fille d’Auguste, d’Octavie, sœur de ce prince. On sait par les camées
et par les intailles qui sont parvenus jusqu’à nous combien l’art de
la glyptique était arrivé à un haut degré de perfection, sous le règne
d’Auguste. C’est à cette époque que vivaient les grands artistes grecs
Dioscoride, ses fils Eutychès et Hérophilus, Athénion, Epitynchanus
et bien d’autres encore qui n’ont pas signé les œuvres sorties de leurs
mains.
Le portrait que nous a conservé ce merveilleux camée est celui
d’Octavie, sœur d’Auguste. On ne saurait en douter, si on le com-
pare avec les monnaies sur lesquelles Octavie paraît, ou seule, ou
accompagnée de son mari, Marc-Antoine.
Eckhel (i) avait déjà cherché les moyens de distinguer Octavie de
Cléopâtre, la célèbre reine d’Egypte ; mais c’est Charles Lenormant (?.)
qui a indiqué d’une manière certaine à quels attributs on peut recon-
naître Cléopâtre sur les monnaies. Comme reine, Cléopâtre porte
constamment le diadème, tandis qn’Octavie a la tète nue. Dans un
remarquable travail publié, il y a sept ans, M. Ferdinand Bompois (3)
a établi de la manière la pkis solide et démontré par des arguments
irréfutables que le portrait d’Octavie se voit non-seulement sur les
monnaies d’or de coin romain, monnaies d’une excessive rareté, mais
encore sur les cistophores de l’Asie, sur une série de pièces de bronze
à légendes latines, probablement frappées en Sicile, et sur plusieurs
monnaies des villes grecques, Pella, Thessalonique, Tripolis de Phé-
nicie, Ephèse. Indépendamment des portraits que donne la numisma-
tique, on connaît une très-belle tète de basalte vert, aujourd’hui au
Musée du Louvre (4), et un buste de bronze, trouvé à Lyon, également
au Musée du Louvre, (5) qui nous ont conservé les traits d’Octavie.
Quant aux quinaires, frappés à Lyon, sur lesquels Duchalais (6) avait
de Longpérier, Notice des bronzes antiques du
Musée du Louvre, n° 640 bis, Paris, 1868; Frœhner,
les Musées de France, pl. 2, Paris, 1873.
(1) Doct. num., t. VI, p. 89 sqq.
(2) Iconographie des empereurs romains, p. 8.
(3) Revue numismatique, 1868, p. 63 et sui-
vante.
(4) A. Chabouillet, Description des antiquités
et des objets d’art du cabinet de M. Louis Foukl,
pl. vi, Paris, 1861.
(5) C’est M. Adrien de Longpérier (Notice des
bronzes antiques du Musée du Louvre, n° 639),
qui a attribué ce buste de bronze à Octavie.
(6) Description des médailles gauloises de la
Bibliothèque royale, p. 136, Paris, 1846; Revue
numism., 1883, p. 80 etsuiv.
et par les intailles qui sont parvenus jusqu’à nous combien l’art de
la glyptique était arrivé à un haut degré de perfection, sous le règne
d’Auguste. C’est à cette époque que vivaient les grands artistes grecs
Dioscoride, ses fils Eutychès et Hérophilus, Athénion, Epitynchanus
et bien d’autres encore qui n’ont pas signé les œuvres sorties de leurs
mains.
Le portrait que nous a conservé ce merveilleux camée est celui
d’Octavie, sœur d’Auguste. On ne saurait en douter, si on le com-
pare avec les monnaies sur lesquelles Octavie paraît, ou seule, ou
accompagnée de son mari, Marc-Antoine.
Eckhel (i) avait déjà cherché les moyens de distinguer Octavie de
Cléopâtre, la célèbre reine d’Egypte ; mais c’est Charles Lenormant (?.)
qui a indiqué d’une manière certaine à quels attributs on peut recon-
naître Cléopâtre sur les monnaies. Comme reine, Cléopâtre porte
constamment le diadème, tandis qn’Octavie a la tète nue. Dans un
remarquable travail publié, il y a sept ans, M. Ferdinand Bompois (3)
a établi de la manière la pkis solide et démontré par des arguments
irréfutables que le portrait d’Octavie se voit non-seulement sur les
monnaies d’or de coin romain, monnaies d’une excessive rareté, mais
encore sur les cistophores de l’Asie, sur une série de pièces de bronze
à légendes latines, probablement frappées en Sicile, et sur plusieurs
monnaies des villes grecques, Pella, Thessalonique, Tripolis de Phé-
nicie, Ephèse. Indépendamment des portraits que donne la numisma-
tique, on connaît une très-belle tète de basalte vert, aujourd’hui au
Musée du Louvre (4), et un buste de bronze, trouvé à Lyon, également
au Musée du Louvre, (5) qui nous ont conservé les traits d’Octavie.
Quant aux quinaires, frappés à Lyon, sur lesquels Duchalais (6) avait
de Longpérier, Notice des bronzes antiques du
Musée du Louvre, n° 640 bis, Paris, 1868; Frœhner,
les Musées de France, pl. 2, Paris, 1873.
(1) Doct. num., t. VI, p. 89 sqq.
(2) Iconographie des empereurs romains, p. 8.
(3) Revue numismatique, 1868, p. 63 et sui-
vante.
(4) A. Chabouillet, Description des antiquités
et des objets d’art du cabinet de M. Louis Foukl,
pl. vi, Paris, 1861.
(5) C’est M. Adrien de Longpérier (Notice des
bronzes antiques du Musée du Louvre, n° 639),
qui a attribué ce buste de bronze à Octavie.
(6) Description des médailles gauloises de la
Bibliothèque royale, p. 136, Paris, 1846; Revue
numism., 1883, p. 80 etsuiv.