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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 11.1886

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Jeannez, E.: Le retable de la Passion de l'Église d'Ambierle en Roannais
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.25604#0231

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LE RETABLE DE LA PASSION

DE L'ÉGLISE DAMBIERLE EN ROANNAIS
(PLANCHES 27 ET 28.)

I.
L'antique abbaye bénédictine d'Ambierle, déjà richement dotée à ta tin du ix° siècle,
puis réduite en prieuré par le sixième abbé de Cluny, recevait en présent d'un seigneur
d'origine forézienne, en l'année 1466, un vaste Retable fermant à volets, destiné à être
placé sur l'autel majeur de l'église, que réédifiait à cette époque le prieur commenda-
taire Anthoine de Balzac d'Entragues, qui devint évêque de Die et de Valence.
Ce sompteux ouvrage, à l'exécution duquel le sculpteur et le peintre ont simultanément
concouru, est une œuvre capitale de l'art flamand primitif et il nous est parvenu dans
un étonnant état de conservation, après avoir échappé durant plus de quatre cents ans
aux violences des révolutions politiques et religieuses.
On en parlait déjà au commencement du xvE siècle, dans un manuscrit détruit il y a
peu d'années, qui le signalait comme un don récemment fait au prioré par un descen-
de dant de la famille de Roussillon nommé Michold de Chaugy^ Au xvnE siècle,
Bernard de Montfaucon trouve, dans les portefeuilles de Gaignères, et publie, dans
ses p/e ^ /Éuamuasg, les trois portraits du donateur Michaud de
Chaugy, de sa femme et de sa mère, mais il ne dit pas un mot de notre Retable. Il faut
venir jusqu'à notre époque pour assister à la résurrection de ce triptyque <( placé depuis
K la révolution derrière le maître autel dans la partie la plus humide de l'église, couvert
K et encrassé de poussière, exposé aux rayons solaires et aux profanations des visiteurs
K qui pouvaient impunément en emporter des fragments )>. Ce sont les propres termes
du rapport que le regretté M. Denuelle, membre de la commission des monuments
historiques, adressait, sur nos instances, le 22 mai 1878, à M. le Ministre des Beaux-Arts.
Et de même que le célèbre tableau du Jugement dernier de l'hôpital de Beaune était,
en 1836, rendu à l'histoire et à l'art par un archéologue de Chalon, M. Canat de Chizy,
c'est un archéologue forézien, M. Gaullien, qui, le premier, signalait en 1845, au public

L Notes SMr 6% te & tctDMwa, tome H, page 370.
 
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