Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

DOI Heft:
Nr. 5-6
DOI Artikel:
Deglane, Henri: Les Palais des Césars au Mont Palatin, [1]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0144

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE PALAIS DES CESARS AU MONT PALATIN

126

A ces documents sur la maison d’Auguste et sur la partie contiguë du palais de
Domitien, viennent encore se joindre les relevés scrupuleux de M. Clerget, en 1838,
et, en 1867, ceux de M. Arthur Dutert (mort prématurément à Rome), qui furent repris
par son frère, Ferdinand Dutert, en 1871.

Enfin, pour finir la description sommaire des édifices contenus dans notre plan, nous
n’avons plus qu’à mentionner, au delà du couvent de Saint-Bonaventure et de la villa
Mills, un grand espace rectangulaire, bordé de murs antiques et de salles souterraines,
actuellement livré à l’exploitation agricole, dont le niveau, généralement horizontal,
s’étend en terrasse jusqu’à la Voie Sacrée, et dont l’entrée principale parait se retrouver
dans des constructions massives, ornées de niches, qui s’élèvent à mi-côte, sur le Clivus
Palatinus mentionné plus haut, vis à vis le temple de Jupiter Stator.

Doit-on reconnaître dans ce grand espace l’emplacement des jardins d’Adonis, œuvre
de Domitien, dont la représentation se trouve sur un fragment du plan de marbre du
Capitole? Doit-on y voir, comme le pensent certains archéologues modernes, le Camp
des soldats, qui devait être voisin delà demeure impériale?—C’est cette dernière hypo-
thèse que nous avons adoptée dans notre restauration architecturale.

Ayant passé en revue l’ensemble des monuments compris dans le périmètre que nous
nous sommes imposé, passons maintenant à l’étude de chacun d’eux, tant au point de
vue de leur histoire et des textes qui la fournissent, que de ce que les fouilles en ont
découvert et nous ont permis d’en reconstituer.

I.— ÉDIFICES ANTÉRIEURS AU RÈGNE D’AUGUSTE.

Comme toutes les villes étrusques, Rome devait avoir trois portes (Plutarq., Romul.,
20; Servius, Enéide, Virg., III, v. 46). — On ne connaît que deux de ces portes :
— L’une, la Porta Romanula ou Romana (ouverte du côté du Velabre et communiquant
à la Nova Via par un escalier), est en dehors de notre périmètre et nous n’avons point
à en parler ici; l’autre est la porte Mugonia.

1. Porte Mugonia. — 2. Temple de Jupiter Stator.

La Porta Mugonia ou Mucionis, appelée plus tard Porta Vêtus Palatii, était pra-
tiquée sur un point situé près du sommet de la Voie Sacrée et très rapproché du
temple de Jupiter Stator (Dion. Halic., II, 50). On n’en retrouve aucune trace, mais
le Clivus Palatinus, que nous avons déjà mentionné et qui descend du Palatin à l’arc de
Titus, sommet de la Voie Sacrée, devait, selon toute probabilité, la traverser. On voit
d’ailleurs, en différents endroits, devant la ruine que l’on attribue au temple de Jupiter
Stator, d’une part, — plus loin, près du palais de Domitien, d’autre part, — des vestiges
de l’enceinte de Romulus, formés de blocs de tuf friable, extrait sans doute de la roche
même de la colline.
 
Annotationen