COUPE D'ARGENT
DE LA DÉESSE NANA-ANAT
Commençons par rappeler ce que Clément dAlexandrie rapporte, d'après Bérose -,
au sujet de l'extension que prit le culte d Aphrodite Anaïtis au temps même de la domi-
nation des Achéménides. Ce nous sera, tout à la fois, une preuve de la propagation de
ce culte dans les contrées auxquelles nous attribuons la coupe d'argent de la déesse
Nana-Anat, et un indice du relâchement de mœurs que la vénération de cette divinité
impudique a dù fatalement inoculer aux sectateurs de Zoroastre, dès l'époque
d'Artaxerxès Mnémon. C'est, en effet, ce roi qui avait imposé l'adoration de la statue
d'Anaïtis aussi bien à Babylone, qu'à Suze, à Ecbatane, à Persépolis, à Bactres, à
Damas et à Sardes. Il l'avait donc propagée sur toute la vaste étendue de son empire
asiatique, et il est tout naturel que l'on en retrouve partout les traces, sous une forme
quelconque. Pour le moment, c'est sur les versants du Caucase indien qu'il nous importe
de les reconnaître.
Dans le mémoire de numismatique que M. Alf. de Sallet a publié en 1879, sous le
titre : Les sMuc&ssetcrs 69^7/// C7/ il a
résumé et complété les travaux importants qu'avaient faits Grotefend, Princeps et
Thomas, Wilson, Lassen et d'autres ^, sur les monnaies si diverses de ces contrées
éloignées, qui furent, tour à tour, les limites vagues et extrêmes de la civilisation
persane et de celle des Hellènes. Tous ces antiquaires ont pu constater que l'art moné-
1. Voir pour la 4^ partie la Gasette arcMoPa/iqae,
année 4 885, p. 286-296, planche 33.
2. Bcrosi Chaldæi, /ray. 46, e lib. ni, apud Clement.
Alexandr. Prompt, i, 5 : <t Msià: xolTAç p.A*rot tjcrEpov
nsptooous Ètrêly avOpM-noatoy} ayoUp-KTa ae6stv aù*où$ Byjpocoo$
:v TptT7] Xalood'xCiv -apéjTïjst, Touuo 'Apira^ep^ou Toù' Aapetou
Tou "'D)^ou s!a7]Y7]SKpZ''° < ^ 7ïpô)To; 'Aopoorr7]s Ava'tirtoo^
ToaYaX^a âva(rcvjoa$ sv BaëAcSvt xat Xouson, xal 'ExSaTavo^,
ILpaan xat BaxTpot;; xai Aap.aoxO xod Eap3o:v
OEOE^7. x
3. Alfred von Sallet, Pie Nac^/otyer Atea;aaders des
Grosseaia PaA;trieaüad /adieu, mit VII Tafeln, Berlin,
4879.
4. C. L. Grotefend, Pie it/aa^ea der yriec/i., partit. aad
iadosA;ptd. /fteaiye voa Paictriea etc., 4859. — A.-W. Wil-
son, Ariaaa Aatiyaa, a descriptive accoaat o/' tt:e aatiyaities
aad coias o/A/ydaaistaa, 4 844. — James Prinsep, Gssays
o/*iadiaa aatiyait'ies, /tistory, aaatistaatic aad patæogfrapftia,
edit. witit ?totes aad additioaat ?aotta tty Edw. Thomas, 4 858.
— Chr. Lassen, /adiscite AtterttumsÜMade, 2" Aufl. II. B.,
4 874.— De plus,MAL Kœhler, B. Rochette,Ed. Thomas,
A. Cunningham, Oldenburg et d'autres ont publié des
articles sur la numismatique de la Bactriane et de l'Indo-
Scythie, dans différentes revues périodiques. Voy. Sallet,
op. cit. passiat.
DE LA DÉESSE NANA-ANAT
Commençons par rappeler ce que Clément dAlexandrie rapporte, d'après Bérose -,
au sujet de l'extension que prit le culte d Aphrodite Anaïtis au temps même de la domi-
nation des Achéménides. Ce nous sera, tout à la fois, une preuve de la propagation de
ce culte dans les contrées auxquelles nous attribuons la coupe d'argent de la déesse
Nana-Anat, et un indice du relâchement de mœurs que la vénération de cette divinité
impudique a dù fatalement inoculer aux sectateurs de Zoroastre, dès l'époque
d'Artaxerxès Mnémon. C'est, en effet, ce roi qui avait imposé l'adoration de la statue
d'Anaïtis aussi bien à Babylone, qu'à Suze, à Ecbatane, à Persépolis, à Bactres, à
Damas et à Sardes. Il l'avait donc propagée sur toute la vaste étendue de son empire
asiatique, et il est tout naturel que l'on en retrouve partout les traces, sous une forme
quelconque. Pour le moment, c'est sur les versants du Caucase indien qu'il nous importe
de les reconnaître.
Dans le mémoire de numismatique que M. Alf. de Sallet a publié en 1879, sous le
titre : Les sMuc&ssetcrs 69^7/// C7/ il a
résumé et complété les travaux importants qu'avaient faits Grotefend, Princeps et
Thomas, Wilson, Lassen et d'autres ^, sur les monnaies si diverses de ces contrées
éloignées, qui furent, tour à tour, les limites vagues et extrêmes de la civilisation
persane et de celle des Hellènes. Tous ces antiquaires ont pu constater que l'art moné-
1. Voir pour la 4^ partie la Gasette arcMoPa/iqae,
année 4 885, p. 286-296, planche 33.
2. Bcrosi Chaldæi, /ray. 46, e lib. ni, apud Clement.
Alexandr. Prompt, i, 5 : <t Msià: xolTAç p.A*rot tjcrEpov
nsptooous Ètrêly avOpM-noatoy} ayoUp-KTa ae6stv aù*où$ Byjpocoo$
:v TptT7] Xalood'xCiv -apéjTïjst, Touuo 'Apira^ep^ou Toù' Aapetou
Tou "'D)^ou s!a7]Y7]SKpZ''° < ^ 7ïpô)To; 'Aopoorr7]s Ava'tirtoo^
ToaYaX^a âva(rcvjoa$ sv BaëAcSvt xat Xouson, xal 'ExSaTavo^,
ILpaan xat BaxTpot;; xai Aap.aoxO xod Eap3o:v
OEOE^7. x
3. Alfred von Sallet, Pie Nac^/otyer Atea;aaders des
Grosseaia PaA;trieaüad /adieu, mit VII Tafeln, Berlin,
4879.
4. C. L. Grotefend, Pie it/aa^ea der yriec/i., partit. aad
iadosA;ptd. /fteaiye voa Paictriea etc., 4859. — A.-W. Wil-
son, Ariaaa Aatiyaa, a descriptive accoaat o/' tt:e aatiyaities
aad coias o/A/ydaaistaa, 4 844. — James Prinsep, Gssays
o/*iadiaa aatiyait'ies, /tistory, aaatistaatic aad patæogfrapftia,
edit. witit ?totes aad additioaat ?aotta tty Edw. Thomas, 4 858.
— Chr. Lassen, /adiscite AtterttumsÜMade, 2" Aufl. II. B.,
4 874.— De plus,MAL Kœhler, B. Rochette,Ed. Thomas,
A. Cunningham, Oldenburg et d'autres ont publié des
articles sur la numismatique de la Bactriane et de l'Indo-
Scythie, dans différentes revues périodiques. Voy. Sallet,
op. cit. passiat.