux musées de Russie. Une des
plus typique, Le Banc noir — réprimande publi-
que dans un temple esthonien — (1872), fait songer
à Herkomer non moins qu’à Benjamin Vautier.
Le baron Klodt avait été pensionnaire de l’Aca-
démie russe en France. Il conservait des souvenirs
vivants de ses camarades français, de 1862-1865,
les Frère, les Gérôme, etc., et de tous les artistes
français qui vécurent à Pétersbourg au temps de
son père et au sien. Ce très galant homme laisse
des regrets unanimes. — D. R.
La semaine dernière est mort à Hambourg le
directeur du musée des Beaux-Arts de cette ville,
Alfred Lichtwark. Né en 1852, à Hambourg, il
s’était occupé de bonne heure d’histoire de l'art et
avait été appelé jeune encore à diriger la Ivunst-
halle de sa ville natale. Il y montra des qualités
d’organisateur remarquables et l’enrichit d'œuvres
précieuses du Moyen âge — notamment de <■ maî-
tre Bertram » et de « maître Franche », les deux
principaux maîtres des villes baltiques au xv* siè-
cle, dont il était arrivé par de patientes recherches
à reconstituer l’œuvre — et d’ouvrages non moins
importants des maîtres contemporains, soit alle-
mands, soit étrangers : le premier parmi les criti-
ques allemands, il avait compris l’importance du
mouvement inauguré dans la peinture moderne par
Manet, et le premier, parmi les directeurs de mu-
sées allemands, il avait fait entrer les impression-
nistes français dans une galerie publique de son
pays. Il s’occupait en même temps de questions
esthétiques et d’études relatives à l’évolution do la
peinture allemande au xix* siècle, et, par la péné-
tration de son jugement, l’abondance et la variété
de son savoir, l'élévation et la largeur de ses vues,
il s’était placé à un des tout premiers rangs de la
critique allemande. On lui doit, notamment, un ex-
cellent ouvrage, paru il y a une dizaine d’années, sur
L'Education du sens de la couleur. Les questions
d’art appliqué, elles aussi, avaient intéressé son es-
prit, ai ouvert à toutes les manifestations de l’art.
La semaine dernière également est mort, saisi
par le froid durant qu’il peignait dans la forêt de
Rolinfeld, en Saxe, le peintre paysagiste Werner
Steckmann.
Le 4 janvier est mort à Stuttgart à l’âge de
quatre-vingt-dix ans, le marchand d’estampes et
expert Heinrich-Gottlob Gutekunst, qui dirigea
de nombreuses ventes de célèbres collections de
dessins ou de gravures, entre autres des collec-
tions Habich (1899), Waldburg-Wolfegg (1900),
A. von Lanna (1909-10).
On annonce également la mort à Munich du di-
recteur de la revue Die Kunst fur Aile : M. Frie-
drich Schwartz.
MOUVEMENT DES ARTS
Succession de Mm,D...
(Suite et fin) (1)
Bronzes d'ameublement. — 230. Paire de bras-
appliques, cariatides de femmes. Ep. Régence :
1.700. — 231. Paire de chenets: figures allégori-
ques. Ep. Régence : 2.000.— 232. Cartel d'applique
à feuillages, fleurs et rocailles. Ep. L. XV : 1.850.
— 233. Pendule cartel sur socle cul-de-lampe, en
bois décoré au vernis de sujets chinois ; bronzes
ciselés et dorés. (Estampille de B. Ileurtaux). Ep.
L. XV : 2.900. — 236. Paire de chenets, à casso-
lettes enflammées. Ep. L. XVI : 1.300. — 237.
Paire de flambeaux, à becs d’oiseaux, volutes,
moulures feuillagées et perles. Ep. L. XVI : 1.250.
— 238. Paire de flambeaux cassolettes, en marbre
de couleurs et bronze. Ep. L. XVI: 1.300. —
240. Paire de flambeaux à godrons et guirlandes.
Ep. L. XVI : 1.260. — 241. Paire de candélabres :
femmes debout et drapées. Ep. L. XVI : 7.700. —
243. Pendule tout en bronze ciselé et doré, forme
droite, simulant un autel à pilastres, et chutes de
feuillages de laurier ; frise d’entrelacs et rosaces.
