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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 5-6
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Deglane, Henri: Les Palais des Césars au Mont Palatin, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0147

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LE PALAIS DES CÉSARS AU MONT PALATIN

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La disposition et la distribution de cet édifice sont assez clairement expliquées sur notre
plan. Constatons seulement qu’une voie antique sépare cette maison de celle, plus
ancienne encore, que nous appelons maison de Germanicus, mais il convient d’ajouter
que les deux habitations n’ont sur cette voie que des issues de service.

4. Maison de Germanicus (?)

La seconde habitation, dont on suit très bien le plan par les traces de murs (opus
quadratum) au ras du sol, peut remonter, par la nature même de sa construction, à la
lin de l’époque des rois ou aux premières années de la République. On y retrouve toutes
les dispositions des habitations romaines : vestibulum, atrium (dont quatre bases de
travertin indiquent l’emplacement des colonnes); fauces, peristylium (où d’autres
cubes de péperin supportaient également des colonnes), etc.

11 est bien difficile d’assigner une date certaine et un auteur à sa fondation. Quant à la
destination qu’elle pouvait avoir, à l’époque plus rapprochée qui nous occupe, on peut
croire qu’elle devint la maison de Germanicus, père de Caligula.

Un passage de Flavius Josèphe racontant le meurtre de Caligula, qui sortait du
théâtre construit à l’occasion des iudi palatial (institués par Livie en l’honneur
d’Auguste) et rentrait au palais, dit que l’empereur : « au lieu de suivre le chemin
« ordinaire où l’attendaient ses officiers, prit, pour s’en aller aux bains, par un
« chemin dérobé et obscur, afin d’y voir des jeunes gens nobles venus de l’Asie pour

« chanter des hymnes et exécuter des danses sacrées.» Puis, après la scène de

l’assassinat : « Après une si grande action et dans le péril où les mettait le meurtre
« d’un empereur follement aimé de la populace, comme il leur paraissait impossible de
« retourner par où ils étaient venus, à cause des officiers et des gardes qui s’y
« trouvaient, ils s'en allèrent par un autre côté au palais de Germanicus dont
« ils venaient de tuer le fils. Ce palais était tout proche de celui de l’empereur... »
Suétone (Calig., 58), qui raconte la même scène, dit : « Comme il balançait s’il se
« lèverait pour prendre son repas, ayant l’estomac encore chargé de celui de la veille,
« ses amis l’y décidèrent, et il partit... Il fallait passer sons une voûte [crypta,, dit le
« texte) où s’exercaient alors des enfants appartenant aux plus nobles familles de l’Asie.«

Si l’on rapproche ces deux textes, on est obligé de conclure que le chemin dérobé et
obscur de Josèphe et la crypta de Suétone ne sont autre que le crypto-portique que
nous avons déjà mentionné comme longeant le palais de Caligula, derrière le temple de
Jupiter Stator. — En effet, un escalier antique monte du sol de ce crypto-portique au
plan noble du palais où se voient très distinctement des salles circulaires n’avant pu
appartenir qu’à des bains : ceux, sans aucun doute, où se rendait Caligula. — Or, si le
crvpto-portique est bien l’endroit où le prince fut assassiné, on doit chercher à son autre

Gazette archéologique. — Année 18S8.

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