Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:
Baye, Joseph de: Croix Lombardes trouvées en Italie
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0017

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
CROIX LOMBARDES TROUVÉES EN ITALIE 7

M. Angelo Arboit a décrit une croix trouvée dans le tombeau considéré comme la
sépulture de Gisulf1, et sur laquelle nous reviendrons plus loin.

Le savant professeur Amilcare Ancona, dans le catalogue de sa collection, signale
sous les n° 277, 278, 279, trois croix d’or avec des ornements estampés, trouvées comme
de coutume avec des épées en fer dans la localité dite cimetière des Lombards, près
de Ghiusi2; la découverte remonte à l’année 1879.

M. P. Orsi, conservateur de la bibliothèque nationale à Florence, mentionne également
plusieurs croix en minces lames du même genre3. La croix de Civezzano (pl. h, lig. 3)
a été particulièrement étudiée par le savant directeur du Ferdinandeum d’Inspruck4.

Les croix, de provenance italienne, s’élèvent au nombre de cinquante environ, et l’on
voit ainsi que la question, si nouvelle, des croix en or dans les sépultures barbares a,
dès son origine, un fond déjà important que les découvertes de Favenir enrichiront
certainement encore.

Nous devons appeler aussi l’attention sur six croix d’or du môme genre, que nous
avons recueillies dans le cimetière franc de Oyes (Marne). Ces croix étaient toutes dans
la même tombe; elles se classent avec celles de Testona et de Cantacucco.

Toutes ces croix que nous avons étudiées, bien que de provenances diverses, nous
paraissent susceptibles d’être rapprochées au point de vue de l’art; nous proposerons
des catégories dans F unique but de faciliter les comparaisons, mais il nous semblerait
téméraire de tenter actuellement une classification définitive.

Dans le premier groupe, nous plaçons trois croix venant de Testona. Elle sont de la
plus grande simplicité. Un examen rapide suffit pour constater qu’elles ont été décou-
pées peu régulièrement dans une plaque d’or. Une d’elles est pourvue de neuf trous : un
au centre, et huit aux extrémités. Les renseignements que nous avons pris auprès de
M. Calandra ne permettent pas de déterminer à quel sexe appartenaient les sujets
qu’elles accompagnaient dans la tombe.

La croix de Cantacucco se rapproche du type précédent par sa simplicité et ses carac-
tères essentiels. La description de M. Mantovani est sobre de détails; la forme de l’objet
ne comporte du reste pas une longue description. Les restes d’un fil paraissent être les
vestiges de la matière qui fixait les croix sur l’étoffe.

Deux croix se rangent aussi dans le même groupe avec de légères modifications. La
première, de Testona, mesure 4 centimètres, les angles en sont arrondis. Elle est con-
servée au musée archéologique de Turin, comme toutes celles provenant de la même
nécropole. La deuxième, exhumée aussi à Testona, est d’une plus grande dimension. Sa

t. Angelo Arboit, La Tomba di Gisolfo. Udine, 1874.
|>. 18.

2. Amilcare Ancona, Le armi, le fibule e qualche altro
eimelio délia sua collezione archeologica. Milano, 1886,

p. 20.

1 3. Arch. Stor. per Trieste, Istria e il Trenlino.

4. Das Langobardischc furstengrab und rheipengràberfeld
von Civezzano bei Trient, beschrieben von Dr F. Wieser,
1886, p. 300.
 
Annotationen