STATUES DE CHERCHEE
PROVENANT DU MUSEE OREU DES ROIS MAURES A CÆSAREA.
(Planche 7. )
Les deux marbres que figure la planche 7 ont été trouvés dans les ruines de Cæsarea,
l'ancienne capitale des rois de Maurétanie. On les voit aujourd'hui dans le musée
de Cherchel, sous un cloître qui borde un petit jardin, au milieu d'un charmant fouillis
d'élégantes sculptures.
La statue de droite est un Faune du cortège de bacchus. 11 est représenté complète-
ment nu, bien cambré, dans l'attitude de la marche. La jambe gauche, portée en avant,
repose légèrement sur la pointe du pied. A en juger par la disposition de l'épaule, le bras
droit était levé au dessus de la tête. Le bras gauche, pendant le long du corps, est brisé
à hauteur du coude; la main devait tenir une gerbe de fleurs et agacer la panthère. La
bête féroce, couchée à plat ventre, presse entre ses griffes des grappes de raisin et lève
la gueule. Le Faune tourne gracieusement vers Fanimal son front couronné de lierre et
son rire sarcastique. Le groupe est élégant, mais d'une élégance facile et banale. 1!
rappelle tous ces Satyres et tous ces Faunes au sourire moqueur que créa pour les
Romains l'imagination des derniers artistes grecs et dont les musées d'Europe, en
marbre, en terre cuite et en bronze, possèdent tant de répliques b
Bien autrement digne d'attention est la statue figurée à gauche. On y retrouve, non
sans surprise, la beauté et la délicatesse d'une œuvre grecque originale. C'est une femme
de grandeur naturelle, vêtue d'une longue diploïs, qui retombe en plis serrés sur les
épaules et découvre lechiton autour du sein droit; l'ample vêtement décrit d'harmo-
nieuses courbes et se moule enfin sur les pieds chaussés, de sandales. La tète manque;
mais de chaque côté du cou, jusqu'à hauteur des seins, descendent les cheveux en trois
nattes symétriques. Le bras gauche relevait la draperie, le bras droit pendait le long
du corps. Aucun attribut ne permet de déterminer sûrement le nom de la déesse. Proba-
blement il faut saluer en elle une Artémis; les statues de cette divinité sont assez nom-
breuses au musée de Cherchel, et ni le costume, ni l'attitude ne s'opposent à cette
attribution. La statue est du plus beau style ; par la simplicité et la noblesse du maintien,
!. Voyez, entre antres, tes Faunes de ta cottection Pourtatès (Ctarae, u/iUf/Me, )d 7)1,
n°s 1693 et 1693 A).
PROVENANT DU MUSEE OREU DES ROIS MAURES A CÆSAREA.
(Planche 7. )
Les deux marbres que figure la planche 7 ont été trouvés dans les ruines de Cæsarea,
l'ancienne capitale des rois de Maurétanie. On les voit aujourd'hui dans le musée
de Cherchel, sous un cloître qui borde un petit jardin, au milieu d'un charmant fouillis
d'élégantes sculptures.
La statue de droite est un Faune du cortège de bacchus. 11 est représenté complète-
ment nu, bien cambré, dans l'attitude de la marche. La jambe gauche, portée en avant,
repose légèrement sur la pointe du pied. A en juger par la disposition de l'épaule, le bras
droit était levé au dessus de la tête. Le bras gauche, pendant le long du corps, est brisé
à hauteur du coude; la main devait tenir une gerbe de fleurs et agacer la panthère. La
bête féroce, couchée à plat ventre, presse entre ses griffes des grappes de raisin et lève
la gueule. Le Faune tourne gracieusement vers Fanimal son front couronné de lierre et
son rire sarcastique. Le groupe est élégant, mais d'une élégance facile et banale. 1!
rappelle tous ces Satyres et tous ces Faunes au sourire moqueur que créa pour les
Romains l'imagination des derniers artistes grecs et dont les musées d'Europe, en
marbre, en terre cuite et en bronze, possèdent tant de répliques b
Bien autrement digne d'attention est la statue figurée à gauche. On y retrouve, non
sans surprise, la beauté et la délicatesse d'une œuvre grecque originale. C'est une femme
de grandeur naturelle, vêtue d'une longue diploïs, qui retombe en plis serrés sur les
épaules et découvre lechiton autour du sein droit; l'ample vêtement décrit d'harmo-
nieuses courbes et se moule enfin sur les pieds chaussés, de sandales. La tète manque;
mais de chaque côté du cou, jusqu'à hauteur des seins, descendent les cheveux en trois
nattes symétriques. Le bras gauche relevait la draperie, le bras droit pendait le long
du corps. Aucun attribut ne permet de déterminer sûrement le nom de la déesse. Proba-
blement il faut saluer en elle une Artémis; les statues de cette divinité sont assez nom-
breuses au musée de Cherchel, et ni le costume, ni l'attitude ne s'opposent à cette
attribution. La statue est du plus beau style ; par la simplicité et la noblesse du maintien,
!. Voyez, entre antres, tes Faunes de ta cottection Pourtatès (Ctarae, u/iUf/Me, )d 7)1,
n°s 1693 et 1693 A).