CHROXIDUE.
BIBLIOGRAPHIE
210. Ai'FELSTEDT (F.). BescttrcibendcDatslei-
iung der alteron Bau- und Kunsldcnkinaclerder
Furslent. Schwarxhurg-Sondershauscn. t Hefl :
Die Unterlierrscliaft. 8ondcrsltausen, Bcrtram,
in-8'\
211. Beschreirungdcr Pergamenigche)! Bild-
wcrkcderkbnig]. Museenzu Berlin. 7"Au-
flage. Berlin, Spemann, in-8"
212. Beschreiiung der Gipsabgnsse der in
Dlympia ansgcgrabcnen Bddwerkc der kbnigl.
MuseenxuBcrlirr. CAnflage. Berlin, Spcmann.
in-8°.
213. DiEur.AFOY (M"'" Jane). Fa Perse, la Glral-
dée et la Snsiane. Un vol. in-U de 740 pages,
illustré. Paris, Hachette, 1887.
La Gn^cMc arc/t&dogdçMC contiendra, dans ses deux pre-
mières livraisons de 1887, un mémoire important consacré
aux résultats des fouilles archéologiques de M. et M"*°
Dieulafoy à Suse ; de magnifiques planches permettront à
nos lecteurs de se rendre un compte exact de l'importance
de découvertes justement célèbres, mais que le public ne
connaît guère jusqu'ici que par des appréciations insuffi-
santes ou incomplètes. En attendant, nous sommes heu-
reux d'avoir l'occasion de présenter le magnifique ouvrage
que Madame Dieulafoy vient d'écrire sur des pays quelle
a explorés avec une intrépidité rare et quelle a su en com-
gnie de M. Dieulafoy, observer et apprécier avec une
expérience et une sagacité qu'on voudrait rencontrer tou-
jours chez les explorateurs. Ce volume, sans doute, n'est
pas consacré exclusivement à l'archéologie et à la descrip-
tion des ruines et des fouilles .* il est rempli d'anecdotes
pittoresques, de scènes de mœurs originales ; c'est en un
mot le récit au jour le jour, d'un voyage des plus périlleux,
des plus mouvementés et des plus intéressants. Mais nous
y trouvons la description de la plupart des monuments de
l'antique Iran, des palais de Persépolis et des fouilles de
8use, et c'est à ce point de vue que l'ouvrage doit être
signalé ici, car les circonstances qui entourent une décou-
verte archéologique contribuent souvent à l'interprétation
des monuments mis au jour.
Les époques sassanide et musulmane sont représentées
par des palais, des forteresses, des mosquées, dont on
nous fournit d'excellentes reproductions qui constituent
Ise bases essentielles de l'histoire de l'art architectural
on Perse au moyen-âge. Je ne citerai comme exemple
caractéristique que la très intéressante étude de la Masdjed
Chah d'Ispahan et sa comparaison avec les divers autres
types de mosquées. J'ai hâte d'arriver aux ruines achémé-
nides que nous ne pouvons cependant qu'énumérer. Ce
sont : le Takhtè Maderè Soleïman (trône de la mère de
Salomon ), réminiscence des terrasses des palais baby-
loniens, le tombeau de CambyseP'', les restes du palais
île Cyrus, les hypogées de Nakhchè Roustem , creusés
dans le roc, et dont la façade est ornée de grandes
sculptures des dynasties achéménide et sassanide, les
atcch-gas ou autels du feu de la même région. Dn chapitre
est consacré tout entier à Persépolis. M"" Dieulafoy décrit
avec un enthousiasme qui ne porte nul préjudice au
caractère scientifique que nous envisageons surtout dans
son œuvre, les taureaux androcéphales, le palais de Darius,
l'opndnna aux cent colonnes du palais de Xerxès, les
chapiteaux bicéphales, les armes et le costume des person-
nages alignés sut- les sculptures persépolitaines. Plusloin,
M"" Dieulafoy parcourt les ruines d'un autre palais achémé-
nide, et de remarquables bas-reliefs sassanides rencontrés-
près de Chiraz, le palais imposant de Sarvistan avec ses
dômes voûtés qu'il faut décidément faire remonter jus-
qu'aux Achéménides, les grandes ruines de Firouz-Abad
qui sont de la même période tout comme celles deFérach-
bad. Un autre chapitre nons promène sous les voûtes du
palais royal de Ctésiphon, dont l'imposante façade a encore-
plus de vingt mètres de haut. Les assyriologues liront avec
le plus vif Intérêt la description des ruines de Babylone et
de la Chaldée : les tumulus des environs de Hillah, le Birs
Nimroud identifié avec le temple de Bel, le Château dit de
Nabuchodonosor, les jardins suspendus, le tombeau de
Bel-Marduk. Des ruines de Tag Eïvan qui ressemblent à
une cathédrale gothique, nous passons en Susiane : l'au-
teur nous tient sous le charme quand il nous fait visiter
les tumulus de Suse, le tombeau dit de Daniel, le palais
d'Artaxerxès Mnémon : c'est dans ces tumulus qu'ont eu
lieu les découvertes dont la Gnxc^e ardrèoûr/ûyMC offrira
prochainement la primeur à ses lecteurs.
