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Curzon, Henri de: L' église de Nogent-les-Vierges: (Oise)
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.25604#0274
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(otSE)
(PLA.NCHE 30.)
La petite église don! nous voulons parler ici^ est surtout remarquable par le char-
mant clocher qui la couronne, et dont les heureuses proportions, les fines sculp-
tures et la bonne conservation en font un sujet tout particulier d'examen. Mais il n'est
pas non plus sans intérêt de regarder de près les autres parties de l'édifice, quelque
hybride que paraisse encore leur ensemble et quelque froide leur disposition : le visiteur
attentif y trouvera plusieurs détails curieux.
Trois époques, à notre avis, correspondent aux trois parties principales de l'église. A
une nef sans bas-côtés et probablement sans voûte, a été ajouté un transept dont le
carré porte la tour du clocher; puis, longtemps après, un chœur de deux travées et de
trois nefs égales, terminées carrément, est venu compléter le monument que nous
avons sous les yeux. Un petit porche, qui n'a peut-être pas toujours été de travers
comme aujourd'hui, a été appliqué sur la façade à une époque postérieure à la nef.
L'histoire nous apprend peu de chose sur cette église paroissiale. Placée sous l'invoca-
tion de deux vierges, sainte Maure et sainte Britte-Brigitte, dont elle conserve les
reliques, elle dépendait du doyenné de Clermont et du diocèse de Beauvais. On dit, et
un des vitraux modernes a rappelé le fait, que saint Louis y ayant accompli un pèleri-
nage, en 1241, fit bâtir à ses frais le chœur qui existe aujourd'hui. Nous verrons plus
loin à établir quelques restrictions à cette attribution.
La nef est certainement de la plus ancienne époque romane. Les murs sont fort épais
(1.20) et pourtant accostés de deux contreforts aux flancs sud et nord; la façade n'en a
pas. L'intérieur, du reste, est absolument dénué de toute décoration : les murs sont nus
et sans aucune saillie; trois fenêtres plein-cintre, extrêmement étroites et petites,
placées à une assez grande hauteur au dessus du sol, indiquent seules, avec les contre-
forts extérieurs, que la nef a trois travées. Il y a pourtant au dehors une certaine orne-
mentation : la toiture est bordée d'une mince corniche qui porte sur une rangée de gros
modillons extrêmement barbares et qu'on peut à peine appeller La façade
est couronnée par un vaste pignon dans lequel sont percées deux fenêtres qui étaient
analogues à celles des côtés, mais qu'on a baissées et allongées pour éclairer la tribune
de l'orgue : les cintres primitifs qui ont été murés sont très visibles au dessus des
1. L'église est à 1 kii. du vidage, au hameau de 22 mètres, te chœur 13, ie transept 4 au carré. La nef
Moyaumont. On y va en 20 minutes de CreiL a 9.70 de large, le chœur 14.80.
2. La longueur totale est de 50 mètres. La nef mesure
(otSE)
(PLA.NCHE 30.)
La petite église don! nous voulons parler ici^ est surtout remarquable par le char-
mant clocher qui la couronne, et dont les heureuses proportions, les fines sculp-
tures et la bonne conservation en font un sujet tout particulier d'examen. Mais il n'est
pas non plus sans intérêt de regarder de près les autres parties de l'édifice, quelque
hybride que paraisse encore leur ensemble et quelque froide leur disposition : le visiteur
attentif y trouvera plusieurs détails curieux.
Trois époques, à notre avis, correspondent aux trois parties principales de l'église. A
une nef sans bas-côtés et probablement sans voûte, a été ajouté un transept dont le
carré porte la tour du clocher; puis, longtemps après, un chœur de deux travées et de
trois nefs égales, terminées carrément, est venu compléter le monument que nous
avons sous les yeux. Un petit porche, qui n'a peut-être pas toujours été de travers
comme aujourd'hui, a été appliqué sur la façade à une époque postérieure à la nef.
L'histoire nous apprend peu de chose sur cette église paroissiale. Placée sous l'invoca-
tion de deux vierges, sainte Maure et sainte Britte-Brigitte, dont elle conserve les
reliques, elle dépendait du doyenné de Clermont et du diocèse de Beauvais. On dit, et
un des vitraux modernes a rappelé le fait, que saint Louis y ayant accompli un pèleri-
nage, en 1241, fit bâtir à ses frais le chœur qui existe aujourd'hui. Nous verrons plus
loin à établir quelques restrictions à cette attribution.
La nef est certainement de la plus ancienne époque romane. Les murs sont fort épais
(1.20) et pourtant accostés de deux contreforts aux flancs sud et nord; la façade n'en a
pas. L'intérieur, du reste, est absolument dénué de toute décoration : les murs sont nus
et sans aucune saillie; trois fenêtres plein-cintre, extrêmement étroites et petites,
placées à une assez grande hauteur au dessus du sol, indiquent seules, avec les contre-
forts extérieurs, que la nef a trois travées. Il y a pourtant au dehors une certaine orne-
mentation : la toiture est bordée d'une mince corniche qui porte sur une rangée de gros
modillons extrêmement barbares et qu'on peut à peine appeller La façade
est couronnée par un vaste pignon dans lequel sont percées deux fenêtres qui étaient
analogues à celles des côtés, mais qu'on a baissées et allongées pour éclairer la tribune
de l'orgue : les cintres primitifs qui ont été murés sont très visibles au dessus des
1. L'église est à 1 kii. du vidage, au hameau de 22 mètres, te chœur 13, ie transept 4 au carré. La nef
Moyaumont. On y va en 20 minutes de CreiL a 9.70 de large, le chœur 14.80.
2. La longueur totale est de 50 mètres. La nef mesure