Elle est couronnée par un Amour assis sur une
nuée et le Temps (cadran marqué « Duval, à
Rouen »). Ep. L. XVI : 2.865. — 244. Pendule
bronze ciselé et doré. Base mouvementée à volutes
et guirlandes ; Amour debout accoté au mouve-
ment, sphère et attributs de l’astronomie et
des sciences (« Gille l’Aîné, à Paris »). Ep. L. XVI.
Contre-socle en marbre bleu turquin : 5.100.
Meubles. — 246. Bibliothèque en bois plaqué
d’ébène et marqueterie de cuivre sur écaille. Ep.
L. XIV : 1.780. — 248. Table-bureau en bois de
placage. Ornementation de bronzes. Ep. Régence :
4.500. — 249. Meuble d’encoignure en marqueterie.
Ep. Régence : 2.400. — 250. Cartonnier en bois
de placage, à pendule couronnée par un amour
assis sur des nuages, en bronze. Ep. Régence :
13.600.— 251-252. Deux bibliothèques en bois de
placage. Ep. Régence. Garniture de bronzes : 5.000.
— 253. Console bois sculpté redoré. Ep. Régence :
5.005. — 254. Chaise à porteurs en bois sculpté,
peintures en camaïeu, paysages, fleurs et fruits.
Ep. L. XV : 1.900. — 256. Deux encoignures en
bois de placage et marqueterie, à fleur feuillagée.
(Estampille de C. Wolff). Ep. L. XV : 4.300. —
258. Armoire basse en bois de violette. Ep.
L. XV : 1.800. — 259. Table ovale en marqueterie
de bois de couleurs. Galerie en cuivre. Ep.L. XV
(1) V. laClironique des Arts du 24 janvier.
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le bain, Une tourmente dans le Haut-Jura, La
Leçon de lecture, Le Retour du Printemps, frise
décorative; En pénitence, La Toilette, L'Embus-
cade, Premières amours, Châteaux sur le sable,
Volontaire d’un an; nombre de portraits de fem-
mes et surtout d’enfants, ainsi que des scènes en-
fantines qui lui valurent un certain succès. Sa
peinture, très lisse, avait do la grâce et de la fraî-
cheur, mais aussi une certaine fadeur.
Il avait obtenu une médaille en 1868, une mé-
daille de deuxième classe en 1882 et la croix de la
Légion d'honneur en 1883.
On annonce la mort à Saint-Pétersbourg du
peintre Michel Klodt, fds du célèbre sculpteur le
baron Klodt von Jürgensburg, auteur des Che-
vaux du pont Aristclikov à Saint-Pétersbourg et
de ceux placés devant le Ohâtc au royal de Berlin et
sur la Piazza del Ro à Naples. Michel Klodt eut
le talent de marquer dans une famille comptant
beaucoup d’artistes. Ses œuvres, pénétrées d’un
esprit grave, très bien composées et peintes, sont
dans les principaux musées de Russie. Une des
plus typique, Le Banc noir — réprimande publi-
que dans un temple esthonien — (1872), fait songer
à Herkomer non moins qu’à Benjamin Vautier.
Le baron Klodt avait été pensionnaire de l’Aca-
démie russe en France. Il conservait des souvenirs
vivants de ses camarades français, de 1862-1865,
les Frère, les Gérôme, etc., et de tous les artistes
français qui vécurent à Pétersbourg au temps de
son père et au sien. Ce très galant homme laisse
des regrets unanimes. — D. R.
La semaine dernière est mort à Hambourg le
directeur du musée des Beaux-Arts de cette ville,
Alfred Lichtwark. Né en 1852, à Hambourg, il
s’était occupé de bonne heure d’histoire de l'art et
avait été appelé jeune encore à diriger la Ivunst-
halle de sa ville natale. Il y montra des qualités
d’organisateur remarquables et l’enrichit d'œuvres
précieuses du Moyen âge — notamment de <■ maî-
tre Bertram » et de « maître Franche », les deux
principaux maîtres des villes baltiques au xv* siè-
cle, dont il était arrivé par de patientes recherches
à reconstituer l’œuvre — et d’ouvrages non moins
importants des maîtres contemporains, soit alle-
mands, soit étrangers : le premier parmi les criti-
ques allemands, il avait compris l’importance du
mouvement inauguré dans la peinture moderne par
Manet, et le premier, parmi les directeurs de mu-
sées allemands, il avait fait entrer les impression-
nistes français dans une galerie publique de son
pays. Il s’occupait en même temps de questions
esthétiques et d’études relatives à l’évolution do la
peinture allemande au xix* siècle, et, par la péné-
tration de son jugement, l’abondance et la variété
de son savoir, l'élévation et la largeur de ses vues,
il s’était placé à un des tout premiers rangs de la
critique allemande. On lui doit, notamment, un ex-
cellent ouvrage, paru il y a une dizaine d’années, sur
L'Education du sens de la couleur. Les questions
d’art appliqué, elles aussi, avaient intéressé son es-
prit, ai ouvert à toutes les manifestations de l’art.