En résumé, l'ouvrage de M""= Dieulafoy, en dehors de
l'intérêt pittoresque qu'il offre à tous ceux qui aiment les
récits de voyage, est d'une importance exceptionnelle pour
l'histoire archéologique et artistique de l'Iran sous la
domination des Achéménides, des Arsacides, des Sassani-
des, des musulmans. Aujourd'hui que la Perse, comme-
tout le monde musulman, se meurt au point de vue artisti-
que et, vit sur son passé, la mission Dieulafoy, en étudiant
et en décrivant minutieusement tous les monuments de la
Perse ancienne avant qu'ils soient complètement délabrés,
aura rendu les plus éminents services aux sciences archéo-
logiques. E. BABELON.
214. Fuhier durch die Sammlung d. Kunsl-
gcwerbc-Musenms der kbnigl. Museen xn Ber-
lin. G" Aullage. Berlin, Spemann, in-8'\
215. MARixcoLA-PtsTotA (Domenico). DiTerina
e diLao, città italiote dei Bruxii. Catanxaro,
Maxxocca, in-8".
La publication de cette étude d'archéologie et de géo-
graphie historique a été provoquée par les derniers tra-
vaux de François Lenormant sur l'Italie méridionale.
Dans son rapport au ministre de l'Instruction publique-
(Ga^ede arcûcoL 1883, p. 281 et suiv.), et dans son livre sur
la Grande Grèce (t. III, chap. Il), Lenormant cherche à
établir le site des trois villes antiques de Terina, de
Tcmesa et de Nucria. Selon lui, Nucria était la Nocera
actuelle , Temesa correspond à la localité appelée Les
Mattonatte, et Terina serait Santa Eufemia. Ces identifi-
cations corroborées de preuves nombreuses qui les rendent
très probables, ne sont pourtant pas acceptées par tous
les savants italiens. M. Marincola-Pisfoia notamment, en
BIBLIOGRAPHIE
210. Ai'FELSTEDT (F.). BescttrcibendcDatslei-
iung der alteron Bau- und Kunsldcnkinaclerder
Furslent. Schwarxhurg-Sondershauscn. t Hefl :
Die Unterlierrscliaft. 8ondcrsltausen, Bcrtram,
in-8'\
211. Beschreirungdcr Pergamenigche)! Bild-
wcrkcderkbnig]. Museenzu Berlin. 7"Au-
flage. Berlin, Spemann, in-8"
212. Beschreiiung der Gipsabgnsse der in
Dlympia ansgcgrabcnen Bddwerkc der kbnigl.
MuseenxuBcrlirr. CAnflage. Berlin, Spcmann.
in-8°.
213. DiEur.AFOY (M"'" Jane). Fa Perse, la Glral-
dée et la Snsiane. Un vol. in-U de 740 pages,
illustré. Paris, Hachette, 1887.
La Gn^cMc arc/t&dogdçMC contiendra, dans ses deux pre-
mières livraisons de 1887, un mémoire important consacré
aux résultats des fouilles archéologiques de M. et M"*°
Dieulafoy à Suse ; de magnifiques planches permettront à
nos lecteurs de se rendre un compte exact de l'importance
de découvertes justement célèbres, mais que le public ne
connaît guère jusqu'ici que par des appréciations insuffi-
santes ou incomplètes. En attendant, nous sommes heu-
reux d'avoir l'occasion de présenter le magnifique ouvrage
que Madame Dieulafoy vient d'écrire sur des pays quelle
a explorés avec une intrépidité rare et quelle a su en com-
gnie de M. Dieulafoy, observer et apprécier avec une
expérience et une sagacité qu'on voudrait rencontrer tou-
jours chez les explorateurs. Ce volume, sans doute, n'est
pas consacré exclusivement à l'archéologie et à la descrip-
tion des ruines et des fouilles .* il est rempli d'anecdotes
pittoresques, de scènes de mœurs originales ; c'est en un
mot le récit au jour le jour, d'un voyage des plus périlleux,
des plus mouvementés et des plus intéressants. Mais nous
y trouvons la description de la plupart des monuments de
l'antique Iran, des palais de Persépolis et des fouilles de
8use, et c'est à ce point de vue que l'ouvrage doit être
signalé ici, car les circonstances qui entourent une décou-
verte archéologique contribuent souvent à l'interprétation
des monuments mis au jour.
