TORSE D HADRIEN
\ U M L S ) E U R [ T A N N ! Q LT E
Lors de mon dernier voyage à Londres, j'ai remarqué dans la galerie romaine dn
musée Britannique un fragment de statue qui présente la plus grande analogie avec
l'Hadrien du Tchinlv Kiosk de Constantinople, dont la description et la photographie
ont été publiées en 1880dans laLuse^unEcAco/o^OMuC
Le marbre du Britisli Muséum est fort mutilé ; il n'a plus ni tête, ni bras, ni jambes.
Le torse seul existe, mais dans un assez bon état de conservation. Les deux monuments,
celui de Londres et celui du vieux sérail, représentent l'empereur vêtu du paludamentum
et d'une cuirasse dont l'ornementation est identiquemennt la même. Dans les deux
statues, l'empereur a la hanche gauche plus élevée que la droite, ce qui prouve que
l'Hadrien du Musée Britannique avait comme celui du Musée ottoman, le pied gauche
posé sur un captif.
En décrivant le marbre de Constantinople, je remarquai que le lambrequin médian de
la cuirasse était orné d'une tête de face de Jupiter Annnon, symbole de la Cyrénaïque.
<( Sous l'empire, ajoutai-je, ce pays formait une même province avec la Crète. Il est donc
naturel que, dans les ornemen ts d'une statue élevée à l'empereur par cette île, on ait fait
allusion à l'autre moitié de la province. )> Maintenant , je crois plutôt que la statue cré-
toise n'est qu'une copie du marbre de Londres qui, lui, provient des ruines de Cyrène.
La première mention qui soit faite de ce torse se trouve dans Beecby qui le découvrit
à la tin de Cannée 1851, et qui crut que c'était un débris d'une statue de Ptolémée.
Paclio donna une bonne description et un dessin assez correct de ce marbre h Notre
compatriote reconnut le caractère des images sculptées sur la cuirasse, mais il voulut
voir dans ce monument une statue de l'empereur César. Enfin le capitaine Smith et le
I. Le marbre de Londres porte te n° 46, et it est désigné
sous te nota de Torsac/'u L'Hadrien de
Constantinople, qui provient des ruines de Hiérapytna en
Crète (Gus. H/v/i.., 4880, p. 82, pL v;), a été reproduit
dans i'/EUoma Romaras de V. Duruy (Paris, 4883,
p. 108), et it est mentionné sous te n° 65 dans te cata-
logue de M. Reinart). Le torse du British Muséum a quatre
pieds six pouces de hauteur, c'est-à-dire 1 3" ; le marbre
crétois a 2 63 de haut.
2. Loyale daas /a .Ma/wc^aeet Fr Cyrdaa'hpMa, Paris,
1827, 220; pt. nx. Renté a reproduit ta description de
cette statue en supprimant seulement cinq ou six membres
de phrase. in-8p Paris, !8?3, U ,
p. 69.
\ U M L S ) E U R [ T A N N ! Q LT E
Lors de mon dernier voyage à Londres, j'ai remarqué dans la galerie romaine dn
musée Britannique un fragment de statue qui présente la plus grande analogie avec
l'Hadrien du Tchinlv Kiosk de Constantinople, dont la description et la photographie
ont été publiées en 1880dans laLuse^unEcAco/o^OMuC
Le marbre du Britisli Muséum est fort mutilé ; il n'a plus ni tête, ni bras, ni jambes.
Le torse seul existe, mais dans un assez bon état de conservation. Les deux monuments,
celui de Londres et celui du vieux sérail, représentent l'empereur vêtu du paludamentum
et d'une cuirasse dont l'ornementation est identiquemennt la même. Dans les deux
statues, l'empereur a la hanche gauche plus élevée que la droite, ce qui prouve que
l'Hadrien du Musée Britannique avait comme celui du Musée ottoman, le pied gauche
posé sur un captif.
En décrivant le marbre de Constantinople, je remarquai que le lambrequin médian de
la cuirasse était orné d'une tête de face de Jupiter Annnon, symbole de la Cyrénaïque.
<( Sous l'empire, ajoutai-je, ce pays formait une même province avec la Crète. Il est donc
naturel que, dans les ornemen ts d'une statue élevée à l'empereur par cette île, on ait fait
allusion à l'autre moitié de la province. )> Maintenant , je crois plutôt que la statue cré-
toise n'est qu'une copie du marbre de Londres qui, lui, provient des ruines de Cyrène.
La première mention qui soit faite de ce torse se trouve dans Beecby qui le découvrit
à la tin de Cannée 1851, et qui crut que c'était un débris d'une statue de Ptolémée.
Paclio donna une bonne description et un dessin assez correct de ce marbre h Notre
compatriote reconnut le caractère des images sculptées sur la cuirasse, mais il voulut
voir dans ce monument une statue de l'empereur César. Enfin le capitaine Smith et le
I. Le marbre de Londres porte te n° 46, et it est désigné
sous te nota de Torsac/'u L'Hadrien de
Constantinople, qui provient des ruines de Hiérapytna en
Crète (Gus. H/v/i.., 4880, p. 82, pL v;), a été reproduit
dans i'/EUoma Romaras de V. Duruy (Paris, 4883,
p. 108), et it est mentionné sous te n° 65 dans te cata-
logue de M. Reinart). Le torse du British Muséum a quatre
pieds six pouces de hauteur, c'est-à-dire 1 3" ; le marbre
crétois a 2 63 de haut.
2. Loyale daas /a .Ma/wc^aeet Fr Cyrdaa'hpMa, Paris,
1827, 220; pt. nx. Renté a reproduit ta description de
cette statue en supprimant seulement cinq ou six membres
de phrase. in-8p Paris, !8?3, U ,
p. 69.