COUPE D'ARGENT DE LA DÉESSE NANA-ANAT. 13
main gauche avec un geste qui commande l'adorationh Elle est aussi la seule qui,
fièrement dressée sur la pointe de ses pieds, porte en bandoulière la large écharpe,
indice probable d'une supériorité hiérarchique.
Quant à celle du groupe inférieur, tout en esquissant un mouvement de génuflexion,
elle élève sa main droite pour invoquer- selon le rite du maxdéen, tandis que
la gauche est respectueusement ramenée sous l'écharpe, jusqu'à la ceinture.
En face de celle-ci, et portant comme elle un collier de perles au cou, et des pendants
aux oreilles (comme du reste toutes les autres figures de la patère), sa partenaire
présente à l'image divine une coupe ou écuelle assez profonde et surmontée d'un
monceau de petits grains. Ce vase, dont la forme rappelle celle de la coupe même qui
nous occupe, ne peut être que l'antique analogue du , dans lequel les Parsis de nos
jours portent encore à l'autel des fruits et principalement des grenades égrainées3.
Le desservant qui, dans le groupe opposé, fait pendant à cette sorte de
tient à la main ce petit seau à anse si fréquemment représenté sur les anciens monu-
ments de la Perse 4; c'est dans ce vase spécial qu'on préparait le breuvage sacré du
il portait en huzvarèche le nom de Mufm.
N'oublions pas de signaler aussi une coupe à parois côtelées et montée sur un pied
conique, qui, dans une intention difficile à expliquer, se trouve gravée dans l'espace
resté,vide derrière la première des Une coupe toute pareille, mais remplie
à pleins bords de fruits, se trouve dans les mains de l'un des génies ailés qui planent
des deux côtés, dans l'archivolte de la porte sassanide à Tak i Bostanb
Examinons maintenant, à leur tour, les deux groupes latéraux qui complètent cette
espèce de quadrille symétrique. Nous avons décrit les deux couples féminins; passons
maintenant aux deux groupes d'acolytes, auxquels il manque à la fois les grâces de la
femme et l'apparence de la virilité. Celui de ces groupes qui est placé en face de la déesse
Nana comprend, à droite, le personnage à la tête nue et à la chevelure crépue, comme
1. Ce geste est assez fréquemment représenté sur tes
monuments religieux de l'antiquité chaldéenne et ira-
nienne , scutptures, cylindres, etc. Voyez, entre autres,
Layard , o/ Nmivelr, 1849 , pl. vr, xxvr, etc.—
Joachim Menant, t. I, 7%
C/mMdg, p. 123, etc.; t. H, CpL & fAssyhc, pl. x , tlg. 5
et passim.
2. .1. Menant, op.cft.,t. I,p. 192.
3. Nous avons emprunté au mémoire d'Anquetil du
Perron sur Les Msnycs cwA et fethyfeM% desPwses (Zewd-
Avestct, t. 111, p. 529-544) les notions sur les vases sacrés
qui servent aux adorateurs du feu, et leurs dénominations
modernes; aussi, pour désigner les coupes destinées à
porter des fruits, du lait et d'autres offrandes, avons-nous
le choix entre le fntf, espèce d'assiette pour les fleurs, les
fruits, etc., les tascTidds, soucoupes de trois grandeurs dif-
férentes, où l'on place les morceauxdelmw, lespMe?M<m,
tasses à lait de neuf grandeurs, l'umwd, ou grand vase
qui contient les eaux de purification, avec son couvercle,
le snrd nuernd, sur lequel on pose des fleurs, des fruits et
autres objets liturgiques, mais surtout les petits pains
daroMM, enfin les 7Mosc^'%&ds, qui sont deux vases de diffé-
rentes grandeurs servant aux ablutions des prêtres. Tous
ces vases sont en métal ; les personnes riches se les
font faire en argent.
4. Le Mwm, petit seau métallique avec anse arquée et
mobile , est très probablement le vase que l'on voit, entre
autres, dans : Layard, Mm. o/* Nmiveli,, 1849, planches
v, xxvî,xmv; Costeet Flandin, Vrn/. ew Pm'S<?, v. 111,
pl. 135, ainsi que sur bien d'autres monuments sculptu-
raux, pierres gravées, etc., de Babylone, de Ninive et de
Persepolis.
