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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Revillout, Eugène: Sur un prétendu sceau Hittite: trouvé près de Tarse
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0012

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2 SUR UN PRÉTENDU SCEAU HITTITE

les papyrus à vignettes, les bas-reliefs et les statues de bronze, même des plus grandes
dimensions. Je citerai la statue de bronze, de taille tout à fait exceptionnelle, qui est au
milieu de notre salle des dieux au Musée du Louvre, et, dans la vitrine du Panthéon
(salle à colonnes, vitrine Iv), la statuette Tyzkiewiz, une autre statuette du dernier
rayon, etc., etc. Quant au vase qu’Horus tient entre les mains, c’est le vase Kebh, bien
connu des égyptologues et dont le nom désigne la libation elle-même. Voir comme
un spécimen de ces représentations d’Horus faisant des libations, notre planche n0' 1
et 7.

M. Tyler nous donne de plus la figuration barbare d’une déesse, à oreilles proémi-
nentes, à corps énorme, ayant devant les pieds le signeA cette description, tout
égyptologue reconnaîtra à l’instant la déesse Taouer ou Thoueris, à corps2 d’hippopotame,
à tête soit d’hippopotame, soit de lionne3, et ayant devant elle à ses pieds, — c’est la
coutume constante, — le signe sa'1. Pour les personnes qui auraient, du reste, peu
l’habitude de la mythologie égyptienne, nous avons donné, dans une planche d’hélio-
gravure annexée à cet article, quelques figurations de Thoueris à forme d’hippopotame,
sous les nos 3, 4, 5 et 6, et de Thoueris à tête de lionne, sous le n° 2.

Quant au signe sa, il est impossible de le méconnaître sous sa forme consacrée £2
ou Il faut n’avoir jamais fait d’égyptien pour le confondre, ainsi que vient de le

faire M. Pioches6, selon M. Tyler, avec le signe anch (f). Sa signification n’est pas
celle de vie, mais celle de protection. Outre Thoueris et les quatre génies funé-
raires, que ce symbole accompagne d’une façon régulière, tous les dieux peuvent
accorder la protection divine, c’est-à-dire ce sa1 qu’ils placent derrière leurs favoris, les
rois, par exemple. Mais ici, encore une fois, ce signe, placé où il est, sert à diacrétiser
d’une manière certaine la déesse Taouer, fort reconnaissable d’ailleurs dans la forme
' barbare que lui a donnée l’artiste asiatique.

I. « On another face of the seal this Symbol is without
the triangular cap (which, however, is above it) and it is
supported apparently by a string which a standing figure
holds in bis hand. Here we see a rounded head with what
look like projecting ears. »

2. Cj£st la forme ordinaire : voir la vitrine du Pan-
théon et la vitrine des Thoueris (vitrine A, salle des
dieux, actuellement salle à colonnes, au bas ) et surtout
la très jolie figurine en bois de Thoueris qui est placée
dans la 2° vitrine des nouvelles acquisitions (salle à
colonnes).

3. Voir dans la vitrine du Panthéon et dans la 1 *c

vitrine des nouvelles acquisitions (salle à colonnes) deux
de ces très intéressantes variantes de Thoueris.

4. Voir les figurines citées plus haut, etc.

5. « In Cyprus this triangle seems to bave lost its base
and accordinegly it appears Unis ^ on the coinage. The
Hittites probably modified the headed triangle somewhat
differently and turned up toes, or « Hittite, boots » to
accentuate the idea of life ».

6. « M. Pinches very appropriatly suggests the analogy
of the Egyptian ankh, or symbol of life. This analogy is
remerkable, but if there is an actual connection, it must
be referred back to a very remote antiquity. »

7. Le signe sa tout seul servait naturellement d’amu-
lette, comme le signe lat | symbole d’Osiris et de la
stabilité divine; on en possède des multitudes souvent en
pierres fines. Voir au Musée égyptien du Louvre (salle des
dieux) la vitrine centrale L qui leur est consacrée.
 
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