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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 1-2
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Baye, Joseph de: Croix Lombardes trouvées en Italie
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0018

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CROIX LOMBARDES TROUVEES EN ITALIE

hauteur mesure 6 centimètres; elle est percée de dix-sept trous, cinq au centre et douze
aux extrémités des branches qui sont arrondies.

La dernière transformation de ce groupe est représentée par la quatrième croix
trouvée à Testona, qui est pourvue de treize trous, trois aux extrémités, un au centre, et
par la croix de Piedicastello '. Cette dernière est notablement plus grande, elle mesure
8 centimètres; deux trous seulement sont à ses extrémités. C’est donc la plus grande
de celles que nous ayons citées jusqu’à présent. Son poids est de 2 gr. 52; elle appartient
au musée de Trente.

Deux croix exhumées à Cellore d’IllasiI. 2 (pl. n, fig. 1 et 2) forment une troisième
catégorie. Des umbos, diverses armes, des scramasaxes ont été trouvés avec elles. Un
rapport de M. le comte Cipolla les signale dans les termes qui suivent : « Nous avons
trouvé de plus deux croix de lames d’or pur. L’une est formée de deux feuilles jointes
au centre par une pointe d’or rivée, l’autre est d’une seule pièce. Les lames sont percées
de deux trous aux extrémités. La croix formée d’une seule pièce est percée au centre.
Ces trous étaient destinés à attacher les croix sur les vêtements à la hauteur de la poi-
trine. Ces croix sont semblables à celles de Testona, mais les nôtres présentent d’impor-
tants ornements faits par estampage, exécutés avant que les lames fussent taillées pour
former la croix3. »

Le quatrième groupe contient deux croix qui ont été trouvées en 1846 à Zanica, à six
kilomètres de Bergame (pl. m, fig. 1). Le cippe portant l’inscription publiée par
M. Mommsen ne fait pas partie de la sépulture, c’est une pierre fortuitement employée.
L’ornementation est particulière à l’époque barbare et à la série des croix lombardes;
composée d’entrelacs mêlés de perlés se terminant par des têtes fantastiques, elle dénote
une influence exclusivement germanique qui place nettement ces croix en dehors de
toute influence byzantine. Les mêmes ornements sont répétés plusieurs fois sur la surface
de la croix à l’aide de la même matrice. Le centre de la partie verticale porte le dessin entier
produit par l’action du moule. Les bras horizontaux donnent également le même dessin.
Les extrémités de la branche verticale sont ornées de deux impressions tronquées du
dessin, car les bras de la croix ont été coupés et égalisés. 11 est facile de constater que
l’impression des motifs décoratifs a été faite sur la feuille d’or avant que la croix ait été
découpée : procédé de fabrication qui a été plusieurs fois remarqué sur d’autres spéci-
mens.

Une croix conservée à la bibliothèque de Bergame (pl. m, fig. 2) porte, sur toute son
étendue, un dessin compliqué et obtenu par l’estampage. Dans les entrelacs chargés de
motifs, l’ornementation est un peu confuse au premier coup d’œil. Cependant l’examen
attentif découvre des répétitions juxtaposées de la même empreinte. Au milieu des
sinuosités formées par les lignes entrelacées, on aperçoit des têtes fantastiques.

I. L. Campi, Le tombe barbariclie di Civezzano, p. 23.

— Orsi, Arch. stor. per Trieste, Istria e il Trentino, II,

p. 148.

2. Elles sont conservées au musée civique de Vérone.

3. Cellore d’Illasi, Relazione del conte Cipolla. iSotuie
degli Scavi, 1881, p. 78.
 
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