La semaine dernière également est mort, saisi
par le froid durant qu’il peignait dans la forêt de
Rolinfeld, en Saxe, le peintre paysagiste Werner
Steckmann.
Le 4 janvier est mort à Stuttgart à l’âge de
quatre-vingt-dix ans, le marchand d’estampes et
expert Heinrich-Gottlob Gutekunst, qui dirigea
de nombreuses ventes de célèbres collections de
dessins ou de gravures, entre autres des collec-
tions Habich (1899), Waldburg-Wolfegg (1900),
A. von Lanna (1909-10).
On annonce également la mort à Munich du di-
recteur de la revue Die Kunst fur Aile : M. Frie-
drich Schwartz.
MOUVEMENT DES ARTS
Succession de Mm,D...
(Suite et fin) (1)
Bronzes d'ameublement. — 230. Paire de bras-
appliques, cariatides de femmes. Ep. Régence :
1.700. — 231. Paire de chenets: figures allégori-
ques. Ep. Régence : 2.000.— 232. Cartel d'applique
à feuillages, fleurs et rocailles. Ep. L. XV : 1.850.
— 233. Pendule cartel sur socle cul-de-lampe, en
bois décoré au vernis de sujets chinois ; bronzes
ciselés et dorés. (Estampille de B. Ileurtaux). Ep.
L. XV : 2.900. — 236. Paire de chenets, à casso-
lettes enflammées. Ep. L. XVI : 1.300. — 237.
Paire de flambeaux, à becs d’oiseaux, volutes,
moulures feuillagées et perles. Ep. L. XVI : 1.250.
— 238. Paire de flambeaux cassolettes, en marbre
de couleurs et bronze. Ep. L. XVI: 1.300. —
240. Paire de flambeaux à godrons et guirlandes.
Ep. L. XVI : 1.260. — 241. Paire de candélabres :
femmes debout et drapées. Ep. L. XVI : 7.700. —
243. Pendule tout en bronze ciselé et doré, forme
droite, simulant un autel à pilastres, et chutes de
feuillages de laurier ; frise d’entrelacs et rosaces.
Elle est couronnée par un Amour assis sur une
nuée et le Temps (cadran marqué « Duval, à
Rouen »). Ep. L. XVI : 2.865. — 244. Pendule
bronze ciselé et doré. Base mouvementée à volutes
et guirlandes ; Amour debout accoté au mouve-
ment, sphère et attributs de l’astronomie et
des sciences (« Gille l’Aîné, à Paris »). Ep. L. XVI.
Contre-socle en marbre bleu turquin : 5.100.
Meubles. — 246. Bibliothèque en bois plaqué
d’ébène et marqueterie de cuivre sur écaille. Ep.
L. XIV : 1.780. — 248. Table-bureau en bois de
placage. Ornementation de bronzes. Ep. Régence :
4.500. — 249. Meuble d’encoignure en marqueterie.
Ep. Régence : 2.400. — 250. Cartonnier en bois
de placage, à pendule couronnée par un amour
assis sur des nuages, en bronze. Ep. Régence :
13.600.— 251-252. Deux bibliothèques en bois de
placage. Ep. Régence. Garniture de bronzes : 5.000.
— 253. Console bois sculpté redoré. Ep. Régence :
5.005. — 254. Chaise à porteurs en bois sculpté,
peintures en camaïeu, paysages, fleurs et fruits.
Ep. L. XV : 1.900. — 256. Deux encoignures en
bois de placage et marqueterie, à fleur feuillagée.
(Estampille de C. Wolff). Ep. L. XV : 4.300. —
258. Armoire basse en bois de violette. Ep.
L. XV : 1.800. — 259. Table ovale en marqueterie
de bois de couleurs. Galerie en cuivre. Ep.L. XV
(1) V. laClironique des Arts du 24 janvier.