5. Coste et Flandin, op. ciL, t. î, pl. v.
main gauche avec un geste qui commande l'adorationh Elle est aussi la seule qui,
fièrement dressée sur la pointe de ses pieds, porte en bandoulière la large écharpe,
indice probable d'une supériorité hiérarchique.
Quant à celle du groupe inférieur, tout en esquissant un mouvement de génuflexion,
elle élève sa main droite pour invoquer- selon le rite du maxdéen, tandis que
la gauche est respectueusement ramenée sous l'écharpe, jusqu'à la ceinture.
En face de celle-ci, et portant comme elle un collier de perles au cou, et des pendants
aux oreilles (comme du reste toutes les autres figures de la patère), sa partenaire
présente à l'image divine une coupe ou écuelle assez profonde et surmontée d'un
monceau de petits grains. Ce vase, dont la forme rappelle celle de la coupe même qui
nous occupe, ne peut être que l'antique analogue du , dans lequel les Parsis de nos
jours portent encore à l'autel des fruits et principalement des grenades égrainées3.
Le desservant qui, dans le groupe opposé, fait pendant à cette sorte de
tient à la main ce petit seau à anse si fréquemment représenté sur les anciens monu-
ments de la Perse 4; c'est dans ce vase spécial qu'on préparait le breuvage sacré du
il portait en huzvarèche le nom de Mufm.
N'oublions pas de signaler aussi une coupe à parois côtelées et montée sur un pied
conique, qui, dans une intention difficile à expliquer, se trouve gravée dans l'espace
resté,vide derrière la première des Une coupe toute pareille, mais remplie
à pleins bords de fruits, se trouve dans les mains de l'un des génies ailés qui planent
des deux côtés, dans l'archivolte de la porte sassanide à Tak i Bostanb
Examinons maintenant, à leur tour, les deux groupes latéraux qui complètent cette
espèce de quadrille symétrique. Nous avons décrit les deux couples féminins; passons
maintenant aux deux groupes d'acolytes, auxquels il manque à la fois les grâces de la
femme et l'apparence de la virilité. Celui de ces groupes qui est placé en face de la déesse
Nana comprend, à droite, le personnage à la tête nue et à la chevelure crépue, comme
1. Ce geste est assez fréquemment représenté sur tes
monuments religieux de l'antiquité chaldéenne et ira-
nienne , scutptures, cylindres, etc. Voyez, entre autres,
Layard , o/ Nmivelr, 1849 , pl. vr, xxvr, etc.—
Joachim Menant, t. I, 7%
C/mMdg, p. 123, etc.; t. H, CpL & fAssyhc, pl. x , tlg. 5
et passim.
2. .1. Menant, op.cft.,t. I,p. 192.
3. Nous avons emprunté au mémoire d'Anquetil du
Perron sur Les Msnycs cwA et fethyfeM% desPwses (Zewd-
Avestct, t. 111, p. 529-544) les notions sur les vases sacrés
qui servent aux adorateurs du feu, et leurs dénominations
modernes; aussi, pour désigner les coupes destinées à
porter des fruits, du lait et d'autres offrandes, avons-nous
le choix entre le fntf, espèce d'assiette pour les fleurs, les
fruits, etc., les tascTidds, soucoupes de trois grandeurs dif-
férentes, où l'on place les morceauxdelmw, lespMe?M<m,
tasses à lait de neuf grandeurs, l'umwd, ou grand vase
qui contient les eaux de purification, avec son couvercle,
le snrd nuernd, sur lequel on pose des fleurs, des fruits et
autres objets liturgiques, mais surtout les petits pains
daroMM, enfin les 7Mosc^'%&ds, qui sont deux vases de diffé-
rentes grandeurs servant aux ablutions des prêtres. Tous
ces vases sont en métal ; les personnes riches se les
font faire en argent.
4. Le Mwm, petit seau métallique avec anse arquée et
mobile , est très probablement le vase que l'on voit, entre
autres, dans : Layard, Mm. o/* Nmiveli,, 1849, planches
v, xxvî,xmv; Costeet Flandin, Vrn/. ew Pm'S<?, v. 111,
pl. 135, ainsi que sur bien d'autres monuments sculptu-
raux, pierres gravées, etc., de Babylone, de Ninive et de
Persepolis.
5. Coste et Flandin, op. ciL, t. î, pl. v.