Les époques sassanide et musulmane sont représentées
par des palais, des forteresses, des mosquées, dont on
nous fournit d'excellentes reproductions qui constituent
Ise bases essentielles de l'histoire de l'art architectural
on Perse au moyen-âge. Je ne citerai comme exemple
caractéristique que la très intéressante étude de la Masdjed
Chah d'Ispahan et sa comparaison avec les divers autres
types de mosquées. J'ai hâte d'arriver aux ruines achémé-
nides que nous ne pouvons cependant qu'énumérer. Ce
sont : le Takhtè Maderè Soleïman (trône de la mère de
Salomon ), réminiscence des terrasses des palais baby-
loniens, le tombeau de CambyseP'', les restes du palais
île Cyrus, les hypogées de Nakhchè Roustem , creusés
dans le roc, et dont la façade est ornée de grandes
sculptures des dynasties achéménide et sassanide, les
atcch-gas ou autels du feu de la même région. Dn chapitre
est consacré tout entier à Persépolis. M"" Dieulafoy décrit
avec un enthousiasme qui ne porte nul préjudice au
caractère scientifique que nous envisageons surtout dans
son œuvre, les taureaux androcéphales, le palais de Darius,
l'opndnna aux cent colonnes du palais de Xerxès, les
chapiteaux bicéphales, les armes et le costume des person-
nages alignés sut- les sculptures persépolitaines. Plusloin,
M"" Dieulafoy parcourt les ruines d'un autre palais achémé-
nide, et de remarquables bas-reliefs sassanides rencontrés-
près de Chiraz, le palais imposant de Sarvistan avec ses
dômes voûtés qu'il faut décidément faire remonter jus-
qu'aux Achéménides, les grandes ruines de Firouz-Abad
qui sont de la même période tout comme celles deFérach-
bad. Un autre chapitre nons promène sous les voûtes du
palais royal de Ctésiphon, dont l'imposante façade a encore-
plus de vingt mètres de haut. Les assyriologues liront avec
le plus vif Intérêt la description des ruines de Babylone et
de la Chaldée : les tumulus des environs de Hillah, le Birs
Nimroud identifié avec le temple de Bel, le Château dit de
Nabuchodonosor, les jardins suspendus, le tombeau de
Bel-Marduk. Des ruines de Tag Eïvan qui ressemblent à
une cathédrale gothique, nous passons en Susiane : l'au-
teur nous tient sous le charme quand il nous fait visiter
les tumulus de Suse, le tombeau dit de Daniel, le palais
d'Artaxerxès Mnémon : c'est dans ces tumulus qu'ont eu
lieu les découvertes dont la Gnxc^e ardrèoûr/ûyMC offrira
prochainement la primeur à ses lecteurs.
En résumé, l'ouvrage de M""= Dieulafoy, en dehors de
l'intérêt pittoresque qu'il offre à tous ceux qui aiment les
récits de voyage, est d'une importance exceptionnelle pour
l'histoire archéologique et artistique de l'Iran sous la
domination des Achéménides, des Arsacides, des Sassani-
des, des musulmans. Aujourd'hui que la Perse, comme-
tout le monde musulman, se meurt au point de vue artisti-
que et, vit sur son passé, la mission Dieulafoy, en étudiant
et en décrivant minutieusement tous les monuments de la
Perse ancienne avant qu'ils soient complètement délabrés,
aura rendu les plus éminents services aux sciences archéo-
logiques. E. BABELON.
214. Fuhier durch die Sammlung d. Kunsl-
gcwerbc-Musenms der kbnigl. Museen xn Ber-
lin. G" Aullage. Berlin, Spemann, in-8'\
215. MARixcoLA-PtsTotA (Domenico). DiTerina
e diLao, città italiote dei Bruxii. Catanxaro,
Maxxocca, in-8".
La publication de cette étude d'archéologie et de géo-
graphie historique a été provoquée par les derniers tra-
vaux de François Lenormant sur l'Italie méridionale.
Dans son rapport au ministre de l'Instruction publique-
(Ga^ede arcûcoL 1883, p. 281 et suiv.), et dans son livre sur
la Grande Grèce (t. III, chap. Il), Lenormant cherche à
établir le site des trois villes antiques de Terina, de
Tcmesa et de Nucria. Selon lui, Nucria était la Nocera
actuelle , Temesa correspond à la localité appelée Les
Mattonatte, et Terina serait Santa Eufemia. Ces identifi-
cations corroborées de preuves nombreuses qui les rendent
très probables, ne sont pourtant pas acceptées par tous
les savants italiens. M. Marincola-Pisfoia notamment, en