DOI Heft:
Nr. 5-6
DOI Artikel:Bouchot, Henri: Charles VIII et Anne de Bretagne: portraits peints inconnus a la Bibliothèque Nationale
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0126
CHARLES VIII ET ANNE DE BRETAGNE
108
gorie usuelle. Mais il n’était pas à Anne de Bretagne ; nulle part, on ne le voit men-
tionné au milieu des objets lui appartenant.
11 seràit plus plausible, d’ailleurs, de le chercher dans les inventaires du roi. La tapis-
serie devait être un souvenir que la reine n’eût point brodé pour elle-même. Les prières
écrites à l’intérieur ne peuvent malheureusement pas nous renseigner à ce sujet. Ce sont
des évangiles, des oraisons insignifiantes. A la fin, dans une lettre ornée, une figurine
médiocre de sainte Catherine d’Alexandrie, et c’est tout.
Mais quels que soient les résultats de recherches postérieures, les deux panneaux du
ms. 1190 sont de la plus haute importance historique, à mettre très près du Charles VII
de Fouquet, à rapprocher des portraits de François 1er, conservés au Louvre. Comme
documents purement artistiques, ils comblent la lacune qui s’étend du règne de Louis XI
à François Ier, dans les œuvres peintes en France. Ils méritent qu’on parle beaucoup d’eux
encore.
Henri BOUCHOT.
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gorie usuelle. Mais il n’était pas à Anne de Bretagne ; nulle part, on ne le voit men-
tionné au milieu des objets lui appartenant.
11 seràit plus plausible, d’ailleurs, de le chercher dans les inventaires du roi. La tapis-
serie devait être un souvenir que la reine n’eût point brodé pour elle-même. Les prières
écrites à l’intérieur ne peuvent malheureusement pas nous renseigner à ce sujet. Ce sont
des évangiles, des oraisons insignifiantes. A la fin, dans une lettre ornée, une figurine
médiocre de sainte Catherine d’Alexandrie, et c’est tout.
Mais quels que soient les résultats de recherches postérieures, les deux panneaux du
ms. 1190 sont de la plus haute importance historique, à mettre très près du Charles VII
de Fouquet, à rapprocher des portraits de François 1er, conservés au Louvre. Comme
documents purement artistiques, ils comblent la lacune qui s’étend du règne de Louis XI
à François Ier, dans les œuvres peintes en France. Ils méritent qu’on parle beaucoup d’eux
encore.
Henri BOUCHOT.