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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 5-6
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Deglane, Henri: Les Palais des Césars au Mont Palatin, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0143

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LE PALAIS DES CÉSARS AU MONT PALATIN 125

lave striée, dont quelques-uns atteignent 2 mètres, conduisait du Palatin au sommet
de la Voie Sacrée et, de là, au Forum.

Au sud, sur le flanc de la colline, descendant vers le cirque Maxime, est adossée à
la partie supérieure du mont une construction datant de la période flavienne, que
Canina appelle la domus Gelotiana, donnant sur le cirque (dont fait mention Suétone
Caligula, 18); et de laquelle Fexamen des graphites qu’on y a découverts permet
d’affirmer que c’était là, ou bien l’habitation des vétérans peregrini, ou bien l'école
des pages impériaux (pædagogium). C’est cette dernière appellation que nous avons
conservée.

Vers l’est, le stade de Domitien et les bains furent circonscrits par les agrandissements
d’Hadrien et ceux de Septime Sévère.

Au nord du stade, et enclavée dans des constructions modernes, faisant autrefois
partie du couvent de Saint-Bonaventure, on peut voir les restes d’une grande abside
décorée de niches; construction en briques remontant, certainement, à la période
augustale et appartenant, selon toute probabilité, à une grande salle qui figure dans
divers plans du xvnc siècle et dont nous faisons la célèbre Bibliothèque d'Apollon
Palatin, pour des raisons que nous énumérerons en parlant des édifices augustaux.

Derrière cette abside se trouve, parmi les habitations modernes, et leur servant
le plus souvent de fondations, un dédale de murs et de chambres antiques construits
dans toutes les orientations, mais dont la construction, identique à celle de l’abside,
remonte à la période augustale.

Sur le côté du stade, près des bains, aboutit Y aqueduc de Claude, dont deux piles
subsistent encore à l’intérieur du périmètre de notre plan.

A l’ouest, entre le stade et le palais de Domitien, la villa Mills, occupée encore
aujourd’hui, en grande partie, par le couvent des sœurs cloîtrées de la Visitation,
renferme les ruines de la maison d’Auguste. Cette propriété est inaccessible aux
profanes qui n’ont pas une autorisation spéciale et fort difficile à obtenir du Saint-Père.
Heureusement toute habitation a besoin d’un architecte; or, la villa Mills a le sien,
M. Vespigniani, qui possède des relevés plus ou moins exacts de la propriété et qui les
a mis fort obligeamment à notre disposition. De plus, cet architecte a des commis
dont la présence, en temps de réparations, est indispensable. C’est ainsi qu’en 1870,
M. Scellier de Gisors a pu, sous l’égide de M. Vespigniani, pénétrer dans le couvent
et en relever sommairement une grande partie.

Depuis cette époque, tout le parc, planté de magnifiques cyprès, situé entre les
bâtiments et la terrasse dominant la vallée du cirque, ayant été acquis par le gouver-
nement italien, l’étude que nous avons pu faire des trois salles souterraines qui s’y
trouvent, nous a permis de contrôler l’exactitude absolue des relevés de Piranesi, au
moins pour les trois salles en question, et nous a conduit à conclure à l’exactitude
probable de l’ensemble du plan de cet auteur, lequel a servi de base à notre restauration.
 
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