Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 11.1886

DOI article:
Courajod, Louis: La porte du tabernacle de la cuve baptismale: du Baptistère de Sienne
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.25604#0323

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
LA PORTE DU TABERNACLE DE LA CUVE BAPTISAÎALE

DU RAPTISTERE DE SIENNE
(PLAXCHElt)

Le bas-relief de bronze reproduit dans notre planche 30 fait partie de la collection
dAmbras au Musée du Belvédère inférieur, à Vienne. Il y occupe le n° 344. Il a été
exposé en 1883 au Musée autrichien b et je bai vu jadis dans le Cabinet des antiques du
château impérial-. L'œuvre, quelquefois, a été regardée à tort comme datant du xvi°
siècle Tout au contraire, elle émane incontestablement du siècle précédent et doit
même, par son style, être attribuée à la première moitié de celui-ci. Si cette sculpture
ne s'impose pas tout d'abord à l'admiration par un caractère de beauté exceptionnelle,
elle mérite néanmoins, au plus haut degré, l'attention des érudits, à cause du problème
intéressant et jusqu'ici sans solution qu'elle pose depuis longtemps aux historiens de l'art.
En face de la gravure ci-jointe, il [est inutile de rédiger une longue description du
sujet, qui est le Indiquons seulement ce que le noir et le blanc de
l'estampe ne peuvent exprimer. Le champ compris en haut entre les deux personnages
de est gravé en creux ou champlevé, et présente un semis d'étoiles 672
rdseruc se détachant sur un fond d'émail bleu opaque. On remarque également trois
lignes d'émail bleu sur lesquelles s'enlèvent en clair les inscriptions pseudo-arabes
placées entre les pilastres et yAaervdcg sur le fond, l'inscription tracée sous les pieds du
Christ et les lleurons décorant la base des deux pilastres. Ainsi que le démontre
surabondamment le trou très visible d'une serrure, ce bas-relief était destiné à former
la porte d'un tabernacle. Il représente, qu'on ne l'oublie pas, le Christ ressuscité.
Rien de plus curieux, pour un spectateur attentif, que de retrouver, sur un travail en
hronze de la plus haute Renaissance italienne, la persistance du vieux procédé grossier
d'émaillerie employé par le Moyen-Age : je veux parler de l'émail champlevé. Les jeunes
maîtres de l'école nouvelle, aux premières heures de l'émancipation, ne dédaignèrent
pas cette pratique d'une autre époque, et ils en ont tiré d'excellents résultats. Avant de

!. A*fta<lo;7 &/' U.S'forAAc/i m A. A*.
Osterr. Muséum fin' Kunstund Industrie. Vienne, 1&83,
3e éditton, p. 63, m 086.
2. Ed. Von Sacten und Friedrich Kenncr, Die

imn/e/7 de.s lé. A". .IVit/n-Md .-l/diA'e/i-Anti/mies. Vienne,
1866, p. 484, n° 3!.
3. FtiU'c/' dm'cd die A. A. h//
MKiere/^Deieedere. Vienne, 1884, p. 107.
 
Annotationen